En juillet 1925, à Dayton, petite ville du Tennesse, éclate un procès que d'aucuns considèrent comme l'un des plus importants du XXème siècle . John Scopes, jeune instituteur de 24 ans apprécié de la communauté, est accusé d'avoir enseigné la théorie darwinienne de l'évolution et, fait plus grave encore, de soutenir que l'Homme descend du singe. Plusieurs raisons font de cette affaire un événement sans précédent. Premièrement, l'époque qui la voit émerger incarne un entre-deux, une période charnière dans laquelle cohabitent une Amérique conservatrice, attachée aux valeurs traditionnelles, méfiante à l'égard des bouleversements socio-économiques qui transforment le pays et une Amérique résolument moderniste, préférant s'adapter à un pays en pleine mutation urbaine et industrielle. Deuxièmement, ce procès est l'aboutissement d'une « croisade » de certains fondamentalistes qui agissaient pour faire retirer la théorie de l'évolution de l'enseignement scolaire. Enfin, à un niveau plus symbolique, et grâce aux nombreux journalistes couvrant l'affaire, le procès Scopes représentait la métaphore d'une lutte du Bien contre le Mal à travers l'affrontement de Dieu et de Darwin. Nous commencerons donc par retracer le contexte social et religieux de l'époque. Puis, nous rappellerons la genèse du procès et les temps forts de celui-ci.
[...] La Bible contre Darwin, op. Cit. p [19]. Ibid., p [20]. G. GOLDING, Le Procès du singe. La Bible contre Darwin, op. Cit. p [21]. [...]
[...] P. HAZARD, La Crise de la conscience européenne (1935), Paris, Fayard pp. 191-192. [27]. G. GOLDING, Le Procès du singe. La Bible contre Darwin, op. Cit. p [28]. [...]
[...] Cependant, malgré toute la publicité faite autour de cette loi, elle n'aurait eu qu'une existence bien terne si un instituteur ( ) n'avait pas décidé de se faire arrêter en flagrant délit d'évolutionnisme[12] Il faut savoir qu'aux Etats-Unis, tout citoyen peut se faire arrêter en application d'une loi pour qu'un magistrat détermine sa conformité à la Constitution. Ce procès débuta grâce à un homme d'affaires avisé de Dayton, George W. Rappelya, lequel, décidé à faire connaître et à promouvoir l'image de marque de sa ville, pensa intenter un procès à John Scopes, si celui-ci était d'accord. [...]
[...] Ibid., p Ibid., p Ibid., p G. GOLDING, Le Procès du singe. La Bible contre Darwin, op. Cit. p [10]. Ibid., p [11]. Ibid., p [12]. G. GOLDING, Le Procès du singe. [...]
[...] Ibid., p [29]. MOLIÈRE, Le Tartuffe (1669), Paris, Gallimard-Folio p. 47. [...]
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