Jeanne d'Arc a vécu au cours de la seconde phase de la guerre de Cent Ans, alors qu'une bonne partie du royaume de France est occupée par les Anglais. Le règne de Charles VI (1380 – 1422) est troublé par les manifestations de sa démence. Cette faiblesse favorise les luttes entre deux grands partis, les Armagnacs et les Bourguignons, qui se disputent le royaume de France.
Henri V d'Angleterre en profite pour reprendre la guerre infligeant une cuisante défaite à la noblesse française à Azincourt, le 25 octobre 1415 et entreprend ensuite la conquête de la Normandie en 1419. Avec la complicité de Philippe Le bon, duc de Bourgogne, et d'Isabeau de Bavière, femme de Charles VI, il en profite également pour conclure le traité de Troyes le 21 mai 1420. Ce traité déshérite le dauphin (futur Charles VII) au profit d'Henri V d'Angleterre, déclaré régent et héritier de la couronne de France, à la condition d'épouser Catherine, fille de Charles VI. Le fils d'Henri V d' Angleterre et de Catherine deviendrait ensuite roi de France et d'Angleterre
[...] Le tribunal s'est déplacé dans tous les lieux où il importait d'être renseigné sur Jeanne (Paris, Rouen, Domremy, Vaucouleurs . Les interrogatoires successifs mettent en avant les lacunes du procès de condamnation: le fait que les 12 articles de l'accusation n'ont pas été lus à Jeanne, la substitution de la cédule d'abjuration. Le procès est déclaré vicié quant au fond et à la forme. Elle aboutit le 7 juillet 1456 à la sentence qui annule le procès de 1431 et déclare que Jeanne « n'a encouru ( . ) aucune marque d'infamie ni macule ( . [...]
[...] Mais elle ne peut reprendre Paris. Le printemps suivant, elle veut secourir Compiègne assiégée par les Bourguignons, mais est faite prisonnière et livrée aux Anglais. Elle est amenée à Rouen, ville tenue par les Anglais, pour y être jugée pour hérésie. Après avoir été condamnée pour hérésie en 1431 Jeanne d'Arc a été réhabilitée lors d'un second procès en 1456 (II). I. LE PROCÈ DE CONDAMNATION, UN PROCÈS EN HÉRÉSIE Il faut distinguer trois phases dans la procédure qui a abouti à la condamnation de Jeanne d'Arc : le procès d'office le procès ordinaire et le procès de relapse A. [...]
[...] Il procède à l'interrogatoire de Jeanne. Il convoque ensuite pour le lendemain les principaux assesseurs et leur fait un exposé de la question. Ils prennent ensuite la parole à tour de rôle. Le premier à parler, Nicolas de Venderès, énonce que Jeanne doit être tenue pour hérétique et être livrée sans délai au bras séculier. L'abbé de Fécamp, qui prit la parole en second, recommande quant à lui de prêcher encore une fois la parole de Dieu à Jeanne, que la cédule lui soit de nouveau lue et expliquée et cela fait, de la juger et de la laisser à la justice séculière. [...]
[...] Elles portent tant sur les vices de fond que de forme du premier procès. Le 22 mai, Guillaume d'Estouteville informe officiellement le roi de la fin de l'enquête. La procédure entre alors dans une nouvelle phase: il s'agit de recueillir l'avis des canonistes sur l'ensemble de l'affaire. Jean Bréhal rédige à leur usage un résumé, le Summarium, qui reprend les chefs d'accusation et les fait suivre des réponses contenues dans le procès-verbal de la condamnation. Puis la question est posée aux docteurs: en tireriez-vous les mêmes conclusions ? [...]
[...] Le roi ne peut devoir son trône à une sorcière . II. LE PROCÈS DE RÉHABILITATION (1450-1456) Les circonstances du procès sont essentielles à la compréhension de son déroulement A. LES CIRCONSTANCES DU PROCÈS EN RÉHABILITATION Pourquoi un procès si tardif ? La ville de Rouen est restée aux mains des Anglais jusqu'en 1449. C'est donc seulement à partir de cette date que la possibilité s'offre au roi Charles VII de connaître exactement la façon dont avaient pu se dérouler le procès et le supplice de Jeanne. [...]
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