La fin de l'influence autrichienne, après un demi-siècle d'efforts incessants, sur l'Allemagne et l'Italie, oblige l'Autriche à se recentrer sur les Balkans, mais elle ne peut le faire sans régler ses différents avec l'opposition hongroise. Sadowa a rendu inévitable l'accord avec les Hongrois. Cela accélère l'élaboration du compromis austro-hongrois de 1867. Ce Compromis devait égaliser, dans un Etat dualiste, l'influence du groupe allemand et du groupe magyar. Pourtant, faute d'avoir connu les développements qui s'imposaient (accord avec les Tchèques en particulier), le Compromis apparut comme un partage de l'état entre l'élément allemand et l'élément hongrois. Il s'avère incapable de résoudre le problème des nationalités. François-Joseph va laisser pourrir la question des nationalités qui devait mener à l'Autriche-Hongrie à sa perte en 1918
[...] Le problème des nationalités dans l'empire austro-hongrois : du dualisme à la guerre (1867-1914) Introduction Dans la seconde moitié du XIXème siècle, l'histoire de l'Autriche a été dominée par le problème des nationalités. L'absence de solution à ce problème a fini par ruiner la monarchie des Habsbourg. François-Joseph, empereur d'Autriche de 1848 à 1916, et roi de Hongrie de 1867 à 1916, est le dernier monarque important à régner dans la dynastie Habsbourg. Ses décisions politiques ont une influence majeure dans les événements qui conduisirent à la Première guerre mondiale. [...]
[...] Cela accélère l'élaboration du compromis austro-hongrois de 1867. Ce Compromis devait égaliser, dans un Etat dualiste, l'influence du groupe allemand et du groupe magyar. Pourtant, faute d'avoir connu les développements qui s'imposaient (accord avec les Tchèques en particulier), le Compromis apparut comme un partage de l'état entre l'élément allemand et l'élément hongrois. Il s'avère incapable de résoudre le problème des nationalités. François-Joseph va laisser pourrir la question des nationalités qui devait mener à l'Autriche-Hongrie à sa perte en 1918. I. [...]
[...] Le compromis de 1867 transforme l'Empire d'Autriche en une Double Monarchie : désormais, l'Empire s'appellerait Autriche-Hongrie. Il aboutit ainsi au rétablissement de l'Etat hongrois dans la plénitude de ses droits historiques et de ses libertés. En effet, il ne faut pas y voir une formule nouvelle mais un retour aux traditions puisque, de 1526 à 1711, les liens institutionnels entre l'Etat hongrois et son souverain hasbourgeois étaient si souples qu'on pourrait parler d'union personnelle (en dehors d'une aide militaire allemande et d'une représentation diplomatique commune, le gouvernement et l'administration de Hongrie demeuraient autonomes). [...]
[...] les nations historiques et non-historiques : Les nations historiques possédaient un droit d'Etat, une langue, une histoire, une tradition nationale. Ces nations historiques étaient plus ou moins intégrées à la monarchie : on distinguait la nation tchèque de l'Etat de Bohême, la nation hongroise, la nation croate (ayant une position privilégiée dans l'Etat hongrois), la nation polonaise de Galicie. Ils acceptent globalement de collaborer avec le pouvoir central. A l'inverse, les nations non-historiques ne possédant aucun droit d'Etat constituaient des groupes linguistiques allogènes répartis dans les différentes nations que j'ai déjà cité. [...]
[...] En fait, l'ambition de Schmerling était de triompher des nationalismes par le libéralisme des nouvelles institutions. Ce fut en fait le règne de la bureaucratie. Evidemment, les nationalités qui se jugeaient brimées refusèrent tout simplement d'envoyer des députés à Vienne. La résistance hongroise était la plus marquée. En fait si Schmerling avait voulu assurer aux Allemands d'Autriche une situation prépondérante dans la Monarchie, son but étant de réduire la position de la Prusse en Allemagne et d'y assurer solidement l'hégémonie autrichienne. [...]
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