Geoffroy de Villehardouin est un historien et Maréchal de Champagne, né entre 1150 et 1164, mort vers 1212. Il se croise avec d'autres barons au fameux tournoi d'Ecry le 28 novembre 1199. Il est aussitôt chargé par le comte de Champagne d'aller négocier avec les Vénitiens le transport des croisés en terre sainte. Il joue lors de la quatrième croisade un rôle fort actif et souvent même prépondérant, surtout en tant que négociateur. Sa chronique, qu'il compose, ou, plus exactement, dicte en Orient, parcourt les années 1199 à 1207, et se borne rigoureusement au récit des événements de la croisade. Elle paraît avoir été écrite pour justifier, aux yeux de l'opinion, la direction que l'expédition a prise, et dont l'auteur est lui-même en grande partie responsable. Son récit présente un point de vue uniquement français et certains ont accusé l'auteur de trop souvent chercher à justifier les actions des croisés. Cependant, il demeure le texte le plus sûr et le plus cohérent quant à la chronologie des faits et à l'exactitude de ses descriptions et est l'un des plus anciens monuments de la prose française.
En huit paragraphes, l'auteur raconte la prise de Constantinople par les croisés. Il commence par le siège aux abords de la ville, parle du gigantesque incendie qui la ravage, avant de s'étendre longuement sur la découverte du trésor.
La quatrième croisade est un pèlerinage militaire, lancée de Venise en 1202. Elle est levée dans un premier temps pour partir en Egypte, mais est détournée et aboutit à la prise de la ville de Constantinople en 1204. Cette croisade est voulue par le pape Innocent III et relayée par le prédicateur Foulque de Neuilly qui parvient à convaincre les chevaliers du nord de la France. Ces derniers se tournent vers Venise pour le transport et, ne pouvant tout payer, se retrouvent obligé d'assiéger le port chrétien de Zara pour éponger leur dette. La croisade part alors en direction de Constantinople, capitale de l'Empire byzantin et siège du patriarcat orthodoxe, afin de répondre à l'appel du jeune prince byzantin Alexis IV. Constantinople est alors la ville la plus riche du monde et la principale cité de la chrétienté orientale.
[...] Alexis V Ange, dit Murzuphle ou Morchufle dans le texte, est l'empereur de Constantinople (en fuite) lorsque les croisés entrent dans la ville le 12 avril 1204. Dans une seconde partie, nous allons voir pourquoi les croisés partent vers Constantinople, et ce qu'ils font de la ville. II. La prise de Constantinople A. Choix, siège et incendie de Constantinople Lorsque Boniface est désigné chef d'expédition, les croisés pensent avant tout qu'ils vont au Caire ou à Alexandrie, au beau milieu des infidèles comme l'écrit Robert de Clari. [...]
[...] La prise de Constantinople Bibliographie Ouvrages généraux LEBEDEL, Claude. Les croisades, origines et conséquences. Rennes, Ouest- France p. MORRISSON, Cécile. Les croisades. Paris, PUF p. ROHRBACHER, René François. Histoire universelle de l'Eglise catholique. Nouvelle édition, Paris Ouvrages spécialisés BREHIER, Louis. Vie et mort de Byzance. [...]
[...] En effet, celle de 1190 est encore trop présente dans les esprits. Barberousse s'est noyé en Anatolie, Philipe Auguste et Richard d'Angleterre ne sont rentrés que depuis 8 et 5 ans, et gardent leurs forces pour se disputer la Normandie. Les premières prises de croix ont lieu le 28 novembre 1199, près d'un an après les demandes du pape, dans le château d'Ecry (Ardennes). Les nobles, chevaliers et barons présents pour un tournoi désignent Thibaut III comme chef d'expédition, sa famille ayant déjà participé aux croisades. [...]
[...] C'est le futur empereur de l'empire latin de Constantinople. Les nombreuses et marquantes absences évoquées ci-dessus en ont peut-être entraîné d'autres car il n'est jamais fait mention de chevaliers de Normandie, d'Aquitaine, d'Auvergne ou du Languedoc par exemple. Les croisés francs, assez peu nombreux malgré l'enthousiasme populaire rapporté par Villehardouin, demandent l'aide de Venise pour les détails du transport. Un accord est passé en 1201, dans lequel Venise, contre paiement, accepte de transporter les croisés pendant un an. Cependant, à l'automne 1202 seuls 1/3 des 33500 hommes prévus arrivent sur place et les engagements financiers ne sont pas tenus. [...]
[...] Chute et mort de Constantinople. Paris, Éditions Perrin p. VILLEHARDOUIN, Geoffroy de. La conquête de Constantinople, T Paris, les Belles Lettres p. Geoffroy de Villehardouin est un historien et Maréchal de Champagne, né entre 1150 et 1164, mort vers 1212. Il se croise avec d'autres barons au fameux tournoi d'Ecry le 28 novembre 1199. Il est aussitôt chargé par le comte de Champagne d'aller négocier avec les Vénitiens le transport des croisés en terre sainte. Il joue lors de la quatrième croisade un rôle fort actif et souvent même prépondérant, surtout en tant que négociateur. [...]
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