Le 4 Novembre 1956, le Parti communiste Tchécoslovaque est l'un des premiers à condamner Imre Nagy (président du Conseil hongrois) et à applaudir l'intervention des chars soviétiques, dépêchés par Moscou pour écraser la révolution hongroise. A cette époque, la Tchécoslovaquie fait en effet figure de modèle dans le camp socialiste, tant par sa discipline que par le conservatisme du Président de la République Novotny et son équipe. Aussi, depuis 1960, la Tchécoslovaquie a abandonné le statut de Démocratie populaire pour celui de République socialiste. Pourtant, contre toute attente, un processus de libéralisation et une impression de lent "dégel" prennent forme peu à peu à l'intérieur du pays, au point de favoriser les conditions propices au "Printemps de Prague". Ce sont d'abord les mesures d'amnistie et l'annonce de la création d'une commission de révision des procès politiques des années 50's (tout cela décidé par Novotny en 1962), associées à une situation économique piteuse, qui laissent entrevoir les premiers signes d'un processus qui n'est pas sans présenter des analogies avec ceux de Pologne et de Hongrie de 1956. Seulement, ce serait une erreur de réduire l'apparition du "Printemps de Prague" à des causes exclusivement nationales. Les tenants et aboutissants de cette crise sont bien plus complexes et bien plus nombreux.
Comment expliquer cet élan démocratique précisément à ce moment ? Cette crise est-elle une simple parenthèse dans l'histoire du communisme ?
[...] Charge son président de transmettre la présente résolution aux gouvernements des États membres. Source "Rapport sur les conséquences politiques des événements survenus en Tchécoslovaquie: (Rapporteur: M.Scelba)", dans Parlement européen - Documents de séance 113, p Bibliographie Histoire des pays de l'Est, des origines à nos jours, Henry Bogdan La Chaudière Europe centrale 1980-1990, Timoty Garton Ash Histoire des pays tchèques, Pavel Belina, Petr Cornej et Jiri Pokorny (Collectif) Au sujet des prisons tchécoslovaques. Recueil de la Charte 77 ceskoslovenském vezenství. [...]
[...] Le "Printemps de Prague" est lancé. Ces premières mesures sont radicales : dès le 5 Mars, Dubcek annonce la suppression de la censure. Le 21 Mars, Antonin Novotny démissionne de ses fonctions présidentielles. Le 30 Mars, le général Ludvik Svoboda est élu par l'Assemblée Nationale à 282 voix sur 288 votants pour lui succéder. Un nouveau gouvernement favorable au nouveau parti voit le jour avec Jiri Hajek aux Affaires étrangères, le général Dzur à la défense et Ota Sik à l'économie. [...]
[...] II / Mais le "Printemps de Prague" semblait décidément être une expérience trop prématurée de réforme du socialisme. La Tchécoslovaquie devient rapidement le mouton noir du bloc communiste 1. Les conséquences du "Printemps de Prague" Des mouvements d'origines diverses naissent ou réapparaissent, tous désireux d'obtenir davantage de liberté. Ainsi refleurissent les portraits de Masaryk et de Benès. Les anciens prisonniers politiques se réunissent en association pour obtenir que justice leur soit rendue et que les responsables des abus de pouvoir soient punis (club des sans-parti engagés et club 231). [...]
[...] Ce sont d'abord les mesures d'amnistie et l'annonce de la création d'une commission de révision des procès politiques des années 50 (tout cela décidé par Novotny en 1962), associées à une situation économique piteuse, qui laissent entrevoir les premiers signes d'un processus qui n'est pas sans présenter des analogies avec ceux de Pologne et de Hongrie de 1956. Seulement, ce serait une erreur de réduire l'apparition du "Printemps de Prague" à des causes exclusivement nationales. Les tenants et aboutissants de cette crise sont bien plus complexes et bien plus nombreux. [...]
[...] La presse polonaise s'en prit violemment aux dirigeants de Prague, accusés de vouloir collaborer avec la RFA. Ainsi, la Pravda, dès la 13 avril évoquant l'évolution de la situation en Tchécoslovaquie dénonçait déjà les éléments anti-socialistes qui se livrent à des attaques contre le parti Le 14 Juillet, les dirigeants des partis communistes des cinq se réunirent à Varsovie pour examiner le regain d'activité des forces impérialistes agressives qui s'emploient à saper, en recourant à des diversions, le régime socialiste dans certains pays et à affaiblir les liens idéologiques et de coopération unissant les états socialistes Dans une lettre adressée aux dirigeants du PC Tchécoslovaque ils allèrent plus loin en précisant qu'ils ne pouvaient accepter que des forces étrangères conduisent votre pays hors de la voie du socialisme et exposent la Tchécoslovaquie au danger d'être écartée de la communauté socialiste En conséquence, les cinq réclamaient pour mettre fin à cette situation une offensive résolue et courageuse contre les forces anti-socialistes de droite, la cessation des activités de toutes les organisations politiques qui prennent position contre le socialisme et la cohésion des rangs du Parti autour des principes du Marxisme-léninisme pour le maintien du centralisme démocratique et pour la lutte contre ceux qui utilisent dans leurs activités les forces de l'ennemi L'avertissement a donc le mérite d'être clair. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture