Le printemps des peuples désigne l'ensemble des mouvements révolutionnaires qui secouèrent l'Europe au cours du printemps de l'année 1848. Si les diverses insurrections présentent des caractéristiques différentes, elles comportent nombre de points communs.
En premier lieu, l'Europe d'avant 1848 étant la continuité de l'œuvre de Metternich (c'est-à-dire que la carte de l'Europe dessinée au congrès de Vienne reste quasiment intacte), l'absolutisme royal domine sur le continent, à l'exception de la Suisse, de la Belgique, du Royaume-Uni et de la France, qui ont des institutions parlementaires dotées de pouvoirs réels. Face aux souverains omnipotents, un désir de libéralisme se répand à travers l'Europe, d'autant que la diffusion des idées est facilitée par des moyens de communication de plus en plus performants. Par exemple, la bourgeoisie autrichienne aimerait avoir la possibilité d'une ascension sociale, perspective inexistante dans le régime ultra-conservateur de Metternich.
Aux niveaux économique et social, la population est majoritairement rurale et c'est la production agricole qui domine. On peut distinguer l'Europe de l'ouest où l'industrialisation est déjà amorcée (la société n'y est plus féodale), et l'Europe de l'Est et du Sud où on ne trouve que quelques îlots d'industrialisation alors que la société est marquée par la prépondérance de la noblesse terrienne qui détient de plus des privilèges seigneuriaux. Cependant, la crise agraire qui débute vers 1847 a été ressentie partout, avec plus ou moins d'intensité. Cette situation fragilise les populations rurales et contribue à aggraver les tensions sociales. Ces années de difficultés sont le moment où les premières formes d'opposition politiques, légales ou non, apparaissent (l'opposition en Hongrie remporte les élections de la Diète en 1847).
Enfin, un nouveau facteur d'agitation est apparu : de nombreuses nationalités sont opprimées par de grands Etats, et d'autres aspirent à s'unifier, comme c'est le cas en Allemagne.
[...] Les revendications des Roumains marquent une étape décisive dans le processus qui aboutit en 1859 à l'unité de la Roumanie. Les Tchèques La Bohême est sous la férule des Habsbourgs depuis le XVIIe siècle. Le début du XIXe siècle est marqué par le réveil de la conscience nationale tchèque. Parmi ceux qui jouent un rôle primordial dans ce réveil se trouve Frantisek Palacky (1798-1876). Cet historien jette les bases du mouvement national tchèque. Il est l'un des instigateurs de la révolution de 1848. [...]
[...] Si les diverses insurrections présentent des caractéristiques différentes, elles comportent nombre de points communs. En premier lieu, l'Europe d'avant 1848 étant la continuité de l'œuvre de Metternich (c'est-à-dire que la carte de l'Europe dessinée au congrès de Vienne reste quasiment intacte), l'absolutisme royal domine sur le continent, à l'exception de la Suisse, de la Belgique, du Royaume-Uni et de la France, qui ont des institutions parlementaires dotées de pouvoirs réels. Face aux souverains omnipotents, un désir de libéralisme se répand à travers l'Europe, d'autant que la diffusion des idées est facilitée par des moyens de communication de plus en plus performants. [...]
[...] D'abord cette couronne n'est pas une couronne. La couronne que pourrait prendre un Hohenzollern [dynastie des rois de Prusse], si les circonstances permettaient que cela fût possible, ce n'est pas, même avec l'assentiment des princes, la couronne fabriquée par une assemblée d'un germe révolutionnaire, une couronne dans le genre de la couronne des pavés de Louis-Philippe ; c'est la couronne qui porte l'empreinte de Dieu, la couronne qui fait souverain par la grâce de Dieu celui qui la reçoit avec le saint-chrême, la couronne qui fait rois des Allemands par la grâce de Dieu plus de trente-quatre princes et qui associe toujours le dernier oint du Seigneur à l'antique lignée qui le précède. [...]
[...] Il défend une doctrine austro-slave dans laquelle l'Autriche se doit de reconnaître les droits et les différentes identités des peuples vivant sous sa couronne. Il préconise pour cette fin un système fédéral. Le soulèvement de Prague du printemps 1848 est donc marqué ces revendications de plus d'autonomie, même si elles ne vont pas jusqu'à exiger l'indépendance totale. La révolte éclate le 11 mars. Palacky organise le 2 juin un Congrès panslave à Prague, qui dénonce les projets de Grande Allemagne et les prétentions des Hongrois. [...]
[...] Ces revendications deviennent très populaires, popularité renforcée par l'opposition des Hongrois à leur classe dirigeante, la noblesse, qui s'oppose à tout changement. L'explosion révolutionnaire du printemps 1848 atteint donc rapidement la Hongrie. Le 3 mars, le mouvement démarre à Budapest. Le 17 mars, l'empereur accorde aux Magyars un gouvernement responsable devant la Diète. La gravure ci-dessous témoigne de l'aspect de rassemblement populaire du soulèvement hongrois. La prise de conscience nationale s'est ainsi faite à une très large envergure chez les Hongrois. Petöfi déclame ses vers célèbres : 'Debout, Magyars . [...]
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