Le printemps des peuples, 1848, révolution, aspiration nationale, constitution, démocratie
En 1848, l'Europe est le reflet d'un système construit sur les bases du Congrès de Vienne de 1815. Celui-ci, qui avait sanctionné l'échec du Premier Empire français, avait remodelé la carte de l'Europe au profit d'une Sainte-Alliance des monarchies autoritaires de Prusse, d'Autriche et de Russie. Alors que la Révolution française avait accéléré le mouvement de constitution des identités nationales amorcé au XVIIIe siècle, celles-ci ne sont absolument pas prises en compte dans le nouveau tracé des frontières. Aussi, à la faveur de la crise économique qui a commencé en 1846, des insurrections éclatent-elles dans presque toutes les capitales européennes au printemps de 1848, qui, au nom des principes libéraux et nationaux hérités de la période révolutionnaire, tentent de remettre en cause les fondements de l'Europe de 1815. Le printemps des peuples, entre révolutions et répressions, a-t-il permis de dessiner un nouveau visage à l'Europe? De quelles valeurs marque-t-il l'apogée ou au contraire, l'achèvement?
[...] La vague révolutionnaire en Europe: Comment les Etats soumis à l'Autriche de Metternich tentent de remettre en cause les fondements de l'Europe de 1815 Un élan démocratique: le renversement de souverains et la promulgation de Constitutions En France : la révolution parisienne déclenche, pour une part, le début des hostilités en Europe. Le 24 février 1848, le peuple renverse Louis Philippe, tandis qu'est instaurée la II République. Cette crise est plus démocratique que sociale. Des aspects démocratiques importants se font jour : la II République décide l'abolition de la peine de mort en matière politique et le servage est abolit dans les colonies françaises. En Autriche, l'agitation libérale éclate le 13 mars. [...]
[...] C'est à Palerme, en Sicile qu'éclate le premier mouvement révolutionnaire en Italie, le 12 janvier 1848. À Turin, la pression populaire contraint le roi de Piémont-Sardaigne Charles-Albert, à faire rédiger un Statut, qui sera promulgué le 5 mars, bientôt suivi par le pape qui adopte le système constitutionnel le 14 mars. Comme en Italie, le mouvement Allemand est libéral et national. Ce sont les libéraux prussiens qui, le 18 mars, se rendent maîtres de Berlin et obligent le roi Frédéric-Guillaume IV à accorder à son tour une Constitution. [...]
[...] Aussi, à la faveur de la crise économique qui a commencé en 1846, des insurrections éclatent-elles dans presque toutes les capitales européennes au printemps de 1848, qui, au nom des principes libéraux et nationaux hérités de la période révolutionnaire, tentent de remettre en cause les fondements de l'Europe de 1815. Le printemps des peuples, entre révolutions et répressions, a-t-il permis de dessiner un nouveau visage à l'Europe? De quelles valeurs marque-t-il l'apogée ou au contraire, l'achèvement? I. L'Europe en 1848 : Aux origines du mouvement révolutionnaire Une crise politique et sociale relatée par l'évolution de la vie politique et intellectuelle en Europe depuis les années 1830. La situation de l'Europe en 1848 n'est que le produit des divers évènements qui agitent le continent depuis quelques années déjà. [...]
[...] En 1850, la répression triomphe sur toute l'Italie, sauf dans le Royaume de Piémont Sardaigne. En Allemagne, le roi de Prusse qui a rétabli son pouvoir absolu et refusé la couronne impériale que lui offraient les libéraux du Parlement de Francfort, voudrait obtenir le titre d'empereur, mais en s'appuyant sur les princes, eux aussi restaurés dans leurs pouvoirs. L'Autriche l'oblige à renoncer à son projet en novembre 1850, et rétablit en Allemagne le statu quo. La Diète de Francfort est rétablie, et avec elle, tout le système que les nationalistes allemands avaient voulu abolir. [...]
[...] En réalité, le régime autrichien est un néo- absolutisme encore plus autoritaire qu'auparavant. Il lui restait à écraser mouvements italiens et allemands. En Italie, les Piémontais sont battus par Radetzky à Custozza en juillet et doivent accepter un armistice. Suit une violente poussée démocratique qui chasse le grand-duc de Toscane de ses États, de même que Pie IX est contraint de quitter Rome où Mazzini proclame la République. Pour éviter un sort analogue, Charles-Albert doit reprendre les armes mais ses troupes sont écrasées à Novare en mars 1849. [...]
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