Les arts éphémères sont les fêtes, les entrées, les tournois, les naumachies. On peut évoquer des aménagements non pérennes. Guido Guerzoni, dans les Marchés artistiques en Italie jusqu'au 18e siècle, met en avant les grandes dépenses engagées par les princes, les villes et les cours pour les arts éphémères. En 1635, à Modène, le duc Francesco Ier d'Este a organisé un tournoi pour montrer sa puissance. En 1661, pour le mariage de Cosme de Médicis et de Marguerite d'Orléans, le jardin Boboli fut agrandi pour accueillir 20 000 personnes et 400 sur scène. Ces deux exemples font partie d'une longue liste. À partir du 18e siècle, ces fêtes sont critiquées du fait du gaspillage d'argent.
[...] Au fil du temps, on ajoute des spectacles, des tableaux vivants pour montrer les vertus du prince. On peut prendre comme exemple l'entrée de Charles VIII à Rouen en 1485. Le tournoi est aussi un héritage médiéval, il illustre le rôle du monarque à la fois suzerain des chevaliers et montre l'honneur et la vertu. Jusqu'au milieu du XVe siècle, le tournoi est considéré comme un entraînement à la guerre. Cela démontre la puissance militaire du prince. Mais se développe une composante théâtrale, le prince de guerre se transforme en courtisan. [...]
[...] Elles reprennent les fêtes italiennes de la Renaissance avec une dimension religieuse et internationale. III) L'âge d'or de l'éphémère (M. Faggiolo) Quelles sont les caractéristiques des célébrations princières qui sont mises au service d'un pouvoir absolu avec Louis XIV ? a. Épanouissement de la fête baroque à Rome Les papes donnent des fêtes et marquent les événements importants. Par exemple après le conclave, le cortège part du Vatican, passe par le capitole siège de l'ancien pouvoir municipal et arrive au Latran. [...]
[...] Ces entrées sont critiquées, car ce spectacle est donné en plein carême. b. Francesco Ier d'Este D'après A. Jarrard, les arts éphémères n'ont jamais été aussi importants qu'à Modène. En 1598, le pape s'empare de Ferrare, c'est la dévolution de Ferrare et son entrée dans les états pontificaux. Car l'héritier des Este est d'origine illégitime. Ils investissent dans l'urbanisme et dans les arts éphémères. Francesco Ier d'Este est petit fils de César d'Este, il devient duc et doit s'affirmer sur la scène politique. [...]
[...] Pour Vasari, les sommets atteints par l'art ne peuvent être séparés des Médicis, maîtres et mécènes à Florence. La Renaissance redécouvre et réutilise l'allégorie. Ceci est visible dans la publication des Hiéroglyphicas anonymes. En 1551, la publication des Emblemata par Alciat. En 1593, Cesare Ripa écrit Iconologie de Ripa qui propose un véritable lexique de l'allégorie pour permettre aux personnes de déchiffrer un langage iconographique. Un nouveau langage et le développement de l'ingénierie. Les machines mises au point au XVIe siècle permettent des choses nouvelles : élever les gens pour donner une dimension au spectacle. [...]
[...] Il favorise l'alliance avec la France en tournant le dos à l'empire. D'où le faste qui entoure ses noces en 1589 avec Christine de Lorraine, petite fille de Catherine de Médicis. Deux arcs sont créés pour entrer dans Florence. Une gigantesque toile est tendue sur laquelle est peinte Catherine de Médicis avec les membres illustres de sa famille. Ces fêtes sont extrêmement importantes pour l'histoire de la musique puisqu'au cours des festivités, il y a des intermèdes musicaux avec une comédie intitulée La pellegrina. [...]
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