Auschwitz, Primo Levi, camp de concentration, Fossoli, Juifs déportés, Shoah, Solution finale, Hongrie, crématorium, Rudolf Höss, Joël Kotek, Dachau, camp d'extermination, Birkenau, Monowitz, Himmler, Thierack, Europe orientale, Pologne, Allemagne
Nous pouvons dire qu'Auschwitz est aujourd'hui un lieu de mémoire important dans lequel nous pouvons malgré tout voir de plus en plus d'incivilités : dégradation des portes d'entrée, manque de décence après la prise de photos Instagram inappropriées… Auschwitz se transforme peu à peu en un lieu touristique malgré les mises en garde des responsables du mémorial eux-mêmes. C'est pourtant un espace mémoriel dans lequel plus d'un million de personnes trouvèrent la mort et dont quelques milliers d'autres seulement survécurent, dont Primo Levi.
[...] Dans les deux textes, nous pouvons clairement voir une forme de négation de l'homme et la volonté de briser ce qui fait de nous des individus. L'identité est avant tout confisquée au profit de termes catégorisant des communautés, un ensemble et non plus un individu. Ce dernier est noyé dans une masse et est alors stigmatisé avec l'ensemble de cette masse. Dans les deux textes, nous pouvons alors citer à plusieurs reprises diverses expressions illustrant la volonté de désigner de façon large les individus dans le but de faire disparaître leur identité : « le quai fourmillait d'ombres » – Primo Levi), « les peuples de sang oriental – Rudolf Höss), « les Juifs » (l. [...]
[...] Ils se sont habitués à travailler dans un environnement quotidien d'extrême violence malgré un règlement du camp très codifié en ce qui concerne la punition et le droit de tuer un déporté. C'est par exemple rédigé explicitement dans la Centrale des camps d'Oranienburg et de la propre main d'Himmler dans plusieurs courriers. De plus, les SS hommes et femmes devaient signer une déclaration sur l'honneur qui les engageait à ne pas tuer un « ennemi de l'État » sans l'avis préalable d'un supérieur. [...]
[...] Il essaye de se déresponsabiliser et d'atténuer son rôle et celui d'autres SS dans le génocide de plus de 1 million de personnes dans le camp dont il avait la responsabilité. La volonté de l'auteur est donc tout de suite perceptible avec l'envie d'atténuer sa propre responsabilité : « je n'ai jamais maltraité un détenu ; je n'en ai jamais tué un seul, de mes propres mains » (l. 28). Pourtant, son statut de commandant du camp le rend directement responsable des atrocités commises sur les déportés puisqu'il dit : « Mais puisque c'était à Auschwitz j'en suis responsable. [...]
[...] Primo Levi et Rudolf Höss : en quoi ces deux points de vue sont-ils un moyen de mieux comprendre ce que furent les camps de concentration, notamment Auschwitz ? Nous pouvons dire qu'Auschwitz est aujourd'hui un lieu de mémoire important dans lequel nous pouvons malgré tout voir de plus en plus d'incivilités : dégradation des portes d'entrée, manque de décence après la prise de photos Instagram inappropriées Auschwitz se transforme peu à peu en un lieu touristique malgré les mises en garde des responsables du mémorial eux- mêmes. [...]
[...] À la lumière de tous ces éléments, nous pouvons donc poser la question suivante : en quoi ces deux points de vue, celui de la victime et du bourreau, sont-ils un moyen de mieux comprendre ce que furent les camps de concentration et d'extermination nazis, notamment dans le cadre de l'étude de cas d'Auschwitz ? Pour répondre à cette problématique, nous nous intéresserons au fait qu'Auschwitz est avant tout une « usine » du non-retour perpétrant des meurtres de masse dans le but d'exterminer purement et simplement. [...]
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