L'élite, du latin « eligir », choisir, est un groupe reconnu comme meilleur dans un domaine particulier. En tant qu'écrivain, Primo Levi fait partie de ce groupe. Il occupe une place essentielle dans la littérature grâce à son témoignage méticuleux de l'horreur concentrationnaire, intitulé Si c'est un homme. C'est pourquoi cet homme est une illustration de la destruction des élites.
Comment le nazisme a-t-il détruit Primo Levi ?
S'il n'a pas été détruit physiquement par sa détention à Auschwitz, Primo Levi a été peu à peu rongé par la mémoire de cette terrifiante expérience. Il s'est suicidé en 1987, après de nombreuses années de souffrance.
L'œuvre de Primo Levi est souvent présentée comme un pont entre deux mondes: l'avant et l'après-Auschwitz : c'est pourquoi ce dossier s'organise en trois parties, reflétant les étapes de la vie de l'écrivain...
[...] Le Bloc 11 est isolé du reste du camp. Dans ses sous-sols se trouve la prison du camp. Les condamnés sont amenés devant le "Mur de la mort" et avant d'être fusillés, doivent tous se déshabiller dans deux salles de bains où, lorsqu'il n'y a pas beaucoup de condamnés à mort, on les exécute.Le système des punitions est l'un des éléments du programme d'extermination planifié et réalisé avec préméditation.Le prisonnier peut être puni pour n'importe quelle raison : avoir cueilli une pomme, avoir échangé une des ses dents en or contre un morceau de pain, avoir travaillé trop lentement . [...]
[...] A l'horizon, c'est la notion même d'humanité qui s'efface, tant chez les victimes que chez les bourreaux. Arendt en déduit que l'on ne doit plus confondre pouvoir et violence si l'on veut penser le rapport politique autrement que comme une domination entre gouvernants et gouvernés, ce que s'est contentée de faire la philosophie politique de Platon à Marx. Conclusion En écrivant Si c'est un homme dès son retour en Italie, Primo Levi avait deux objectifs : se libérer du poids de son expérience, et faire savoir au monde entier ce qu'il s'est réellement passé à Auschwitz. [...]
[...] Primo Levi est transféré dans un petit wagon où sont entassées sans pitié 45 personnes. L'arrivée et le tri Sur le million de morts d'Auschwitz, l'immense majorité n'est jamais entrée dans le camp : elle est passée directement des wagons dans les chambres à gaz. D'après le témoignage de R.Höss, on dirigeait vers les chambres à gaz 3/4 des personnes déportées. Etaient éliminés dès l'arrivée les enfants au- dessous de quinze ans, les femmes enceintes accompagnées d'enfants et, en général, les hommes et les femmes âgés de plus de cinquante ans. [...]
[...] Les criminels n'ont pas conscience d'avoir porté atteinte à l'humanité en commettant leurs crimes infâmes.On voit alors apparaître un nouveau genre de criminels qui exécutent simplement une tâche, sans jamais avoir conscience de violer un quelconque interdit. Ils ne pouvaient par conséquent jamais ressentir la moindre culpabilité. Durant le procès d'Eichmann, le mal n'est plus une violation de la loi, mais au contraire, une obéissance à la loi. C'est donc une grave inversion des notions de bien et de mal. Alors, comment juger ? On peut faire le mal sans le vouloir, avoir le sentiment de faire son devoir et pourtant être responsable, telle est la leçon donnée par ce procès. [...]
[...] Le manuscrit de Primo Levi est refusé par tous les grands éditeurs italiens. Il restera confidentiel jusqu'en 1956, quand Einaudi le publie ; dès lors il ne cesse d'être réimprimé et traduit. Ce n'est que très tardivement que Primo Levi peut renoncer à la chimie pour se consacrer à la littérature. En 1978, La Clef à molette remporte le prix Strega, équivalent du Goncourt en Italie. En 1986, Levi écrit Les Naufragés et les Rescapés, qui est une méditation très sombre sur son expérience concentrationnaire. [...]
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