Aujourd'hui, la globalisation ou mondialisation semble être le véritable phénomène du XXIème siècle. Portée par une évolution fulgurante de tous les moyens de communication instantanée comme le téléphone satellite ou internet, la mondialisation, internationalisation des phénomènes de société et circulation de l'information nous semble profondément actuelle. Et pourtant, ne peut-on considérer que cette globalisation a commencé dès l'ère industrielle au XIXème siècle ? En quoi l'ère industrielle, âge d'innovation technologique, a-t-elle pu favoriser cette mondialisation ? Nous allons donc essayer de démontrer que les progrès techniques et technologiques du XIXème siècle ont abouti à un développement spectaculaire de la circulation de la Presse tout d'abord, qui va vivre une évolution similaire dans tous les pays majeurs de l'ère industrielle (nous nous concentrerons sur la France, l'Angleterre, l'Allemagne et les Etats-Unis) donc une uniformisation de la presse, chaque pays s'influençant beaucoup, et que la nouvelle circule bientôt à travers les continents grâce à de nouveaux moyens de communication nés de l'ère industrielle, et aux agences de presse qui vont se « partager le monde » jusqu'à l'arrivée de la Grande Guerre.
[...] Le pigeon voyageur présente une amélioration mais reste une technique traditionnelle et peu rapide. Le télégraphe, créé véritablement en 1838 par Samuel Morse grâce à l'électricité va métamorphoser le rapport à la nouvelle, qui se fait dans un temps quasi instantané. La première ligne est construite en Angleterre entre Londres et Birmingham. En 1844, ligne américaine de Baltimore à Washington et en 1845, construction de la première ligne de Télégraphes en France entre Paris et Rouen. En 1850, des câbles sous-marins sont installés pour relier le vieux continent au nouveau monde, puis 1874 liaison avec le Brésil : on voit encore une fois l'importance des nouvelles technologies issues de l'ère industrielle dans le développement de l'information. [...]
[...] Conclusion Ainsi le XIXe siècle assiste à un véritable développement de la presse dans les pays principaux de l'ère industrielle. Ce développement est une conséquence directe des innovations technologiques qui caractérisent ce siècle, et de la popularisation de la lecture. Mais cette évolution de l'importance de la presse est surtout rendue possible par la meilleure circulation des nouvelles, effectuée, d'une part, grâce à la création des agences de presse et d'autre part grâce à l'amélioration des moyens de communication. Mais si la population est mieux informée de ce qui se passe à l'étranger, et la presse diversifiée, cette dernière n'est pas complètement libre et reste très nationale voire régionale. [...]
[...] C'est un journal populaire clairement orienté vers un public ouvrier. La mode de la standardisation du langage est empruntée aux Etats-Unis : on utilise des mots courts et simples, compréhensibles par tous. En effet, si la popularisation des écoles et le recul de l'illettrisme est réel et conséquent, les ouvriers restent des lecteurs rudimentaires pour beaucoup : de gros caractères et des mots simples sont une condition sine qua none pour qu'un journal marche (exemple de l'Humanité, journal socialiste qui vise les ouvriers, mais dont le langage trop châtié et théorique va empêcher une diffusion large et être un obstacle majeur à son succès). [...]
[...] La diffusion est aussi rendue plus simple par une baisse générale du prix des journaux. L'introduction de la publicité dans les journaux, une idée de Girardin en 1836 dans le journal La Presse, permet un financement partiel du journal et donc une baisse de son prix à l'achat. En 1884, un type de papier de mauvaise qualité mais très peu cher fait son apparition et réduit encore les coûts de production. Le journal encore cher avant le XIXe siècle devient bien plus abordable aux petites bourses et à la population ouvrière majoritaire, ce qui permet un véritable essor de la vente de journaux : Le journal a trouvé ses donc moyens de diffusions en masse grâce à la technologie, il acquiert désormais le public correspondant à ses ambitions de diffusion grâce à la baisse du prix. [...]
[...] Le journal d'économie se développe aussi au XIXème et prend plein pied dans l'ère industrielle et le capitalisme naissant : le Financial Times est créé à cette époque (1888) et en France paraît le Journal des Economistes dès 1842: deux feuilles clairement libérales. Autre innovation favorisée par l'évolution des imprimeries, le quotidien naît en 1854 avec Le Figaro, relancé par Hyppolyte de Villemessant. Mais la grande nouveauté du XIXe siècle est l'apparition de la presse féminine, qui se scinde en deux : La première, une presse féministe engagée représentée en France par la Fronde, faite pour et par des femmes et raillée par les hommes, et la seconde, une presse féminine faites par des hommes pour les femmes, qui est surtout constituée de recettes de cuisine, de revues de mode, et de romans feuilletons moralisateurs. [...]
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