La démocratie place le citoyen au centre du système politique, il doit donc être à même de contribuer pleinement aux institutions. En ce sens, et au même titre "qu'un homme averti en vaut deux", un citoyen bien informé est plus efficace dans son action civique. Il est donc essentiel de garantir l'information des hommes et de favoriser la diffusion des courants de pensées et d'opinions afin d'améliorer sans cesse le régime démocratique. L'arrivée de la presse au XVIIème siècle en France avec le tout premier journal de Théophraste Renaudot rédacteur de La Gazette dès 1631 répondait alors au besoin qu'avait le gouvernement français d'informer la population, du moins les quelques privilégiés qui avaient accès à la lecture et simplement accès à ce journal. La presse ou presse écrite, qui désigne l'ensemble des journaux, c'est-à-dire tous les moyens de diffusion de l'information écrite, que ce soit des quotidiens, des hebdomadaires, mensuels... a connu plusieurs évolutions, en rapport avec les progrès techniques, mais aussi et surtout avec les avancées politiques et les changements sociaux. Etudier la presse c'est comprendre ses relations avec le pouvoir, la population, ses buts ; l'institution qu'elle est (...)
[...] Moïse Millaud, véritable entrepreneur, entend diffuser son journal à tout la population, aux "couches nouvelles" de Gambetta, aux classes " moyennes" et pour cela il utilise abondamment la publicité pour annoncer ce produit de masse. Vendu dans les bibliothèques de gare, dans les kiosques et en province au même prix qu'à Paris et ce grâce à l'utilisation du chemin de fer qui permet depuis la loi du 25 juin 1856 de transporter les périodiques non politiques, Le Petit Journal continue son expansion. De plus si le prix est si faible c'est qu'une autre source de revenu, de financement du journal apparait : la publicité. [...]
[...] De plus une édition spéciale abonné est généralement présente, donnant des avantages comme par exemple sur le site lemonde.fr, l'abonné peut commenter les articles et accéder à davantage d'information. Et qu'en est-il de la liberté de la presse actuellement? Le système actuel se caractérise par une apparence formelle de liberté doublée d'un contrôle étatique à tous les niveaux. D'abord l'accès à l'information se heurte au secret d'Etat, la protection des informateurs de la presse est limitée. Par exemple, la loi ne protège pas un fonctionnaire qui pour servir l'intérêt général rendrait public des documents classifiés, comme c'est le cas en Suède. [...]
[...] Illustrant le développement de ce média, la pagination prend de l'ampleur, passant de 4 pages en moyenne en 1900 à 10 en 1914. Le journal est un objet à part entière qui par sa forme et son contenu doit attirer le lecteur, il doit répondre à ses attentes. Ainsi la photographie est introduite pour le rendre plus vivant, la technique le permettant, les reportages photos, le travail de terrain des journalistes font du journal un concentré d'actualités, un miroir du monde. [...]
[...] Il ne reste plus que quelques branches dynamiques à savoir la presse quotidienne régionale qui maintient son audience grâce à une information locale, proche de l'habitant, et lui parlant de préoccupations visibles : la proximité de l'information garantie un certain monopole à la presse écrite qui n'a pas la concurrence de la télévision par exemple.Ainsi Ouest France, la Voix du Nord jouissent encore aujourd'hui de bons tirages. En outre la presse d'analyse, qui a donc une publication plus espacée, des hebdomadaires, mensuels, connait de bons résultats. C'est le cas de L'express (1953), hebdomadaire qui s'est engagé dans la politique en défendant la paix en Indochine par exemple, cependant, aujourd'hui son activisme politique est moins fort. [...]
[...] Dès lors la presse réalise une sorte de mission publique, elle est disciplinée, et mène une politique de " salut public". Comme l'a dit le secrétaire général de l'association des journalistes parisiens, " la presse ne voulant pour rien au monde troubler l'Union sacrée de la nation, a consenti à tout sacrifier, non seulement de ses intérêts matériels, mais jusqu'à ce qui lui est le plus cher, sa liberté d'elle même Anastasie, nom donnée à la censure en référence au pape Anastase 1er qui avait interdit certains livres apparemment contraire à la religion, a donc été en grande partie acceptée par les dirigeants de la presse, par exemple, Clemenceau y était favorable, la voyant comme une mission de service public à remplir pendant la guerre. [...]
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