En juin 1958, lorsque le général de Gaulle est élu à la présidence du Conseil, il obtient immédiatement le droit de rédiger une Constitution. Approuvée par référendum à l'automne 1958, elle se révèle conforme au discours de Bayeux dans la mesure où elle instaure une stricte séparation des pouvoirs au profit d'un exécutif fort incarné par le Président, « clef de voûte des institutions ».
Dès lors, c'est une véritable rupture avec la tradition parlementaire qui s'opère : le général use pleinement des pouvoirs stipulés par la Constitution. Si bien que les opposants parlent de plus en plus de « monarchie républicaine ». Mais, ses successeurs semblent plus ou moins utiliser les pouvoirs présidentiels, chacun à sa manière et souvent pour affirmer le rôle du Président (...)
[...] Ceci permet à la fois d'affirmer la prépondérance du Président, le caractère présidentiel du régime, et d'offrir au Président les moyens de faire appliquer son programme par un gouvernement socialiste. La majorité absolue est remportée par la gauche et Mitterrand se consacre à la réalisation de ses promesses. Grâce à des réformes de structure nationalisations, décentralisation en 1982- et sociales PACS, politiques de parité le Président fait adopter à la France et aux Français une vision particulière de la société. [...]
[...] A travers celle-ci, le général tente, conformément à l'idée de la France qu'il s'est faite, de hisser la France au rang des grandes puissances. Dans cette optique, le double refus de l'entrée du Royaume-Uni dans le marché commun révèle qu'il désire que le général désire voir la France comme étant la grande puissance qui dirige l'Europe. B. La monarchie républicaine: une configuration propre aux gaullistes et heurtée par une dyarchie naissante. C'est également en conformité avec la conception gaulliste du pouvoir que son successeur, Georges Pompidou effectue son mandat. [...]
[...] Ce tournant se traduit par la naissance d'une véritable dyarchie menée par le Président et le Premier ministre. D'une part, J.Chirac justifie l'action qu'il mène par l'article 20 de la Constitution qui stipule que le Premier ministre détermine et conduit la politique de la Nation Appuyé par le ministre de l'Economie Edouard Balladur, ils font adopter une tournure libérale à la France en impulsant une vague de plus de 70 privatisations (grandes entreprises, sociétés d'assurance, autoroutes, etc), supprimant l'Impôt sur la fortune, etc. [...]
[...] Dissertation Sujet: De Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy: le Président de la cinquième République, un monarque républicain? En juin 1958, lorsque le général de Gaulle est élu à la présidence du Conseil, il obtient immédiatement le droit de rédiger une Constitution. Approuvée par référendum à l'automne 1958, elle se révèle conforme au discours de Bayeux dans la mesure où elle instaure une stricte séparation des pouvoirs au profit d'un exécutif fort incarné par le Président, clef de voûte des institutions Dès lors, c'est une véritable rupture avec la tradition parlementaire qui s'opère: le général use pleinement des pouvoirs stipulés par la Constitution. [...]
[...] Le renouveau gaulliste: réhabilitation de la monarchie républicaine? A ce septennat succède celui d'un gaulliste: Jacques Chirac qui, pourtant, a mené campagne sur le thème de gauche de la fracture sociale Il nomme ainsi un Premier ministre gaulliste, Alain Juppé, et le schéma gaullien semble connaître une période de renouveau. Mais les réformes menées par ce dernier (retraite allongée, politique de rigueur économique) provoquent l'impopularité du gouvernement. Le Président annonce donc une dissolution en vue de regagner du crédit en 1997. [...]
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