Les gouvernements successifs de la IVe République s'embourbent dans la guerre d'Algérie, sans parvenir à trouver une solution. Le Général de Gaulle, « homme providentiel », est appelé comme seul capable de mettre un terme à cette crise. Investit Président du Conseil, il gouverne pendant six mois par ordonnance, demande et obtient les pouvoirs constituants.
Il confie alors la rédaction d'une nouvelle constitution à Michel Debré et un petit groupe qui l'entoure, caractéristique des régimes forts, qui ne se dotent pas d'assemblée constituante. Cette constitution, soumise aux Français par referendum en septembre 1958, fut massivement adoptée, témoignant du soutien et de la confiance que le peuple accorde alors au Général.
Parfois qualifiée de monarchique, elle permet à Charles de Gaulle d'imposer sa vision du statut de Président. Elle fut conçue et perçue comme une adaptation de la République et de l'institution présidentielle au conflit algérien et au Général, et donc comme une constitution temporaire.
Nonobstant, cette Constitution dure depuis plus de cinquante ans: comment le statut et les fonctions de Président se sont-ils adaptés à l'après De Gaulle ? Les différents hommes qui ont incarné le Président de la République française ont modifié par leur pratique et les contextes cette institution et l'ont enracinée dans le temps, faisant ainsi de la Ve République la plus longue de l'histoire de France.
Le « vainqueur de Verdun », écouté des autres militaires et très charismatique, représente en 1958 face à l'Algérie le dernier espoir des Français. Pour De Gaulle en revanche, la question de l'Algérie est paradoxalement assez marginale : l'essentiel est de restaurer la position internationale de la France. Il pratique une politique pragmatique, évoluant progressivement.
[...] A cela s'ajoute l'effet des désordres et des incohérences manifestes dues à une succession rapide de réformes. Les revers électoraux et les mauvais indices économiques obligent le gouvernement à changer de politique. Le gouvernement met en place une dévaluation, et un plan d'accompagnement Mitterrand parle de la deuxième phase du changement qui implique cette politique de rigueur mais c'est en réalité un changement complet d'orientation. L'électorat est nettement repassé à droite aux municipales. Pierre Mauroy engage un 2nd plan de rigueur, qui prévoit une ponction extrêmement forte sur les revenus pour diminuer la demande intérieure. [...]
[...] Le Président est convaincu que devant ce désaveu, un changement de politique est nécessaire. En juillet le projet est retiré et P. Mauroy démissionne, Laurent Fabius le remplace. Les indices économiques sont en progrès, même si l'État reste largement déficitaire est que la croissance est faible. Le chômage se stabilise avec le succès des TUC (embauche courte durée de jeunes chômeurs afin d'exercer des travaux d'intérêt généraux). b. La première cohabitation, (1986-1988) En mars 1986, Jacques Chirac est nommé Premier ministre par Mitterrand : l'ère de la cohabitation commence. [...]
[...] Alors Président, il nomme Jacques Chaban-Delmas premier ministre. C'est tout le problème des institutions qui se pose lors de ce ministère. Pompidou considère que le pouvoir est à l'Élysée, et que c'est au Président de décider des grandes orientations, alors que Chaban-Delmas, d'après son expérience de la IVe République, le situe à Matignon. J. Chaban-Delmas pratique une politique sociale et contractuelle ; Pompidou n'y est pas opposé, mais reste méfiant. Elle vise à établir un dialogue permanent entre les différents partenaires sociaux : État, syndicats et patronat. [...]
[...] Le président de la République - de Charles de Gaulle à Jacques Chirac Les gouvernements successifs de la IVe République s'embourbent dans la guerre d'Algérie, sans parvenir à trouver une solution. Le Général de Gaulle, homme providentiel est appelé comme seul capable de mettre un terme à cette crise. Investit Président du Conseil, il gouverne pendant six mois par ordonnance, demande et obtient les pouvoirs constituants. Il confie alors la rédaction d'une nouvelle constitution à Michel Debré et un petit groupe qui l'entoure, caractéristique des régimes forts, qui ne se dotent pas d'assemblée constituante. [...]
[...] Lors des élections municipales de 2001, la vague rose n'a pas lieu et la droite remporte plusieurs villes d'importance. Le quinquennat, vieille idée pompidolienne à laquelle Chirac est longtemps opposé avant de s'y rallier, est adopté en 2000 avec une forte abstention. Concernant le calendrier des élections, les législatives sont désormais après les présidentielles. Avec ces deux dispositions qui apparaissent secondaires, non seulement les chances d'une nouvelle cohabitation sont largement réduites, mais surtout les présidentielles deviennent centrales au détriment des législatives qui ne viennent que les confirmer quelques semaines après. [...]
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