Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Italie est ruinée et divisée, tant au niveau économique que politique. Il y règne une grande agitation sociale et on craint la volonté de sécession de certaines régions du Sud. Un référendum est mis en place, afin que le peuple italien choisisse le type de régime qui le gouvernera.
En juin 1946 est votée la République à 54 % des voix, malgré la nette majorité, dans le sud, qui vote le maintien de la Monarchie. Ceci reflète bien la fragilité de l'unité du pays, réalisée en grande partie après 1861, puisque qu'existe une certaine nostalgie de certaines parties du territoire vis-à-vis de l'ordre ancien.
Une Assemblée constituante se charge de rédiger la constitution de ce qui sera la Première République italienne. Des institutions démocratiques sont établies, et la vie politique se met en place. Marquée par la domination de deux grands partis, elle est appelée « partitocratie », en raison de la domination par les partis de la vie politique dans son ensemble. Cependant, ce système caractérisé par l'absence d'alternance s'essouffle, et au début des années 1990 est révélée la corruption du système.
Le véritable tournant a lieu en 1994, avec l'avènement au pouvoir d'un nouveau parti, et l'expulsion du gouvernement ou la disparition des partis indéboulonnables de la Première République. Ainsi, les changements fondamentaux qui surviennent à ce moment, et leurs conséquences radicales sur la vie politique sont tels qu'on parle alors d'avènement d'une « Seconde République ».
[...] ( Enfin, de 1992 à 1993 on parle de Quattropartito, puisque les partis au gouvernement sont au nombre de quatre, identiques à ceux de la période pentapartite, à l'exception du parti républicain qui n'en fait pas partie. Cette période, ainsi que la précédente, est totalement marquée par la crise du système en place, éclaboussé de nombreux scandales, et les gouvernements n'ont d'autres alternatives que vainement tenter de sauver le système. III) Les dysfonctionnements du système et l'avènement d'une nouvelle république Ainsi, la Première République italienne est caractérisée par une absence d'alternance politique, et la domination de deux grands partis. Cependant les années 1990 mettent en lumière les tares et scandales d'un système qui s'essouffle. [...]
[...] Ils influencent ensuite largement la pratique des institutions, puisqu'ils orientent la création de la constitution, qui leur permet le grand contrôle du chef du gouvernement et du président. Ce qui est caractéristique de cette partitocratie est que les grandes crises politiques sont souvent dues aux crises internes aux partis, et non aux problèmes au sein du parlement, pourtant organe principal de la vie politique. La place des partis est ensuite primordiale dans la société. La DC, le PCI et le PSI, donc les trois grands partis principaux lors de la rédaction de la constitution, sont des partis de masse, forts de plusieurs centaines de milliers d'adhérents. [...]
[...] Il est responsable devant les chambres par une motion de confiance, et c'est lui qui dirige la politique générale du gouvernement et en est responsable Il a donc un rôle très important. ( Le président de la République est très dépendant du Parlement, puisqu'il est élu par les chambres pour un mandat de 7 ans. La condition d'éligibilité, outre de ne pas avoir été destitué de ses droits civils, et d'avoir plus de 50 ans. Il dispose d'un certain nombre de prérogatives, mais chacune de ses décisions doit être validée par le Président du Conseil pour être appliquée Ces prérogatives sont en autre la nomination des fonctionnaires, la promulgation des lois. [...]
[...] On assiste ainsi à une période marquée par l'immobilisme, ainsi que par l'instabilité. cette période succède la domination du centre gauche, des années 1963 à 1976. En effet l'année 1963 marque l'entrée au gouvernement du Parti Socialiste Italien. On peut noter pendant cette période l'importance des événements de 68, qui après être nés dans les universités se développent largement dans les usines. Cependant, dès 1972 est mis un frein à l'agitation sociale au politique, dans une société qui reste réactionnaire, et craint le désordre social et politique. [...]
[...] En tout, la DC est donc au pouvoir dans les 50 gouvernements de la première République, le PSI participe à 21 des gouvernements, le PSDI 27, le PRI 25, quant au PLI 15. (Si initialement l'alliance tripartique, la cohésion entre les trois grands partis, DC, PSI et PCI est maintenue avec difficulté par le chef de gouvernement Alcide de Gasperi, parce qu'il souhaite que la constitution soit ratifiée par les principaux partis antifascistes, ce compromis vole rapidement en éclat, des 1947. [...]
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