Mon étude est basée sur quatre documents, qui sont de nature différente: Le premier est une photographie aérienne prise le 12 septembre 1915 dans la marne tirée de l'ouvrage 1914-1918 vues d'en haut et exposée en 1988 au musée de l'armée; les trois suivants sont des textes, l'un est extrait du roman La Peur écrit par G. Chevallier et publié en 1930, il s'agit d'un récit largement autobiographique où est retracée l'expérience des combattants et la férocité voire l'inutilité de la guerre. Le deuxième est extrait du Carnet d'un combattant de P. Tuffrau, publié en 1917 puis réédité à titre posthume en 1998. Ce journal a un caractère autobiographique tout comme le troisième extrait, issu de Vie et Mort des Français 1914-1918 : ce livre, écrit par A. Ducasse, J. Meyer et G. Perreux, regroupe outre les expériences des auteurs eux même mais aussi des témoignages extérieurs comme ici celui de J. Vandebeuque qui dans « Aux Eparges » (lieu de la Meuse dans la région Lorraine proche de Verdun), relate sa guerre à lui.
Les documents suivant, sur lesquels s'appuie mon travail, décrivent la vie durant la guerre à travers le lieu (photographie) et les récits de témoins ayant vécue cette boucherie. C'est donc plutôt un aspect social que nous allons étudier à travers le déroulement de la guerre. De plus, les auteurs de ces témoignages sont français et la photographie a été prise dans le nord est de la France : c'est pourquoi nous travaillerons sur le front ouest : principal théâtre de la guerre de 1914-1918. Nous allons donc dans un premier temps voir comment un nouveau mode de guerre s'installe et quelles en sont les caractéristiques puis nous en déduirons les impacts sur le quotidien de ces soldats appelés « poilus ».
[...] (Citer dernières lignes). L'enfer ce n'est pas le feu, affirme la Mitraille (un journal des tranchées), l'enfer c'est la boue ! Ces exécrables conditions d'hygiène attirent de plus les rats et la vermine : attirés par la puanteur et les cadavres. Ces rats, décrits par exemple par Vandebeuque, paraissent irréels de par le nombre et leur taille : certains disent qu'ils sont gros comme des chats voire des chiens ! Là encore, l'immondice et l'atrocité se traduisent dans le champ lexical utilisé par le soldat pour décrire son expérience. [...]
[...] La photographie avait à court terme une visée stratégique puisqu'elle a été prise dans un but de repérage et de surveillance de l'avancée (ou non) du front. De plus, après le conflit, les survivants ne parlent pas ou très peu de la Grande Guerre ou alors parlent d'une guerre future qui aura pour cause le traité de Versailles qui accable les Allemands et leur impose des réparations. Ces écrits veulent donc (pour ceux publiés avant 1939), prévenir de l'atrocité de la guerre afin qu'on ne recommence pas ce que l'on a plus tard qualifié de boucherie. [...]
[...] La mort n'est donc plus uniquement présente lors des offensives mais aussi lors des périodes défensives. Les tranchées françaises sont précaires tranchées allemandes) : ce qui a une influence considérable sur le moral des soldats. Ceci est contrebalancé par des éléments, notamment de maintien du contact avec l'arrière, qui permettent à ces poilus de ne pas craquer et de survivre. Le courrier est un de ces éléments bien qu'il soit censuré (nombre des soldats ont constaté des défauts dans les ordres d'état major par exemple) ainsi que le sens de l'obéissance et le fait de vivre en groupe (et au départ la haine commune pour les Allemands puisqu'on décrit la guerre comme la guerre d'une puissance républicaine agressée par une puissance impériale). [...]
[...] Il décrit dans son roman l'atroce calvaire du soldat pendant la Première Guerre mondiale qu'il a pu expérimenter. Le contexte de l'époque est relativement simple. C'est à partir de 1905 et la crise marocaine qu'a réellement débuté la marche a la guerre avec la course à l'armement et aux alliances. La Guerre débute en 1914 et est due à plusieurs facteurs. Un facteur d'ordre économique : il existe en effet une forte rivalité économique et coloniale entre les différents pays européens comme l'Allemagne et l'empire britannique, un autre d'ordre diplomatique : la défaite de 1870 et la perte de l'Alsace Lorraine sont présentes dans les esprits français et le gouvernement républicain nourrit abondamment l'idée de revanche contre les Allemands. [...]
[...] Les abords des tranchées étaient protégés de rouleaux de fil de fer barbelé. II . dans lequel les soldats vivent un atroce calvaire Combattre La guerre d'usure comme elle fut appelée consistait comme son nom l'indique à user l'ennemi par des percées incessantes soit localisées soit par de grandes offensives (Artois en mai 1915, ou Champagne en septembre 1915). Sur le front, c'est un face à face incessant avec la mort sous le feu des canons ennemis. C'est un de ces assauts que décrit Chevallier dans l'extrait qui nous est présenté ; avec la peur du soldat devant la mort comme fil conducteur. [...]
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