Première Guerre mondiale, équilibre fragile, Europe, François Ferdinand, Gravilo Princip, assassinat, Allemagne, Triple Alliance
L'équilibre est fragile en Europe depuis le début du XXe siècle ; il s'en est fallu d'un rien en 1911 pour que la guerre éclate. En 1914, c'est pour tous les revanchards de la guerre franco-prussienne de 1870, le grand moment. Le déclencheur de ce conflit, que tout le monde sait proche, et dont personne ne connaît ni le jour ni l'heure, est un étudiant serbe : Gravilo Princip. Il appartient à une organisation terroriste, la Main noire. Le 28 juin 1914, il assassine l'archiduc héritier de la double monarchie d'Autriche-Hongrie, François Ferdinand, et son épouse, la duchesse de Hohenberg, au cours d'un voyage qu'ils effectuent à Sarajevo. La Première Guerre mondiale a incontestablement des causes à la fois économiques et politiques. Son déclenchement peut aussi s'expliquer aisément par le jeu mécanique des alliances internationales et par la certitude des uns et des autres d'obtenir une victoire rapide. Il n'en reste pas moins que les raisons qui ont précipité l'essentiel du monde « civilisé » et « développé » du début du XXe siècle, dans cette grande tragédie, ne peuvent se réduire à des causes apparentes.
[...] Elle n'est devenue mondiale que par la conséquence des outrages allemands envers les États-Unis. Divisée en plusieurs phases, cette guerre est tout d'abord une guerre de mouvement (bataille de la Marne) puis une guerre de position (bataille de Verdun) restée malheureusement célèbre pour ses tranchées, ses trains de vies difficiles et par un nombre de morts extrêmement lourd. Le bilan humain, matériel et moral est incommensurable tant en France que dans les autres pays européens. Afin de mener une guerre de plus en plus consommatrice de matériel, les États mobilisent toutes les ressources disponibles : c'est la guerre économique ; le but étant de montrer sa supériorité. [...]
[...] De plus, suite à la prise de pouvoir par les bolcheviks, dirigés par Lénine, ce dernier cherche aussitôt à rétablir la paix extérieure. Léon Trotski négocie alors avec l'Allemagne l'armistice et signe le traité de Brest-Litovsk, le 3 mars 1918. La Russie se troue libérée du poids de la guerre, mais au prix de très importantes concessions territoriales. Environ un mois après l'attentat, les puissances européennes s'engagent dans une logique de guerre, dans un jeu d'alliances qui finit par faire rentrer l'Europe dans une guerre totale. Cette guerre bouleverse l'Europe, traumatise les sociétés avec un bilan humain, matériel et moral effroyable. [...]
[...] L'objectif de Joffre est d'atteindre les communications de l'ennemi sur lesquelles se situent Cambrai et Maubeuge. Dès le 2 juillet, la Vie armée, commandée notamment par Foch, atteint les environs de Péronne. Les Français ont avancé de 10 kilomètres faisant prisonniers. L'avance anglaise est moins rapide, car contre-attaquée par les Allemands. Le 15 septembre, les Anglais emploient d'énormes chars d'assaut qui leur permettent d'avancer de quelques kilomètres en trois heures. Les combats vont se poursuivre jusqu'en octobre. L'offensive se termine le 18 novembre. [...]
[...] Le gouvernement bolchevique se substitue à celui des Soviets et impose sa ligne politique (parti unique, censure ) tout en promettant la terre aux paysans et l'arrêt de la guerre en signant la paix de Brest-Litovsk en mars 1918 avec l'Allemagne. Lénine considère que la Révolution doit être mondiale pour triompher en Russie. Son pays serait le berceau du communisme. En Europe, les idées communistes s'étendent en Hongrie avec Bela Kun, à Prague, en Bavière, en Lettonie, à Berlin La Troisième Internationale est créée par Lénine, ce Komintern confère le rôle dirigeant à Moscou pour assurer la Révolution à l'échelle mondiale. [...]
[...] La guerre de mouvement du début de la guerre va laisser place à une guerre de positions. En effet, aussitôt l'attentat commis, c'est l'engrenage. L'Autriche accuse la Serbie d'avoir organisé l'attentat, car le dirigeant de la Main Noire, société secrète nationaliste serbe, est le responsable de la police secrète serbe. C'est pour cette raison que l'Autriche-Hongrie a tenu pour responsable la Serbie de l'attentat de Sarajevo. Le 30 juillet, afin de défendre son allié, le tsar donne l'ordre de mobilisation générale, et cela malgré les conseils de prudence de la France. [...]
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