Pourquoi l'empire russe a t'il participé à la Première Guerre mondiale en 1914 ?
[...] Sauf que le gouvernement russe connaissaient ses limites. Sa capacité militaire et technologique se devait d'être optimiser pour un futur conflit avec Vienne, ce qui fut rendu possible grâce à un important financement français qui a permis une modernisation de l'armée russe. Du côté russe, malgré la réticence d'une guerre contre l'Allemagne, la nécessité de retrouver une crédibilité de force qui ferait reprendre confiance au peuple dans son Tsar passait par une victoire totale et définitive sur l'ennemi ottoman aux abois. [...]
[...] Les représentations racistes de l'époque claironnaient la supériorité des Européens sur l'ensemble des autres peuples de la planète. Les Balkans soumis à l'hégémonie austro-hongroise. Une vieille rivalité oppose Russes et Autrichiens concernant l'annexion de la Bosnie-Herzégovine par ces derniers. Encore aux mains des Ottomans au début du siècle, ce territoire est à la fois revendiqué par la Serbie et l'Empire des Habsbourg. Les Serbes ont pour but de rassembler en leur royaume les populations serbes de Bosnie et de faire la jonction territoriale avec le Monténégro, une principauté indépendante serbe. [...]
[...] Les déclarations de guerres des empires germaniques prouvent que le moment était propice dans leurs plans de batailles pour frapper un empire russe encore vacillant. Les premières offensives allemandes du front de l'Est le prouveront. La pression de la presse, d'une partie de la population, des cercles intellectuels et militaires pour l'entrée en guerre ont considérablement pesé. Ce panslavisme russe a infusé suffisamment pour entraîner la mobilisation aux côtés des « frères » serbes, slaves et orthodoxes. La crainte suscitée par le pangermanisme, dont le panslavisme datant aussi du 19e siècle est née en opposition, a aussi servi de ferment pour la mobilisation générale. [...]
[...] Les Russes restent relativement muets face à un retournement de situation qu'ils ne comprennent pas. Se faisant, ce relatif silence entraînera le basculement de la monarchie bulgare dans le camp des puissances centrales germaniques. Le libérateur et allié pour la lutte d'indépendance de la Bulgarie à la fin du 19[e] siècle s'est transformé en héraut du « grand-serbisme ». La Russie perd un atout essentiel dans sa reprise en main stratégique de la région. En effet, la Ligue balkanique justifiait la rhétorique politico-religieuse russe de soutien aux peuples frères slaves orthodoxes ou seulement orthodoxes. [...]
[...] Il le sait son propre état-major et celui de l'Empire allemand planifient des potentielles opérations et manœuvres en cas d'escales entre les deux pays. Poincaré le note justement dans ses origines de la Guerre : le père de l'empereur Alexandre III redoutait avant 1891, que la France de régime parlementaire « ne rendît incertaine et fragile l'amitié des deux pays ». Il s'avère que du côté français rien de tel ne se réalisa, en revanche pour la partie russe la solidité de l'alliance ne reposait que sur la seule volonté de Nicolas II. [...]
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