« Une guerre du bien contre le mal, du juste contre l'injuste, de la dignité humaine et de la liberté contre la tyrannie et l'oppression » : c'est en ces termes que M. Bush dépeignait la Guerre du Golfe lors de son discours sur l'état de l'Union du début de 1991. Dans ce premier grand conflit d'après la Guerre froide, il voyait le symbole du nouvel ordre mondial construit par les Etats-Unis. La Guerre du Golfe fut-elle vraiment un conflit de type nouveau ou s'explique-t-elle par le traditionnel concert des puissances ?
Comment peut-on expliquer la décision de S. Hussein d'envahir le Koweït ? Tout d'abord l'État iraquien se trouvait lourdement endetté après le coûteux conflit Iran Irak. Saddam Hussein souhaitait donc écouler son pétrole au plus haut prix, mais il se heurta au désaccord des autres membres de l'OPEP, et en particulier du Koweït, qui ne voulaient pas réitérer l'erreur des deux chocs pétroliers. Saddam Hussein estimait que l'Irak avait défendu l'ensemble des pays arabes lors du premier conflit du Golfe, et que ceux-ci devaient donc en juste compensation contribuer à son désendettement. Mais les facteurs géopolitiques semblent déterminants. Le tracé des frontières comme l'existence du Koweït sont des héritages de la colonisation. L'Irak a toujours considéré le Koweït comme une amputation de son territoire. En outre le port iraquien de Bassora est très exposé et peut aisément être attaqué par l'Iran en cas de conflit. Or, l'importance d'un débouché vers le détroit d'Ormuz est une évidence, tant d'un point de vue économique que stratégique.
[...] La guerre du Golfe n'eut cependant pas que des conséquences positives pour Israël puisqu'il se vit contraint par les États-Unis de négocier en multilatéral à Madrid, ce qu'il n'avait jamais fait auparavant. Enfin, l'incompréhension entre l'Occident et le monde arabo-musulman augmenta, notamment à cause des conséquences économiques de l'embargo sur les pays de la région. Bibliographie AYACHE, Georges. Guerre du Golfe : entre les intérêts et les principes ? Cosmopolites, septembre 1990. HAGHIGHAT, Chapour. Histoire de la guerre du Golfe Bruxelles : Éditions Complexe PRATER, Frédéric. La France et la guerre du Golfe Politique étrangère, été 1991. [...]
[...] De plus pendant la guerre, on vit M. Hussein lancer plusieurs appels au djihad, lesquels touchèrent juste : nombreuses furent les manifestations pro-iraquiennes notamment au Maroc et en Arabie Saoudite où le thème iraquien des infidèles armés près des lieux saints, La Mecque et Médine, connut un grand succès. La guerre donc encouragea le recours à l'Islam comme arme politique, et le fondamentalisme se développa D'où la rupture de l'équilibre régional La Ligue arabe éclata et la sécurité, encore davantage que par le passé, passa par les armes : il fallait armer encore plus l'Arabie Saoudite pour contrer une éventuelle menace iraquienne. [...]
[...] Or, l'importance d'un débouché vers le détroit d'Ormuz est une évidence, tant d'un point de vue économique que stratégique. Les États-Unis et la logique de guerre Le Golfe est un espace économique stratégique pour les Américains. Un des buts de la guerre, non avoué mais néanmoins évident, était de garantir l'approvisionnement en pétrole : sécurité énergétique, c'est la sécurité nationale», affirmait M. Bush en novembre 1990. Le véritable enjeu était la domination éventuelle par l'Irak de la politique des prix. [...]
[...] Bush dépeignait la Guerre du Golfe lors de son discours sur l'état de l'Union du début de 1991. Dans ce premier grand conflit d'après la Guerre froide, il voyait le symbole du nouvel ordre mondial construit par les États-Unis. La guerre du Golfe fut-elle vraiment un conflit de type nouveau ou s'explique-t-elle par le traditionnel concert des puissances ? Les origines Comment peut-on expliquer la décision de S. Hussein d'envahir le Koweït ? Tout d'abord, l'État iraquien se trouvait lourdement endetté après le coûteux conflit Iran Irak. [...]
[...] C'était la première opération sous mandat de l'ONU depuis la guerre de Corée. L'affaire concernait à bon droit la communauté internationale : il s'agissait de l'agression d'un État souverain par un autre, en violation de la Charte des Nations Unies, et en utilisant des boucliers humains, M. Hussein violait les lois internationales sur la protection de la population civile en cas de guerre. La coalition réunit vingt-huit pays. Néanmoins, l'impulsion américaine fut déterminante. Eurent lieu à l'ONU de nombreuses irrégularités procédurales, notamment lors du vote de la résolution 678 (autorisation d'intervention). [...]
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