«La Révolution semblait grande. Elle apparait infinie.» Voici ce que nous pouvions lire sous la plume de l'historien français Jules Michelet, à propos de la Révolution française de 1848. Dans l'ombre de sa soeur ainée de 1789 dans l'esprit populaire, la Révolution de 1848 n'en est en rien moins importante. Elle est le résultat de problématiques conjoncturo-structurelles qui se dilatent sur l'ensemble du vieux continent, de façon, il est vrai, plus ou moins prégnante. Ainsi, la citation initiale de Michelet trouve écho dans la propagation de la rhétorique insurrectionnelle de l'année 1848.
Avant de poursuivre notre argumentaire, il nous est indispensable de définir ce que signifie le terme «révolution». Tel Janus, ce mot comporte une signification double. S'il est vrai qu'il détient une connotation scientifique, il convient que nous nous interessions à l'autre versant, celui renvoyant à sa dimension politique. Il s'agit en effet d'un «changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d'un État, qui se produit quand un groupe se révolte contre les autorités en place et prend le pouvoir».
[...] Hobsbawm est porteuse d'arguments. Celui-ci exprime l'idée de la prédiction de la révolution en fonction de facteurs communicatifs perceptibles depuis plusieurs années. Ainsi, apportons une réponse sans toutefois y répondre avec précision. Si les mêmes préludes avaient été enregistré dans d'autres pays, peut-on réellement douter d'une levée de boucliers révolutionnaire? 14 Bibliographie Bérenger, Jean L'Autriche-Hongrie 1815-1918. Paris: Armand Colin. Berstein, Serge, Pierre Milza Histoire de l'Europe Tome Le XIXè siècle (1815-1919). Paris: Hatier. Berstein, Serge, Pierre Milza Histoire du XIXè siècle. [...]
[...] Dans l'ombre de sa soeur ainée de 1789 dans l'esprit populaire, la Révolution de 1848 n'en est en rien moins importante. Elle est le résultat de problématiques conjoncturo-structurelles qui se dilatent sur l'ensemble du vieux continent, de façon, il est vrai, plus ou moins prégnante. Ainsi, la citation initiale de Michelet trouve écho dans la propagation de la rhétorique insurrectionnelle de l'année 1848. Avant de poursuivre notre argumentaire, il nous est indispensable de définir ce que signifie le terme «révolution». [...]
[...] De l'effervescence des idées politiques issues de la période romantique, la France va connaitre une grave crise des régimes politiques. En effet, tout comme en Grande-Bretagne, celle-ci est liée aux mutations sociales concernant les milieux ouvriers, d'une part, la petite et moyenne bourgeoisie, de l'autre. Comme l'avait noté Marx, le développement de l'industrie et la construction des chemins de fer ont amené un accroissement et une concentration des effectifs ouvriers. La dureté des conditions de vie provoque un sentiment de révolte contre un régime Jean Bérenger, L'Autriche-Hongrie 1815-1918 (Paris: Armand Colin, 1998) Serge Berstein et Pierre Milza, Histoire du XIXè siècle (Paris: Hatier, 1996) ouvertement tourné vers le patronat. [...]
[...] Les idées de la Révolution française avait fait lentement leur chemin, en s'adaptant aux aspirations de chaque groupe ethno-religieux. Les revendications de la bourgeoisie allemande, inhérente à l'Empire, étaient d'ordres nationales et libérales. Celle-ci supportait mal la surveillance tatillonne de la vie intellectuelle. Elle souhaitait par ailleurs, l'institution du Rechtsstaat, c'est-à-dire «l'État de droit» où la loi serait respectée et ou l'individu protégé. Il s'agissait de la poursuite de la politique amorcée par les Lumières, que l'ère Metternich avait anéantie En Hongrie, autre élément de l'Empire, Étienne Szechenyi fonde l'Académie hongroise pour répandre la langue magyare, ciment de l'identité nationale, par opposition à la langue officielle de l'Empire qu'est le latin. [...]
[...] Par conséquent, bien que la Révolution en soit nous importe, une autre question nous vient à l'esprit : Quelles sont les prémisses de la Révolution Française de 1848, que l'on retrouvera en Autriche et en Italie par ailleurs? Afin d'étayer notre analyse, il existe plusieurs facteurs, où «dénominateurs communs» entre les pays. Le facteur que l'on retrouve en France s'appliquent également à l'ensemble des entités politiques du vieux continent, en particulier pour l'Empire d'Autriche et l'Italie. En effet, l'originalité de ce type de comparaison nous apprend qu'en dépit des différences culturelles, linguistiques et autres entre les pays, le cas de la France n'est pas isolé. [...]
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