En mai 1958, après les déboires de la IVème République face à la question algérienne (crise du 18), le Général De Gaulle va apparaître comme le sauveur de la République française. Pour ce faire, il va appliquer sa conception de longue date (cf. Discours de Bayeux de juin 1946) de l'État : un pouvoir exécutif fort. De Gaulle met alors en avant la nécessaire restauration de l'autorité de l'État, il s'agit de sauver l'État de l'affaiblissement et la patrie de la division. C'est cela même qui définit le rôle et la place du Président de la Vème République, il doit incarner la Nation pour permettre son unité (...)
[...] * Le Président devient un acteur majeur détaché du jeu des partis Le Président a de réels pouvoirs sous la Vème République. Selon l'article 5 de la Constitution, le président de la République incarne l'autorité de l'État. Il veille, par son arbitrage, au respect du texte constitutionnel, et assure le fonctionnement normal des pouvoirs publics et la continuité de l'État. Vis-à-vis de l'extérieur, il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités conclus par la France. [...]
[...] Le président devient un acteur majeur, détaché du jeu des partis II) La logique de la Vème République pousse-t-elle à une présidentialisation croissante ? Personnalisation du pouvoir et médiatisation croissante des présidents, une monarchie élective sous la Vème République ? Le pouvoir présidentiel à l'épreuve lors des périodes de cohabitation À l'entrée dans le XXIème siècle, les réformes institutionnelle (2002, 2008) et les aléas du calendrier électoral semblent renforcer l'évolution vers un régime présidentiel. CCL, OUVERTURE : Comment expliquer la souplesse de la Constitution de la Vème République ? [...]
[...] * * * Le pouvoir présidentiel de la Vème République naît du déni du parlementarisme de la IVème République. L'instabilité ministérielle de la IVème République conduit à un renversement du rapport exécutif / législatif après 1958 : le Rôle majeur du Président de la République naît donc d'un refus du parlementarisme de la IVème République. Le pouvoir présidentiel s'affirme d'abord comme le garant de la stabilité du régime face aux déboires de la IVème République Les effets pervers du parlementarisme et de la représentation proportionnelle sous la IVème République La Constitution de la Vème République refuse clairement l'héritage parlementaire de la IVème République (cf. [...]
[...] Le pouvoir présidentiel est à la base de la Vème République. Dans une logique toujours gaulliste, le Président de la République demeure encore le symbole de la Nation France du moins à l'extérieur en période de cohabitation (cf. mandat de Jacques Chirac) sinon à l'intérieur quand le pouvoir présidentiel dispose de la majorité au Parlement et d'une couverture médiatique qui l'établit encore plus comme l'unificateur. Désormais, le pouvoir présidentiel semble plus que jamais renforcé et conforté dans son rôle du fait de l'évolution de la société. [...]
[...] C'est cela même qui définit le rôle et la place du Président de la Vème République, il doit incarner la Nation pour permettre son unité. La rédaction d'une nouvelle Constitution (notamment avec son proche Michel Debré) donnera ensuite naissance aux institutions qui sont encore aujourd'hui les mêmes (hormis quelques réformes résiduelles pour les réactualiser) et permettent au Président d'assurer le bon exercice du pouvoir : le texte tranche avec la tradition française en ce qu'il confère au chef de l'État une autorité qui ne saurait lui être contestée. [...]
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