Le directoire est le comité de cinq membres qui fut chargé du pouvoir exécutif, c'est-à-dire de la fonction consistant à assurer l'exécution des lois, par la Constitution de l'an III appliquée entre le 26 octobre 1795 (4 brumaire an IV) et le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII) ; correspond également à ce terme, par extension, le régime politique sous lequel vécut la France pendant cette période.
Le Directoire est mis en place après l'épisode de la Terreur, ce qui explique que le programme des gouvernants de l'an III, également appelés Thermidoriens pour avoir mis fin à la Terreur le 9 thermidor, consiste à réprimer les factions sans retomber dans ce régime, restaurer l'économie et ramener la paix. Le parti dominant en l'an III est celui du Marais, l'ancien centre qui avait échappé à la Terreur. Il est composé de bourgeois révolutionnaires ayant connu toutes les phases de la révolution. L'objectif particulier de ce parti est de défendre les places acquises, les biens et les vies des riches révolutionnaires. Ces hommes rédigeront la Constitution de l'an III qui met en place le directoire.
[...] Tant l'organisation du directoire que la séparation des pouvoirs, qui devaient en théorie contribuer à l'obtention d'un régime stable, seront à l'origine de conflits porteurs d'instabilité. des facteurs institutionnels contribuant en pratique à un déséquilibre L'organisation du directoire semblait parfaite en théorie. Cependant, les directeurs avaient des conceptions politiques et des tempéraments extrêmement variés, ce qui pouvait aller jusqu'à provoquer des conflits entre eux. En effet, malgré les précautions contre le despotisme inscrites dans la Constitution, tout dépendait de leur personnalité. En outre, chaque directeur s'est spécialisé dans un domaine précis et a tenté d'y imposer ses points de vue, entraînant des rivalités. [...]
[...] Les partisans du Marais n'eurent d'autre choix que de compenser les erreurs de leur Constitution. Les directeurs victimes de leur Constitution En enfreignant les règles posées par la Constitution qu'ils avaient eux-mêmes élaborée les directeurs, c'est-à-dire les centristes, l'affaiblir des violations successives de la Constitution en raison d'une inadaptation aux réalités politiques du temps Les Thermidoriens à l'origine de la Constitution étaient des centristes qui craignaient plus que tout un retour des royalistes ou des Jacobins. Ainsi, leur objectif était de rester au pouvoir, coûte que coûte. [...]
[...] Les coups de barre à gauche ou à droite des centristes se faisant ressentir à échelon national et dans les départements entraînent également une certaine incohérence et lassitude. De plus, le régime était atteint d'une corruption générale des milieux politiques, ce qui ne contribuait pas à redonner confiance au peuple en ses gouvernants. La déception du peuple peut être reconnue dans l'augmentation de l'abstentionnisme lors des élections aux Conseils ; en effet, il semble inutile de voter si les gouvernants peuvent faire annuler des élections qui ne leur conviennent pas. [...]
[...] Ces coups de force anticonstitutionnels de la part des centristes furent la preuve la plus flagrante des failles de la Constitution. Cependant, c'est un ensemble d'éléments qui contribua à affaiblir le régime. des directeurs ayant discrédité avec eux la Constitution Les réalités politiques ont déjà été évoquées. Il était clair que le régime était contrôlé par un syndicat de sortants prêts à tout pour garder leurs postes au directoire ; les Français étaient vraisemblablement conscients de cet excès qui n'était pas secret, les décrets des 3 et 13 fructidor de l'an III dévoilant clairement les intentions des Thermidoriens. [...]
[...] Histoire des institutions publiques: le pouvoir exécutif dans la Constitution de l'an III Si le terme directoire désigne de nos jours dans le langage courant un organe collectif chargé de gérer dans certaines sociétés anonymes, il n'en a pas toujours été ainsi. En effet, le directoire est également le comité de cinq membres qui fut chargé du pouvoir exécutif, c'est-à-dire de la fonction consistant à assurer l'exécution des lois, par la Constitution de l'an III appliquée entre le 26 octobre 1795 brumaire an IV) et le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII) ; correspond également à ce terme, par extension, le régime politique sous lequel vécut la France pendant cette période. [...]
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