Algérie, France, bataille d'Alger, mémoires de la guerre, libération nationale, armée française, indépendantistes algériens, guerre de mémoires, François Hollande, Charles de Gaulle, lois d'amnistie, révolution nationale, FLN Front de Libération Nationale, ALN armée de libération nationale, reconnaissance, harkis, Aussaresses, Bollardière, opération de maintien de la paix, Benjamin Stora, responsabilité, crimes, histoire de la guerre d'indépendance, général Massu, rapport 2021, Assemblée nationale, pied-noir, MNA Mouvement Nationaliste Algérien
La bataille d'Alger s'est déroulée de janvier 1957 à octobre 1957, soit durant la guerre d'Algérie qui elle s'est déroulée de 1954 à 1962. Celle-ci a opposé l'armée française aux indépendantistes algériens du Front de libération nationale. Cette bataille asymétrique (opposition entre deux camps de forces différentes comme l'opposition entre un Etat et un groupe d'individus tel que des guérillas, groupes d'indépendance, terroristes...) fera plus de 4000 morts ainsi que de nombreux disparus.
Aujourd'hui encore, cette bataille est toujours d'actualité puisqu'il y a une confrontation des mémoires entre les deux États, même si d'année en année les actes de commémorations, les témoignages ainsi que l'ouverture des archives permettent l'obtention de la vérité pour les victimes et la reconnaissance, et donc un pas vers la paix.
En quoi peut-on alors parler de guerre des mémoires pour la bataille d'Alger ?
[...] Il existe aujourd'hui des associations leur permettant de soulager leurs mémoires, mais également celles des familles à qui ils ont causé du tort. Les efforts et progrès réalisés pour remédier à cette guerre des mémoires et apaiser les tensions Vont alors émerger des efforts et des progrès pour remédier à cette guerre des mémoires et apaiser les tensions. En réalité, c'est depuis une vingtaine d'années que ce besoin de mémoire s'est affirmé. Plusieurs séries d'événements doivent être prises en compte. [...]
[...] L'État français sous Charles de Gaulle (1959 à 1969), souhaite rapidement tourner la page du drame algérien. L'oubli est ainsi organisé par toute une série de lois qui entrent en vigueur de 1962 et 1982, elles amnistient les auteurs d'actes de torture et même les généraux qui firent le coup d'État avorté de 1961 (amnistiés en 1968). Il y a là une volonté claire d'occulter une période durant laquelle les Français furent largement divisés. Entre les partisans de l'Algérie française qui vont jusqu'à l'action violente comme l'O.A.S, les défenseurs d'une Algérie algérienne, l'unité nationale avait été largement mise à mal. [...]
[...] Mais la nécessité de reconnaissance envers les victimes va faire ressurgir, dans les années 70, la mémoire de la bataille d'Alger. Cette nécessité de reconnaissance de la vérité pour les victimes va concerner tous les camps. Tout d'abord, les pieds-noirs, entre mars et juillet 1962, représentent un million de Français qui quittent l'Algérie, laissant derrière eux leurs biens, la formule la valise ou le cercueil ? apparaît et résume brutalement quels étaient leurs choix pour sortir de la guerre et venir s'installer en France. [...]
[...] Les témoignages de soldats comme le général Massu, Bollardière, ainsi que les appelés du contingent ont permis de soulever les doutes et d'établir la vérité sur un grand nombre de sujets. L'historien Benjamin Stora a lui réalisé de nombreuses actions pour essayer d'apaiser les tensions, liées à la mémoire. En 2021, il a rédigé un rapport dans lequel il donne 22 mesures pour apaiser les tensions, dont certaines ont déjà été appliquées, comme la reconnaissance de la mort de certains disparus, la reconnaissance des essais nucléaires. Il y a cette volonté de reconnaissance et d'apaisement des tensions. [...]
[...] Cette guerre des mémoires est encore d'actualité aujourd'hui, puisqu'il reste encore de nombreux problèmes à résoudre. Il faut encore poursuivre le travail de recherche et d'écriture de l'histoire de la guerre d'indépendance algérienne et de la bataille d'Alger que l'ouverture des archives a fortement facilité. Même si de nombreux efforts ont été faits, il en reste encore beaucoup à faire pour tourner définitivement la page, tout en se souvenant de ce qui s'est passé, afin d'avoir une mémoire apaisée et soulagée. [...]
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