Extrême droite Le Pen Poujade Populisme Nationalisme 2002 Marine Antisemistisme Negationisme Front National UDCA
Le terme de populisme est de plus en plus présent dans le lexique politique. Cette notion s'est trouver au centre d'une joute verbale opposant Daniel Cohn Bendit au premier ministre hongrois Viktor Urbàn. Ce dernier, venu présenter ses objectifs pour les six prochains mois de présidence tournante de l'Union européenne, s'est vu assimilé par l'euro député français à un national populiste, et ce en réaction entre autre à une loi visant a contrôler les médias hongrois.
Dans les débats actuels le populisme est en général associé soit à un discours émotionnel, simpliste et manipulateur, jouant sur les instincts primaires du peuple, soit à une démarche opportuniste visant à acheter des voix. Le populiste type est un leader charismatique, un démagogue selon Pierre André Taguieff. Il est celui qui dénonce, celui qui est contre. Il prospère sur des thèmes tels que l'élite corrompue, les étrangers, l'ennemi intérieur, les Juifs, l'Europe, la mondialisation. Le national populiste quant à lui joint une dimension nationaliste à cette forme de faire de la politique. Le populisme consisterait donc à persuader, à séduire, à faire croire en visant non pas l'homme quelconque mais un auditoire défini qui adhère à des valeurs idéologiques préalablement connues. Le national populisme se doit donc de prospérer sur des thèmes fédérateurs.
L'objet de notre brève étude sera de mettre en lumière ces thèmes.
[...] Jean-Marie Le Pen, s'inscrit dans la lignée du national populisme. Il a intégré dans l'idéologie du Front national à la fois la protestation contre les élus, les partis dominants, l'État prévaricateur, les parlementaires corrompus et l'affirmation d'une identité française contre tout ce qui la menace : l'immigration, l'Europe, le fisc. Dans la lignée du national populisme, le programme du Front National propose tout à la fois de limiter la pression fiscale, de recentrer l'État sur ses fonctions régaliennes, de supprimer les grandes écoles d'administration et de magistrature (foyer d'élites corrompues) et de refuser toute forme de supranationalité (qui imposerait la domination là encore des "gros" sur les "petits"). [...]
[...] Comme par exemple Bernard Tapie avant eux ou Silvio Berlusconi en Italie. Conclusion : Le Front national est parvenu ainsi à orchestrer la désespérance de français de statuts très divers qui refusent la vie politique telle qu'elle est, alors que le poujadisme resta jusqu'au bout un mouvement clos sur ses revendications. L'un comme l'autre sont au départ des phénomènes en creux, qui ne prospèrent qu'a proportion du silence persistant du système politiques, incapable d'apporter des réponses aux difficultés des révoltés. [...]
[...] C'est bien du coté du National populisme qu'il faut s'orienter pour trouver quelques éléments de réponses. En s'avérant capable de renouveler les angoisses et les passions des français Jean Marie Le Pen est parvenu a faire de son parti l'une des composantes essentielle de la scène politique actuelle. En témoigne toute l'attention portée ces dernières semaines à l'élection du nouveau président du Front national. Jean Marie Le Pen est la figure du démagogue par excellence, il est celui qui a constamment recours au lieu commun celui qui parvient a faire naitre au sein du peuple l'illusion que les idées qu'il défend sont les sienne. [...]
[...] Le poujadisme se place désormais dans une perspective populiste. En estimant que l'Etat ne protège plus les citoyens que les élites on trahi et trompé la confiance des "petits" au profit des "gros" que les parlementaires sont corrompus. On est bien ici dans une logique où l'organisation se sert de la rancœur des masses contre les pouvoirs établis en utilisant une propagande démagogique. Ces prémices de populisme vont rapidement prendre une portée nationaliste. René Rémond explique ainsi que l'UDCA incarne "un nationalisme de repli que le sentiment de décadence rend agressif, nationalisme d'humeur et de combat qui tourne vite au chauvinisme, à la xénophobie". [...]
[...] Entre Pierre Poujade et Jean-Marie Le Pen s'est avant tout établi une filiation directe. En effet, Pierre Poujade remarque le futur chef du FN et l'investit aux législatives de 1956 sous les couleurs de l'Union et Fraternité Française : Le Pen devient alors le plus jeune député de France à 27 ans. Il en est exclu en 1957. À son retour d'Indochine en novembre 1955, il participe à l'aventure du poujadisme, devenant rapidement le numéro deux du mouvement de Pierre Poujade (UDCA). [...]
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