En 1953, se créé a l'instigation de Pierre Poujade l'Union de Défense des Commerçants et Artisans. Ainsi après avoir été l'assise de la République, la petite classe moyenne se sent menacée par la modernité et réagit en conséquence.
Cette réaction s'inscrit à la fois dans le contexte de crise politique latente de la IVème République et dans celui des profondes mutations économiques et sociales des Trente Glorieuses impulsées par l'Etat (...)
[...] Poujade adopte à la fois un ton fraternel,direct et moralisateur. Fraternel par l'utilisation du tutoiement mais aussi par le fait que l'auteur intègre systématiquement son interlocuteur dans grande Famille Française”(l.17) ou même dans “notre belle famille”(l.47). De plus ,l'auteur adopte un ton très direct en s'adressant successivement à chaque profession;cela lui permettant d'isoler chacune des personnes à convaincre pour être plus efficace. Ainsi dans “notre combat est le tien”(l.31)ou dans “notre intérêt est le tien”(l.68) Poujade oppose l'unité de ceux qui ont choisi de rallier la cause à la solitude des autres. [...]
[...] A travers cet appel à l'organisation de la Nation,Poujade présente aussi un système de valeurs, une certaine idée de la France. Dans cet éditorial,à travers les références historiques,les expressions , le vocabulaire utilisé et les qualités que Poujade prête au Mouvement se forme un système de valeurs,une idée de la France qui reflètent des influences diverses. On peut s'attacher en premier lieu à l'image que Poujade cherche à donner de la France à travers son histoire et ses traditions. C'est tout d'abord l'idée d'une France résistante. [...]
[...] Commentaire de texte: Editorial de Fraternité française,Pierre Poujade,1955 En 1953, se créé a l'instigation de Pierre Poujade l'Union de Défense des Commerçants et Artisans. Ainsi après avoir été l'assise de la République, la petite classe moyenne se sent menacée par la modernité et réagit en conséquence. Cette réaction s'inscrit à la fois dans le contexte de crise politique latente de la IVème République et dans celui des profondes mutations économiques et sociales des trente glorieuses impulsées par l'Etat. L'UDCA est indissociable de la personnalité de son fondateur et premier président Pierre Poujade qui, par ses talents d'orateur, sait rallier autour de lui ceux qui prennent peur du nouvel ordre qui s'installe après la Seconde Guerre mondiale. [...]
[...] Au delà de la dénonciation,il faut également s'interroger sur la réalité des accusations portées. On remarque tout d'abord que Poujade laisse planer l'ombre du complot contre la France,ce qui rappelle le vocabulaire des ligueurs,en parlant des “trahisons sans responsables”(l.2), des “puissants”(l.62) ou encore avec ou Les ennemis de la France que décrit Poujade sont tout d'abord ceux qui privent de liberté,qui aliènent. Ainsi ne pas lutter contre eux, c'est accepter d'être “immatriculé[s]”(l.35) ou “caporalisé”(l.39),d'être en “Esclavage”(l.45). On voit la peur de perdre son indépendance. [...]
[...] Poujade cherche donc,au moment où il tente de réunir une base plus large, à présenter à posteriori le Mouvement comme celui d'une défense nationale. Mais au delà le président de l'UDCA prouve systématiquement la solidarité de fait,le lien organique qu'il existe entre commerçants et artisans et ces interlocuteurs. Les paysans,malgré qu'ils soient plus grande masse de la Nation”(l.19),ont besoin des commerçants et artisans pour faire “équilibre”. Ils doivent s'unir car ils ont la même situation d'indépendants. Les ouvriers le doivent car ils ont besoin pour survivre que les commerçants leur fassent prix”(l.64). [...]
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