Durant cette période, les politiques économiques vont devoir choisir entre plusieurs solutions alternatives qui donneront un profil particulier à chaque pays. La politique de déflation consiste à faire baisser les prix nationaux par rapport aux prix étrangers. Le fait qu'une politique soit nécessaire pour arriver à ce résultat, témoigne que les mécanismes traditionnels du monde classique ne fonctionnent plus : la flexibilité des prix et des salaires n'assurent plus un retour automatique à l'équilibre.
Dans la politique de déflation, on note deux volets :
-La politique de déflation budgétaire qui consiste à ramener le budget de l'Etat à l'équilibre : le déficit public apparaissant aux yeux des économistes orthodoxes comme l'entrave à la reprise.
-La politique de déflation économique qui vise à faire baisser l'ensemble des prix, notamment les salaires. Son objectif est de ramener les prix nationaux en dessous des prix mondiaux et éviter ainsi la dévaluation.
Les politiques de déflation ont un aspect procyclique : en luttant contre la crise elles ont tendance à l'aggraver car elles entraînent une baisse de la demande globale. Aussi, très tôt des politiques de reflation sont-elles proposées : la crise ayant entraîné une baisse des prix et de la production, la politique de reflation vie à faire repartir l'offre par des prix plus rémunérateurs et des politiques de soutien de la demande.
[...] Seules les banques assez saines pourront rouvrir. L'Emergency Bill qui accorde au président des pouvoirs étendus sur les banques et le Banking Act de juin 1933 qui introduit une stricte spécialisation entre les banques de dépôts et les banques d'investissement et à cela s'ajoute le Système fédéral d'assurance des dépôts (FDIC). Le but de toutes ces mesures est de canaliser les possibilités de spéculation du système afin d'éviter les crises et les paniques bancaires Sur le plan monétaire : Le président Hoover décide du cours du dollar chaque matin sans aucun plan bien déterminé. [...]
[...] Mais, celui-ci devenant étroit du fait de la crise, le repliement sur les colonies apparaît comme une nécessité : en 1936-37, celles représenteront entre 25 et du commerce extérieur de la métropole. L'Allemagne pratiquera une politique autarcique, principalement axée sur la création de produits de synthèse en vue d'un éventuel blocus. Elle multiplie d'abord les accords de compensation ou de troc avec les autres pays afin d'économiser les devises avec les pays d'Europe du Sud-est et d'Amérique latine puis progressivement, elle établit une situation de monopsone vis-à-vis des pays du sud-est de l'Europe. Les politiques nationales 1. [...]
[...] Cela conduit à une forte dépréciation du franc qui donne un avantage durable à la France. [...]
[...] Ce constat posera d'ailleurs une question angoissante parmi les Américains après la guerre, la crise reviendra-t- elle ? Les réformes du New Deal et l'interventionnisme fédéral manifesteront tous leur effet après la Deuxième Guerre mondiale L'Allemagne Une déflation très sévère (1931-1932) Au tout début de la crise, la situation est favorable à l'Allemagne : elle bénéficie d'entrée de capitaux et de la baisse du cours des matières premières qui lui permettent de dégager un solde positif de sa balance commerciale. [...]
[...] La reflation national-socialiste à partir de 1933 Un premier plan de 4 ans est annoncé au printemps 1933 : il comprend de grands travaux (notamment la construction des autoroutes) qui permettent au chômage de régresser rapidement. De six millions en 1932, il passe à en 1937. Par la suite se met en place une politique de subventions aux entreprises privées, à l'agriculture, mais surtout une forte relance par le crédit. Le 2nd plan annoncé en septembre 1936 se consacre plus particulièrement à la préparation de la guerre production de produits de synthèse, décret sur le travail obligatoire. [...]
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