Selon Hildegard Brenner, qui dans une de ses études datant d'il y a plus de vingt-cinq ans, présentait ces réflexions sur la relation qu'entretenaient l'art et la politique, « la politique artistique a deux aspects. D'une part, elle exerce dans le domaine de l'art une intervention directe et régulatrice ; de l'autre, elle utilise l'art à des fins politiques.
Pour ce faire, elle peut emprunter deux chemins : le premier, formel, passe par les lois, les moyens financiers et les institutions ; le deuxième, informel, par les idéaux collectifs, les valeurs et les modèles de comportement que véhiculent les idéologies politiques, les convictions religieuses et les traditions esthétiques. Car l'art ne se résume pas, dit-elle, à l'oeuvre d'art ni à l'existence d'artistes : il représente aussi et précisément un pouvoir social.»
C'est à partir de ce point de vue que nous allons montrer de quelle manière le nazisme, à l'époque où il avait une complète emprise sur l'Allemagne a eu une influence dans toutes les disciplines artistiques et culturelles. Nous allons également nous interroger sur la manière dont les dirigeants de ce parti ont influencé les domaines de la culture et du spectacle, déjà avant leur arrivée au pouvoir, en imposant des règles dans la création artistique, en favorisant certains artistes qui répondaient à leur demande et en évinçant ceux qui continuaient à produire de œuvres contraires à l'idéologie.
Il s'agira ensuite de montrer comment les nazis sont parvenus à faire des différentes formes d'art, des formes les plus traditionnelles telles la sculpture ou la littérature jusqu'aux nouveautés comme le cinéma, des outils de propagande d'une grande efficacité qui leur permettent de toucher une couche très importante de la population, grâce à ce que l'on appelle « la culture de masse ».
Le sport, qui prend au début du XXe siècle une ampleur sans précédent, deviendra également un outil de propagande des plus efficaces, même au niveau international. Il était impossible d'avoir une vue détaillée sur l'influence qu'a eu le nazisme dans tous les domaines des arts et de la culture. Nous avons donc décidé de présenter dans un premier temps la relation entre la politique et la culture en général, en expliquant les fondements de l'idéologie nazie, dont certains auteurs vont chercher les racines déjà au XIXe siècle, les valeurs qu'elle prônait et de quelle manière ses valeurs se sont manifestées dans la culture.
Puis nous avons choisi de nous pencher plus en détail sur le cinéma allemand ; nous vous présenterons entre autres, la cinéaste Leni Riefenstahl. Au cours de ces dernières années, de nombreuses publications lui furent dédiées : une grande majorité de biographes concèdent l'existence des ses rapports avec le national-socialisme, tel par exemple Sadoul Georges tandis que de son côté elle nia toujours l'importance de son rôle dans la promotion de l'Allemagne nazie ; de même dans ses mémoires, elle a constamment soutenu qu'elle était une personne non politisée, qui n'était intéressée que par son art1. Nous nous attarderons principalement sur ses films de la période 1933 à 1940.
[...] p. 145-146 Brohm Jean-Marie, op.cit. p.127-128 M.Ostrop, Aufgaben unserer Olympiawerbung in Reichssportblatt, p.7, cité par Jean-Marie Brohm, op.cit. p.129 Brohm Jean-Marie, op.cit. p.130-131 Brohm Jean-Marie, op.cit. p.131-132 Brohm Jean-Marie, op.cit. p.134 cité par Brohm Jean-Marie, op.cit. [...]
[...] Il voulait construire un stade des plus grandioses et des plus fonctionnelles pour l'époque. Avant l'arrivée des délégations étrangères, les autorités ont imposé aux citoyens berlinois le nettoyage et la peinture de leur façade de maisons, et les Allemands ont aussi été avertis qu'ils devraient faire preuve de la plus grande courtoisie et hospitalité envers les étrangers. L'hébergement d'étrangers serait assuré par des particuliers aryens au dessus de tout soupçon. De nombreuses mesures de sécurité ont été prises, qui ont mobilisé des SS, des SA ainsi que la Gestapo. [...]
[...] Le cinéma sera donc une arme de propagande avec comme composantes essentielles le nationalisme et le racisme. Dès le début de l'année 1931, le gouvernement de Thuringe, s'appuyant sur son arrêté contre la civilisation nègre, pour la Nation allemande interdisait tout ce qui était qualifié de bases de la civilisation des marais ; ce fut tout d'abord, les films de Poudovkine et d'Eisenstein ainsi que l'Opéra de Quat'Sous de Pabst.10 Puis arriva le tour des hommes qui durent s'exiler : nous citons les réalisateurs Fritz Lang, Max Ophüls, G.W. [...]
[...] L'Allemagne semble mieux préparée que les autres pays à recevoir les Jeux, elle semble comme avoir une vocation olympique. On peut faire ressortir trois raisons essentielles qui expliquent pourquoi la dictature hitlérienne a eu les Jeux : la première est d'ordre historique. En effet, depuis longtemps les dirigeants sportifs allemands exprimaient le désir d'organiser les Jeux, de participer pleinement aux évènements olympiques. Theodor Lewald, qui sera nommé plus tard, de 1919 à 1933 président de la commission du Reich pour les exercices physiques, et qui sera en 1924 admis dans le comité du CIO sur proposition de Coubertin, est entré en 1900 en contact avec le mouvement olympique, lors de l'Exposition universelle à Paris. [...]
[...] Il était impossible d'avoir une vue détaillée sur l'influence qu'a eu le nazisme dans tous les domaines des arts et de la culture. Nous avons donc décidé de présenter dans un premier temps la relation entre la politique et la culture en général, en expliquant les fondements de l'idéologie nazie, dont certains auteurs[2] vont chercher les racines déjà au XIXe siècle, les valeurs qu'elle prônait et de quelle manière ses valeurs se sont manifestées dans la culture. Puis nous avons choisi de nous pencher plus en détail sur le cinéma allemand ; nous vous présenterons entre autres, la cinéaste Leni Riefenstahl. [...]
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