Pour les élections présidentielles de 1974, les gaullistes perdent la majorité à cause du projet centriste. Giscard regroupe la moitié des français, il espère les "deux tiers" par une jonction droite-gauche : une force politique qui attirerait les modérés des deux camps (gauchistes et nostalgiques des anciens). Il souhaite donc instaurer une majorité centriste. Ses initiatives sont modernistes : dépénalisation de l'IVG, abaissement de la majorité à 18 ans, quelques réformes de la famille (divorce par consentement mutuel en 1975), et un style présidentiel proche du peuple. Mais cette attitude déconcerte la majorité de l'électorat, sans pour autant convaincre ses adversaires (la gauche modérée).
1. Faux espoirs de la rupture du Parti Socialiste (PS) et du Parti Communiste Français (PCF). La rupture du PS et du PCF résulte du fait que l'union a principalement profité au partenariat social selon le PCF, et lors des négociations sur l'actualisation du Programme Commun, le PCF se montre particulièrement exigeant. Il tente de "gauchiser" le programme pour entraver la poussée du PS. Il en résulte donc une absence d'accords pour les élections de 1978 et une dénonciation du virage à droite opéré par le PS, mais Mitterrand maintient son cap fixé et rejette toutes les ouvertures présidentielles. Il maintient son ancrage à gauche et se déclare "unitaire pour deux".
2. Division de la majorité. Chirac, alors Premier ministre de Giscard, ne s'emploie pas à intégrer le mouvement gaulliste dans la nébuleuse centriste (stratégie de transformer l'Union pour la Défense de la République, l'UDR, pour lui permettre d'accéder à la présidence). Il s'appuie sur l'UDR pour affirmer son identité face à Giscard, notamment sur la politique européenne qu'il dénigre ainsi que l'ouverture à gauche de Giscard.
Le fossé se creuse entre Chirac et Giscard :
- Chirac veut une pause dans les réformes
- Rupture en 1976 : Chirac démissionne, forme le Rassemblement Pour la République (RPR) en décembre 1976, qui restructure le mouvement gaulliste pour reconquérir les positions des alliés centristes (machine électorale) (...)
[...] Mais l'époque est troublée par le suicide de P. Bérégovoy (effondrement du PS). La politique de droite est sans réelle opposition : elle met en œuvre son programme de privatisation (BNP, Elf Aquitaine), met en place une nouvelle restriction vis-à-vis de l'immigration, et le pouvoir de la police est accru. ( Balladur est prudent : il recule devant les manifestations sur le projet de la loi Falloux et le projet du Contrat d'Insertion Professionnelle, ce qui provoque l'affaiblissement de Ballamou ( Elections cantonales de 1994 montre un PS invisible et dans la vie politique, la révélation de scandales pimente la presse (financier, maladie du président, son passé maréchaliste). [...]
[...] De plus, la fraction de la classe nouvelle (cadres, techniciens supérieurs, ) qui votaient au centre, se portent désormais vers Mitterrand. Elu, Mitterrand dissout l'Assemblée nationale et l'alternance est confirmée par le succès du PS aux élections législatives relative majorité absolue des sièges). Finalement, le Président de la République a une majorité solide pour mettre en œuvre ses changements Les réformes. Le Premier ministre, P. Mauroy, dirige un gouvernement à 43 ministres, dont 4 communistes (phénomène que l'on n'avait pas relevé depuis 1947) sans postes clés mais à postes techniques. [...]
[...] Au 2ème tour : 52,6% pour Chirac, et la gauche résiste à 47%. ( La France est en proie au doute, nourrit de la persistance de la crise, qu'on ne pense alors pas conjoncturelle : la mutation structurelle consciente s'opère à l'échelle mondiale, au détriment de la France, un vieux pays industriel. Les Français s'inquiètent pour l'avenir de leurs enfants, remise en cause la société née des Trente Glorieuses. Quant à l'emploi, les forces politiques répondent mal à cette inquiétude car elles traversent une panne de la créativité politique les solutions de droite et de gauche semblent relativement identiques et la méfiance vis-à- vis des partis politiques s'intensifie (division par la compétition, scandales financiers, ( Déception des Français, augmentation de l'abstention, montée des extrêmes. [...]
[...] Finalement, les décisions sont prises par l'Elysée, puis des discussions sont mises en place (moins d'autoritarisme que sous De Gaulle et Pompidou) quant aux tournants de la politique économique Comment lutter contre la crise ? Politique d'inspiration keynésienne : favoriser la demande et la croissance, qui permet d'absorber le coût du changement et de faire reculer le chômage. Mais cette politique est à contre courant de celles des partenaires de la France qui ont fait le choix du libéralisme. Cette politique ne fait ni reculer le chômage, ni l'inflation, mais aggrave les déficits de la balance commerciale qui devient abyssale. [...]
[...] Rocard, a une politique d'ouverture vers les centristes, mais l'absence de majorité mène à un échec relatif de l'ouverture. La politique de réforme est prudente, naviguant entre le PC et les centristes, sans grand projet idéologiques. Tout de même, un intérêt pour les problèmes de fonds de la société est démontré : RMI en 1988 pour les plus défavorisés, financé par l'ISF impôt de solidarité Rétablissement de l'ordre en Nouvelle Calédonie, nouveau statut administratif Les déficits sociaux s'aggravant, Rocard créé la CSG en 1991 et s'attaque aux problèmes de financement des retraites Politique de rigueur mais pour l'opinion, la droite ou la gauche font la même chose ( Politique consensuelle et dépassionnée du pouvoir qui irrite le PS, qui veut une politique plus agressive politique de droite selon Rocard, alors PC) L'opinion publique se démobilise. [...]
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