Dissertation d'histoire et géographie économiques sur les politiques fédérales américaines pour sortir de la crise de 29 et de la stagflation. Etude comparée des objectifs, des moyens et des résultats.
[...] Au contraire, dans les années 80, ils se veulent le leader du monde libre dans le cadre de la Guerre Froide et poussent à la libéralisation des échanges à travers l'Uruguay Round. De plus, les crises sont d'une nature singulièrement différente. D'un côté la dépression des années 30, qui a pour origine le krach boursier de 1929, se caractérise par l'effondrement du système bancaire, la multiplication des faillites des entreprises et des licenciements massifs. Un cercle vicieux se met en place: à la baisse de la consommation répond la diminution de la production et donc l'affaiblissement de l'activité économique et un chômage spectaculaire touchant le quart de la population active. [...]
[...] Ensuite, si les priorités sont différentes, les moyens pour lutter contre la crise sont semblables - policymix et politiques conjoncturelles et structurelles mais ne sont pourtant pas utilisés de la même façon. D'bord, la policymix, qui est l'utilisation conjointe des armes monétaire et budgétaire, est pragmatique dans les années 30 mais répond à l'idéologie libérale dans les année 70: c'est la reaganomics. La politique monétaire menée par Roosevelt cherche à relancer la consommation et se caractérise donc par une diminution des taux d'intérêt, la relance du crédit et la libéralisation des prix. [...]
[...] Du point de vue de la politique budgétaire, les dépenses fédérales sont sérieusement augmentées dans les années 30. Par contre, la politique stricte de gestion saine et de budget équilibré cherche à amputer les dépenses sociales. De même, l'allègement des impôts, concrétisé par la réforme et la simplification de la fiscalité par les lois de 1981 et 1986, répond à la courbe de Laffer Trop d'impôt tue l'impôt Mais, la conjoncture internationale et le regel avec l' empire du mal ont pour conséquence l'explosion des dépenses militaires et un déficit budgétaire sans précédent. [...]
[...] Dans les années 30, le niveau de production industrielle et agricole reste inférieur à celui d'avant la crise, les inégalités sociales dénotent un profond malaise de la société. De même, la crise agricole, la stagnation de la croissance, l'instabilité bancaire ou bien l'échec de la loi GRH qui souligne l'ampleur des déficits jumeaux poussent au réajustement des politiques fédérales, avec la reréglementation, l'augmentation des impôts indirects ou encore l'atterrissage en douceur du dollar. Mais, la véritable sortie de la crise s'effectue par deux fois par l'entrée en guerre des Etats-Unis. [...]
[...] C'est pourquoi les moyens et les résultats sont à peu près semblables. Par deux fois, les politiques fédérales ont permis aux Etats-Unis de sortir de la crise, mais le retour à la prospérité et à la croissance proprement dites s'est opéré par et dans la guerre. Ainsi, le capitalisme se défendrait-il par l'impérialisme ? On peut se demander, avec la guerre contre l'Irak en 2003 qui succède étrangement à la récession de 2001, si l'impérialisme est le stade ultime du capitalisme. [...]
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