Fritz Von Sternberg dans l'Ange Bleu, marque la création d'un art nouveau qui évoque un monde détruit ou les ravages de la guerre se retrouvent mêlés a une vie de tous les jours marquée rongée par la culpabilité. Ainsi, après l'armistice allemand signé le 11 novembre 1918, la réunion d'une assemblée constituante en février 1919 à Weimar, petite ville de Thuringe, apparaît comme l'espoir d'un nouveau départ, dans un pays ruiné par la Grande Guerre.
La signature du Traité de Versailles le 28 juin 1919 est le premier acte de politique extérieure d'une toute jeune République qui n'a pas encore de constitution. Le contexte de cette signature a été vivement contesté d'une part par la population allemande, qui considérait cette paix comme « un coup de poignard dans le dos » ; d'autre part par les opposants au régime. Même si la république de Weimar n'est pas abolie par Hitler, elle tombe en désuétude en janvier 1933 avec la nomination du président du NSDAP à la chancellerie allemande. Pendant ces quatorze années l'espoir suscité par sa création s'opposa paradoxalement au traumatisme de sa naissance comme conséquence directe de la Première Guerre Mondiale.
[...] L'Allemagne durcit donc sa politique extérieure dans un contexte de lutte idéologique autour de la question du traité de Versailles jusqu'en 1923, date charnière d'une part, par l'invasion de la Ruhr qui rend compte des impossibilités financières de l'Allemagne ; d'autre part, par la nomination de Stresemann au ministère des Affaires étrangères en décembre 1923, orientant la politique étrangère allemande vers une autre voie. II/ 1923-1929 : Stabilité politique, reconnaissance diplomatique et accords financiers sous l'impulsion de Stresemann A. La reconnaissance progressive de L'Allemagne de Weimar 1. La Conférence internationale de Londres d'août 1924 avec la première participation de l'Allemagne 2. [...]
[...] La quasi-annulation des réparations en 1932 arrive cependant trop tard puisque la chute de la république devient inexorable B. Des tensions internes à l'image des difficultés de la politique extérieure qui aboutissent à la chute de la république 1. La chute du cabinet Muller en mars 1930 marquant la fin de la Grande Coalition 2. La montée de l'extrémisme et de l'antisémitisme favorise la montée en puissance de Hitler et de NSDAP qui explicitent leur volonté de lutter contre le traité de la honte 3. [...]
[...] L'année 1929 apparaît comme une rupture dans la mesure ou le mois d'octobre annonce le mort de Stresemann, homme clé de la politique extérieure germanique ; et apparaît comme source de difficultés avec la Grande Dépression qui arrive progressivement d'Amérique pour toucher les pays européens, l'Allemagne en première ligne, fragilisée par sa dépendance aux alliés du fait de la guerre. III/ 1929-1933 : Le spectre de la Première Guerre Mondiale resurgit par le biais d'une politique extérieure affaiblie par un contexte international et national défavorable A. La crise de 1929 et ses conséquences 1. Le protectionnisme des différents états touchés par la crise entraîne la baisse des exportations et ainsi la fin des prêts pour l'Allemagne 2. [...]
[...] Une politique tournée vers l'Ouest mais aussi vers l'Est 1. Le pacte de Locarno d'octobre 1925 ou la volonté de stabilité diplomatique témoignant cependant d'un désir de revanche vers l'Ouest 2. Des relations à plusieurs visages avec l'URSS : entre détérioration et stabilité, témoin du réel but de la politique de Stresemann visant à libérer l'Allemagne du poids de Versailles en faisant chanter les alliés par des relations privilégiées avec l'Est 3. Fin de l'isolationnisme allemand au profit de l'esprit de Locarno C. [...]
[...] Le 15 avril 1922, Rathenau signe l'accord de Rapallo ouvrant la voie à des négociations économiques et militaires avec la Russie 2. Le contournement du Traité de Versailles par l'intermédiaire de la construction d'armes soviétiques inquiétant ainsi les Alliés 3. L'espoir d'une alliance germano-soviétique donne à l'Allemagne une plus grande liberté de manœuvre sur le plan international et plus précisément avec l'Entente. C. L'occupation de la Ruhr ou le rappel de la Première Guerre Mondiale 1. L'envoi de 60.000 hommes en Ruhr par la France et la Belgique afin de contraindre l'Allemagne à payer les réparations 2. [...]
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