A la fin de la Seconde Guerre mondiale, si la France est comptée au rang des vainqueurs, elle est néanmoins très affaiblie, d'où cette double question : comment se reconstruire et continuer à peser dans le concert des nations ? Dépendante de l'aide et de l'alliance américaine, c'est en s'accrochant à sa puissance impériale que la France tente d'abord de conserver sa place dans le monde, mais les années 50 sont des années de désillusion.
La France se débarrasse alors du problème colonial et pour compenser cette perte d'influence dans le monde se lance, avec le général de Gaulle, dans la reconstruction d'une Europe des nations. Plus largement elle tente de contester la puissance des deux grands, et d'abord celle des États-Unis, affirmant son indépendance.
Depuis 1989, avec la fin des blocs, cette singularité française a bien du mal à s'affirmer face à une puissance américaine renforcée. C'est pourquoi la construction européenne a été lancée : c'est dans et avec l'Union européenne que la France peut espérer maintenir son influence dans le monde.
[...] Autre caractéristique de cette politique du général de Gaulle, l'ambition d'une construction de l'Europe des Nations. En effet, après l'échec de la construction d'une Europe politique, c'est la construction d'une Europe économique qui est amorcée en 1957 avec la CEE (Communauté Économique Européenne). Le général de Gaulle s'engage activement dans ce processus, défendant la construction d'une Europe des Nations, et, au sein de cette Europe, le développement de l'axe franco-allemand. Seulement, cette Europe doit se construire selon la France indépendamment des États- Unis ; c'est pour cette raison que de Gaulle refuse la candidature du Royaume-Uni qu'il considère comme un cheval de Troie Si la France conçoit dans l'essence de sa politique étrangère le combat contre l'hégémonie américaine et la bipolarisation du monde notamment par sa politique européenne, elle oublie de les combattre dans sa politique étatique. [...]
[...] Mais la nouvelle donne internationale provoque un recul du rôle de la France. En effet, après l'implosion du bloc de l'Est, la France éprouve des difficultés à se situer vis-à-vis d'une puissance américaine renforcée. De même, la France a également des difficultés à se situer au sud de plus en plus éclaté et divisé. Ainsi, le désengagement vis-à-vis des dictatures en Afrique s'accompagne d'un recul d'influence française au profit de celle des États-Unis. De même, après son engagement dans la guerre du Golfe, l'influence de la France a reculé dans le monde arabe. [...]
[...] Mais le traité est rejeté en 1954 par ceux qui refusent tout abandon de souveraineté, en matière de défense, à une instance européenne. Ce refus marque un échec dans la politique extérieure française. Avec le général de Gaulle, la politique extérieure de la France marque un tournant décisif vers une affirmation de l'indépendance française. Tout d'abord, un des buts de cette politique extérieure est de se dégager du fardeau colonial. Malgré une tentative dans un premier temps de préserver l'Algérie française, la mesure est prise du discrédit et du coût qu'un tel choix impliquait. [...]
[...] La politique extérieure de la France de 1944 à 1995 A la fin de la Seconde Guerre mondiale, si la France est comptée au rang des vainqueurs, elle est néanmoins très affaiblie, d'où cette double question : comment se reconstruire et continuer à peser dans le concert des nations ? Dépendante de l'aide et de l'alliance américaine, c'est en s'accrochant à sa puissance impériale que la France tente d'abord de conserver sa place dans le monde, mais les années 50 sont des années de désillusion. [...]
[...] Si la France est une puissance en déclin, elle tente tout de même la construction d'une Europe politique. Cependant, l'impulsion de cette construction est une initiative des États-Unis qui, en 1947, voulait une Europe politique pour faciliter la répartition de l'aide du plan Marshall. En 1950, après la création de la RFA, le français Robert Schuman propose la création de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier). L'objectif premier est de rapprocher les anciens ennemis d'hier par une reconstruction commune. [...]
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