Dans quelle mesure la politique extérieure de la Chine depuis les années 60, lui a-t-elle permis d'atteindre le statut de grande puissance au travers de ses trois objectifs contradictoires : l'indépendance, la sécurité et le développement ? L'indépendance contredit la sécurité qui impose un réseau d'alliances et d'influences comme le développement suppose des aides. Si de l'indépendance dans l'isolement, la Chine parvient à un rapprochement avec l'Occident (1960-1979), elle fait ensuite le choix de la modernisation économique et de la voie propre (1979-)
[...] Témoignage de ses bonnes relations avec la CEE, la RPC obtient, en 1978, la clause de la nation la plus favorisée, qui avait été refusée à l'URSS. Les relations avec le Japon, concrétisées par le traité de paix et d'amitié de 1978, répondent à un double objectif : établir des relations commerciales et techniques profitables et contrecarrer la politique soviétique en Asie Orientale. Ainsi, la RPC recherche une quasi alliance avec l'Occident pour accélérer sa modernisation et renforcer sa sécurité. La politique extérieure de la Chine est le reflet de ses ambitions. [...]
[...] La Chine doit se repositionner idéologiquement pour combattre le révisionnisme soviétique. Pour imposer la RPC et en faire le leader du monde socialiste, Mao essaie d'être à la révolution mondiale de la deuxième moitié du XXè siècle ce que Moscou a été à la première. Pour cela, dès l'automne 1963 la RPC encourage la formation de "partis marxistes-léninistes" dissidents du PCUS. Ces Partis Communistes se caractérise par leur refus de collaborer avec la "bourgeoisie" et par la guerre révolutionnaire comme moyen de libération. [...]
[...] La politique extérieure, reflet d'une politique intérieure chaotique, n'a pas su affirmer la RPC au plan international, d'autant que ses voisins s'inquiètent des excès de la Révolution Culturelle. B. La normalisation entre la Chine et l'Occident Cette admission, le 25 octobre 1971 est une grande victoire diplomatique de la RPC, qui remplace Taiwan au siège de membre permanent du Conseil de Sécurité. Le droit de veto de la RPC donne à la politique extérieure chinoise plus d'impact. La RPC acquiert un nouveau statut. [...]
[...] Elle a pour objet de "vietnamiser" la guerre du Vietnam. Cela nécessite une certaine détente avec la Chine. D'autre part, la doctrine "Brejnev" propose un système de sécurité collective basé sur l'Inde, le Pakistan et l'Afghanistan . Un désengagement américain au Vietnam constituerait un nouveau champ d'expansion pour l'URSS. De plus, cette normalisation est importante pour la Chine qui, inquiétée par les accords soviéto-américains SALT en préparation tente de s'immiscer dans le dialogue américano-soviétique. Cette détente est matérialisée par la visite de Nixon en RPC, en février 1972. [...]
[...] Au sein d'un monde fortement bipolarisé, la Chine a vainement tenté de s'imposer. II. Du jeu triangulaire entre les deux camps à la voie propre : [Le choix de la modernisation économique] A. L'acquisition du statut de grande puissance au travers des objectifs de sécurité et de modernisation, 1978-1989 : La RPC prend conscience qu'elle ne peut trouver sa place au sein du contexte international qu'en se modernisant économiquement. Dans le contexte de Détente puis de fin de Guerre froide, les rapports de force deviennent avant tout économiques. [...]
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