Politique étrangère soviétique, Staline, Société des Nations, SDN, diplomatie russe, Turquie, Angleterre, Allemagne, Hitler, Etats Baltes, Finlande, URSS
Nous chercherons dans ce document à présenter le point de vue soviétique sur le monde, ainsi que la vision et les réactions de Staline par rapport aux enjeux internationaux ainsi que face aux menaces internes, pour la période comprise entre 1917 et 1940.
La problématique que nous nous emploierons à développer est la suivante : Comment la politique extérieure stalinienne est-elle malgré tout liée à sa politique intérieure ?
[...] II Staline et le changement des rapports de force en Europe (1928-1937) Un jeu d'alliance double Le déviationnisme de droite Staline en rompant avec les droitiers va à l'opposé de ce qu'il souhaitait : en septembre 1928 s'opère un virage à gauche, au moment où il défait ses ennemis politiques, Trotski, Kamenev et Zimoniev. Le déviationnisme de droite devient le principal danger. En politique étrangère, le Kominterm reçoit l'ordre de s'attaquer aux socialistes européens. Ceci a un effet désastreux en Allemagne où les social-démocrates qui faisaient la base de la République sont violemment attaqués par le parti national socialiste. Les communistes vont tout faire pour les affaiblir face à Hitler. Il s'agit là d'un calcul de Staline, qui voit dans Hitler une force subversive de l'ordre européen, qu'il considérait comm un "brise glace". [...]
[...] A partir de là, l'Etat soviétique obtient un autre important succès en 1924, puisque les grandes puissances européennes reconnaissent la création de l'URSS. Limites, ambiguïtés et échecs de cette politique extérieure Les contradictions du Komintern La diplomatie russe connait cependant certains échecs. Les intérêts de Tchitcherine et du Komintern (constitué du NKID, du ministère des affaires étrangères, de la Tcheka renommée “Guépéou” en 1922) entrent en conflit. Tandis que Tchitcherine souhaite conserver de bonnes relations avec l'Europe, le Kominterm souhaite lui faire la révolution dans ces Etats. [...]
[...] L'URSS va même entrer à la SDN en septembre 1934l et donne l'impression de vouloir se rallier à la sécurité collective. Mais en décembre, Staline envoie son émissaire personnel -un géorgien nommé Kandelaki- à Berlin afin d'y compléter une mission secrète. Il s'agit de sonder Hitler et de lui tendre une perche. Du coté allemand on fait cependant la sourde oreille à ces propositions de rapprochement. Le 2 mai 1937, un acte franco-soviétique d'aide et d'assistance en cas d'agressiion est conclu. [...]
[...] Jusqu'au dernier moment, il ne va pas croire à l'agression allemande, il pense qu'il s'agit juste d'une tentative de désinformation anglaise très habile afin de provoquer un affrontement entre l'URSS et l'Allemagne. Staline va tout faire pour montrer sa bonne volonté à Hitler, mais ce dernier a pris sa décision et dans la nuit du 21 au 22, Hitler attaque l'URSS. [...]
[...] Cette démarche est un échec, car Hitler a lui aussi une ambition dans les Balkans, notamment en Roumanie et en Bulgarie. Cet épisode créé une situation de conflit total avec l'URSS. Hitler prend en décembre l'initiative de lancer le plan Barbarossa, qui consiste à défaire l'URSS. Staline semble ne pas avoir compris l'état d'esprit de Berlin à ce moment. Il est persuadé que les Allemands veulent juste limiter les exigences soviétiques par une menace qui ne se concrétisera pas. Il pense que les troupes massées à sa frontière sont juste une manière de faire pression en vue de négociations. [...]
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