Politique, étrangère, gaullienne, exemple, reconnaissance, Chine, populaire, conférence, presse, général, de Gaulle, 31, janvier, 1964
Le 18 Mars 1962, la France conclue les accords d'Evian et se débarrasse du « boulet Algérien » qui avait provoqué de grands désordres et menacé la jeune République. Après 1962, la politique étrangère menée par la France et le général de Gaulle vise à lui redonner son rang écorné sur la scène internationale par la guerre d'Algérie. Cette politique s'inscrit aussi dans un contexte international favorable, marqué par une pause dans la « guerre froide », période dite de coexistence pacifique. Le document soumis à notre étude est extrait de la conférence de presse du général de Gaulle au palais de l'Elysée le 31 Janvier 1964. C'est lors de cette conférence qu'il reconnait la Chine populaire de Mao. A cette date, de Gaulle est le président de la Vème République depuis son retour en 1958. En 1964, il domine les institutions. En effet, la crise de mai 1962 portant sur l'élection du président de la République au suffrage universel a marqué la victoire de la vision constitutionnelle du général. Dés lors, on peut parler de la fin du régime républicain parlementaire, le président devenant la clef de voutes des institutions. Ainsi, à partir de cette date, on retrouve de Gaulle omniprésent sur de nombreux fronts et surtout en matière de politique étrangère. C'est d'ailleurs le cas avec la reconnaissance de la Chine populaire document qui marque un événement important de la politique étrangère gaullienne. On peut décomposer le discours du général en trois thèmes majeurs. Dans un premier temps, il rappel l'histoire de la Chine avec ses nombreuses difficultés et les volontés récentes de cette dernière à occuper un rang important sur la scène internationale (lignes 1 à 29). Ensuite, il pose les arguments justifiant son choix de reconnaitre la Chine (lignes 30- 44). Dans un dernier temps, c'est sur un ton à la fois solennel, nostalgique et presque dramatique qu'il encourage d'autres nations à suivre l'exemple de la France (lignes 44- 51).
[...] Toutefois, l'acte en lui-même permettra à la France de continuer d'entretenir des relations avec Pékin, la chine vouant une grande admiration à de Gaulle. D'ailleurs la volonté d'indépendance nationale de ce dernier et le refus de l'hégémonie américaine marqué par cet acte audacieux va continuer de s'exprimer avec le retrait de la France de l'OTAN en 1966. Bibliographie : Outils : - VAÏSSE (Maurice), Dictionnaire des relations internationales au XXème siècle, Armand Colin, Paris Ouvrages généraux : - BERNARD (Mathias), Histoire politique de la Cinquième République (1958-2008), Armand Colin - BERNSTEIN (Serge), La France de l'expansion, tome 1 : La République gaullienne (1958-1969), Seuil, Paris Ouvrages spécialisés : - BERNSTEIN (Serge), Histoire du Gaullisme, Perrin - VAÏSSE (Maurice), La grandeur : politique étrangère du général de Gaulle (1958-1969), Fayard Site internet : - www.charles-de-gaulle.org Plan : La reconnaissance de la Chine : une ouverture vers le Tiers-Monde Les circonstances de cette reconnaissance Les raisons de cet acte Une politique d'ouverture vers le Tiers-Monde II] . [...]
[...] C'est d'ailleurs le cas avec la reconnaissance de la Chine populaire document qui marque un événement important de la politique étrangère gaullienne. On peut décomposer le discours du général en trois thèmes majeurs. Dans un premier temps, il rappel l'histoire de la Chine avec ses nombreuses difficultés et les volontés récentes de cette dernière à occuper un rang important sur la scène internationale (lignes 1 à 29). Ensuite, il pose les arguments justifiant son choix de reconnaitre la Chine (lignes 30- 44). [...]
[...] La politique étrangère gaullienne : l'exemple de la reconnaissance de la Chine populaire : conférence de presse du général de Gaulle Janvier 1964. Le 18 Mars 1962, la France conclue les accords d'Evian et se débarrasse du « boulet Algérien » qui avait provoqué de grands désordres et menacé la jeune République. Après 1962, la politique étrangère menée par la France et le général de Gaulle vise à lui redonner son rang écorné sur la scène internationale par la guerre d'Algérie. [...]
[...] Ils sont convenus à cet effet de désigner des ambassadeurs dans un délai de trois mois C'est une grande première puisque la France est le seul état Occidental à échanger des ambassadeurs avec la Chine populaire. Enfin, de Gaulle appuie une dernière fois cette idée en indiquant : « En nouant à son tour ( ) des relations officielles avec cet Etat » (lignes 46-47). Voici donc dans quelles circonstances s'effectue la reconnaissance de la Chine par la France. Nous allons voir maintenant quelles sont les raisons de cet acte audacieux du général. [...]
[...] Voici donc les raisons citées explicitement par le général dans son discours. D'autres, sous entendues peuvent aussi être étudiées. D'abord, le général fait état des conditions économiques de la Chine. Ainsi, il reconnait « l'énorme effort » (ligne 22) effectué par la Chine « quand à la mise en place des ressources naturelles, au développement industriel, à la production agricole ( ) » (lignes 23-24). Il est vrai que même si la Chine des années 1960 n'est pas celle d'aujourd'hui, elle connait tout de même un fort développement économique. [...]
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