Politique étrangère, Vladimir Poutine, Russie, USA, Communauté des États indépendants, CEI, Moscou, Allemagne, pétrole, énergie
Les années 2002-2004 ont été le théâtre d'importants tournants pour Vladimir Poutine. Ils ont en effet influencé sa politique et l'ont poussé à prendre des mesures selon les conclusions qu'il en a tirées. Les Révolutions rose et orange en Géorgie et en Ukraine dès 2003 ont été perçues comme des provocations et des défis lancés au Kremlin.
Loin de reconnaître ces événements comme une représentation de la volonté populaire, c'est au contraire pour lui une preuve de l'influence néfaste et manipulatrice de l'Occident, mené par les États-Unis, au sein d'affaires considérées comme exclusivement russes.
[...] Les signataires s'engagent à ne pas adhérer à des alliances et ne pas participer à groupes d'États hostiles à l'un des partenaires. Une coopération militaire est également prévue, ainsi qu'entre autre la défense de l'intégrité des États membres. L'OTSC est par ailleurs le prolongement politico-militaire de la Communauté économique eurasienne (CEEA ou Eurasec). Celle-ci est créée le 10 octobre 2000, avec pour but une coopération économique, commerciale ou encore monétaire. La menace des Révolutions de couleur En automne 2003, le Kremlin pense donc avoir fait un pas considérable dans la réintégration de cet espace. [...]
[...] Le 23 juin a lieu une rencontre entre Georges Bush et Vladimir Poutine. Le courant semble passer entre les deux hommes, c'est en tout cas ce que pense Bush en déclarant qu'il peut voir l'âme de Poutine dans ses yeux Ce rapprochement s'affiche ouvertement le 20 juillet lors du sommet de Gènes. Poutine accepte de faire des concessions concernant le déploiement de balises anti missiles, à la grande déception de Jacques Chirac et du chancelier Schröder qui étaient auparavant soutenus par la Russie. [...]
[...] Il utilise pour cela le prétexte de la lutte contre terrorisme. Il cherche en réalité à écraser les révolutions démocratiques potentielles. Face à cette hostilité ouverte, le président Bush semble ne pas s'apercevoir de ce retournement de situation. Il déclare ainsi en juillet 2007 Poutine cohérent, transparent, honnête, un homme avec lequel il est facile de discuter nos opportunités et possibilités. Je sais qu'il me dit toujours la vérité III Les dessous de la politique européenne russe Se servir de l'Allemagne pour atteindre l'Europe La volonté russe d'un rapprochement avec les pays européens est exprimée dès le début de son mandat. [...]
[...] Cette idée de troïka Paris-Berlin-Moscou revient dans les années 2004-2005. Moscou mise là dessus pour neutraliser les effets de l'élargissement de l'Union européenne, méfiante à l'égard de la Russie. C'est une politique suivie jusqu'à aujourd'hui : le Kremlin s'emploie à marginaliser les organisations existantes comme l'OTAN ou l'OSCE qui a permis de dénoncer les fraudes électorales en Ukraine. Ces organisations sont dans le collimateur de la Russie qui essaie plutôt de les remplacer par une structure pour l'instant informelle. Elle y occuperait la place centrale, puisqu'elle se positionne comme l'alliée de tous. [...]
[...] Les élections clairement truquées entraînèrent une rébellion de la population. Finalement, c'est le pro occidental Iouchtchenko qui l'emporte, malgré une tentative d'assassinat. Nous arrivons ici à un tournant dans la politique étrangère russe. Celle-ci s'amorce à l'automne 2003 avec arrestation de l'oligarque Khodorkovski, avant les révolutions. L'indignation internationale causée par cette arrestation est accentuée par l'effet de ces révolutions. Moscou est alors persuadée que ces dernières sont organisées par Washington, ceci est perçu comme un acte de mauvaise foi évident, comme si les États-Unis avaient rompu une entente tacite avec la Russie. [...]
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