La politique culturelle s'étend sur deux axes :
•elle englobe la totalité des actions, seulement projetées ou réalisées dans la pratique, du gouvernement mais également des associations (culturelle, politique, syndicale..) liées au mouvement.
•Elle englobe trois grandes activités sociales : la création, pas seulement artistique mais également scientifique, la médiation, qui assure la transmission des savoirs, et les loisirs.
Le front Populaire est un gouvernement de gauche qui dirigea la France en 1936-38. Les séquelles de la crise des années 1993, l'accession au pouvoir d'Hitler, le soulèvement à caractère anti fasciste du 6 février 1934 avaient suscités en France un vaste mouvement d'inquiétude et favorisé le rapprochement des partis de gauche. En octobre 1934, Maurice Thorez proposa la constitution d'un Rassemblement Populaire de la Liberté du Travail et de la Paix. Les élections de 1936 furent favorables au Front. Les membres de la SFIO étaient supérieurs en nombre. Blum revendiqua la direction du gouvernement. Le 4 juin 1936 c'est sur fond de climat révolutionnaire qu'il arrive au pouvoir.
Le programme du Front est marqué par une volonté d'action dans le domaine culturel qui s'étend à tous les secteurs. On parle de « révolution culturelle », car outre le gouvernement, syndicats et associations mettent en place de nombreuses actions.
[...] Blum, dans sa déclaration sur ce qu'il considérait comme un programme commun souscrit par tous les partis qui composent la majorité fait trois annonces sur les dix qui composeront sa politique culturelle : le plan des grands travaux mentionnant l'équipement scientifique, sportif et touristique, la prolongation de la scolarité (sans âge), et les congés payés (sans durée). Ces trois volets seront votés en août 1936. Construction ministérielle du FP Intéressons nous à la personnalité de Léon Blum. Il faut de suite relever une dimension de sa personne, qui n'est certes pas la plus importante, mais qui au final c'est avérée fondamentale : il avait été artiste, poète et critique/ chez lui le terrain culturel a toutes les couleurs de l'utopie sociale. Il entreprendra la construction d'un sous-secrétaire d'Etat à l'organisation des loisirs. [...]
[...] L'affluence est considérable. Le FP accordera à la muséographie une place de choix dans son action culturelle. L'importance que le gouvernement de FP attache au rôle éducatif du musée se manifeste peu après la constitution du premier ministère Blum, par l'ouverture de nocturnes des salles du Louvre et par la possibilité offerte aux travailleurs de les visiter dans des conditions exceptionnelles. Le 27 janvier 1937, Lagrange prononce un discours à l'occasion du lancement de l'opération des mardis populaires qui allaient permettre aux adhérents de la CGT et à leurs familles, ainsi qu'aux usagers des auberges de jeunesse de visiter le musée de 20h à 22h tous les mardis moyennant 1.5 F par personne. [...]
[...] C'est parce que la culture populaire suppose avant tout l'instruction et l'éducation de ceux qui n'ont pas bénéficiés d'une scolarité suffisante, que la centrale syndicale unifiée (dont les effectifs sont en hausse) va donner un essor considérable au Centre confédéral d'éducation ouvrière. Accès aux arts Les Arts pour tous, voilà ce que souhaite la population. Dans les mains des pouvoirs publiques il ya deux leviers : l'enseignement artistique obligatoire et les musées nationaux. Le projet du comité est d'organiser une culture artistique obligatoire à tous les niveaux. Le 1er juin marque le succès de l'initiative culturelle à laquelle Blum est associée l'exposition des chefs d'œuvres de l'Art français organisée au Palais de Tokyo, dans le cadre de l'exposition internationale de 1937. [...]
[...] La transition est aisée des sports d'hiver aux sports en général. Ajoutons qu'après la chute du gouvernement Blum, les compétences de Lagrange seront accrues : au départ il n'est qu'aux sports et loisirs, mais ne touche pas à l'éducation physique. Par la suite dans le gouvernement Chautemps, Lagrange et Zay demandent à travailler ensemble dans le cadre de l'Education Nationale. Or il existe un décalage entre sport bourgeois et sport travailliste. Les efforts (du point de vue gouvernemental) en vue de l'équipement sportif du pays en piscines et stades sans tribunes sont considérables. [...]
[...] Plus qu'un geste administratif, ce fut pour lui un symbole. Il s'agit d'une structure gouvernementale dont le schéma peut être considéré comme l'aboutissement de la construction ministérielle du Front Populaire en matière de politique culturelle. Seul le statut de la radio diffusion continuait à être discuté. Mais au-delà de la logique d'organigramme subsistait la volonté des hommes. Le cabinet est tout à fait représentatif : tous les partis adhérents au FP qui ont voulus y participer sont représentés (essentiellement SFIO et Radicaux). [...]
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