La religion, en tant qu'ensemble de doctrines et de pratiques qui constitue le rapport de l'homme avec la puissance divine, existe depuis bien des siècles. De nombreuses traces de croyance ont été retrouvées sous l'Egypte pharaonique ou sous l'Empire Romain. Le catholicisme, référence en Europe, nous apparait logiquement au Ier siècle après Jésus-Christ. La religion a donc évolué, s'est constituée au fil du temps jusqu'à s'établir comme fondamentale au XVIIIe siècle. La période de l'Ancien-Régime, que ce soit en France ou dans l'Europe entière, est incontestablement sous l'emprise de la religion. Cette dernière est prépondérante et semble guider la majeure partie des relations entre les hommes et les sociétés. Ceci est facile à remarquer en observant la carte du continent à l'époque. Le territoire est divisé en empires, en royaumes ou en états ecclésiastiques. Tous sont clairement définis par la religion, c'est elle qui leur donne tout leur sens.
Du côté des empires, on en distingue quatre, le Saint-Empire romain germanique, l'empire d'Autriche-Hongrie, de Russie et ottoman, qui sont respectivement sous la coupe du catholicisme, pour les deux premiers, de l'orthodoxie et de l'Islam. Le chef de chaque empire est à la fois le chef politique mais également le chef du culte. En effet, il y a une imbrication du religieux dans le politique, ou inversement, et qui conduit à une gouvernance divine. Ce constat pour les empires vaut pareillement pour les royaumes.
[...] Effectivement, les différents régimes européens ont été maintenus malgré les événements en France et la religion conserve donc sa prépondérance en leur sein. Une grande coalition de monarques a lieu à Vienne lors d'un congrès en 1815 et va permettre de fonder la Sainte-Alliance, composée de la Russie, l'Autriche, la Prusse et le Royaume-Uni. Ils aspirent à la stabilité de leur trône divin. Tous ont la volonté de replacer la monarchie et par conséquent la religion au centre de l'Europe. [...]
[...] Au sortir de la Révolution, la religion ne possède plus la même place que sous l'Ancien-Régime. Dans les idées, elle se trouve vivement contestée, attaquée, décriée mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'existe plus socialement. L'Empire est la première période suivant la Révolution Française et s'en détache clairement, comme peuvent en attester les propos tenus par Napoléon : Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencé, elle est finie Il s'agit donc de la période adéquate pour analyser l'univers de la foi. [...]
[...] Celui d'Angleterre est protestant, et plus précisément anglican, celui d'Espagne et de France, dirigés par la famille des Bourbons, sont strictement catholiques. On remarque l'application du gallicanisme sur le territoire français, où le roi Louis XVI donne la marche à suivre en matière de religion. La religion est installée aux quatre coins de l'Europe et se constitue comme une véritable force directive dans chaque état. Elle s'impose à tous par son représentant. La foi de celui-ci vaut pour toute sa population. Mais, l'omniprésence et l'omnipotence religieuses vont être vivement contestées à partir de 1789, en France. [...]
[...] Quelle place pour la religion dans l'Europe post révolutionnaire ? La religion, en tant qu'ensemble de doctrines et de pratiques qui constitue le rapport de l'homme avec la puissance divine, existe depuis bien des siècles. De nombreuses traces de croyance ont été retrouvées sous l'Egypte pharaonique ou sous l'Empire Romain. Le catholicisme, référence en Europe, nous apparait logiquement au Ier siècle après Jésus-Christ. La religion a donc évolué, s'est constituée au fil du temps jusqu'à s'établir comme fondamentale au XVIIIe siècle. [...]
[...] La lutte à caractère dogmatique que vont mener les deux états débouchera sur le traité d'Edirne en 1829 et sur l'indépendance de la Grèce. C'est le début du mouvement des aspirations nationales au XIXe siècle, toutes fondées sur la religion en tant que figure de proue. La période 1815 1830 a montré une sorte de renouveau pour la religion qui s'est affirmée. Elle semble apaisée, moins tiraillée par les tensions révolutionnaires et se retrouve désormais dans les aspirations nationales. Cela prendra tout son sens en Europe, et plus particulièrement au Royaume- Uni, entre 1830 et 1848. [...]
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