violence, vie politique, pays européens, 1920, 1930, extrême droite, anti-communiste, fasciste, démocratie, première guerre mondiale, guerre civile
Après les lourdes pertes de la première guerre mondiale (1914-1918) dont le souvenir douloureux est ancré dans les mémoires, l'Europe tente de se reconstruire économiquement mais aussi politiquement.
Dans un premier temps, la démocratie semble triompher (les régimes autoritaires d'Allemagne, d'Autriche-Hongrie, de Russie sont notamment renversés), toutefois on constate également rapidement une montée de la violence dans la vie politique des principaux pays européens. Cette violence dans la vie politique étant bien sur dirigée contre les adversaires politiques nationaux, les opposants au parti au pouvoir dans les régimes dictatoriaux mais également envers les opposants situés dans les pays voisins.
[...] Les causes pouvant être avancées afin d'expliquer ce phénomène : Plusieurs thèses peuvent venir expliquer cette montée de la violence dans la vie politique dans les principaux pays européens entre 1920 et 1930. La crise économique et les faiblesses de la démocratie Tout d'abord, la montée du fascisme (s'appuyant largement sur la violence en politique) est souvent expliquée par les effets des crises économiques, celles de l'après-guerre, mais encore davantage après le krach de la bourse de Wall Street, le fameux jeudi noir en 1929. [...]
[...] Julius Martov dans La psychologie du bolchevisme évoque également la violence présente dans les mouvements communistes : il évoque en effet le fait que l'une des caractéristiques du bolchevisme est de résoudre toutes les questions de la lutte politique, de la lutte pour le pouvoir, par l'utilisation immédiate des forces armées, même lorsqu'il s'agit de dissensions entre différentes fractions du prolétariat (document 2.) La violence en politique des communistes est d'ailleurs encouragée par Moscou, par la IIIe Internationale et le Kominterm. Ce dernier doit être le moyen d'action pour mettre en place la révolution communiste dans l'ensemble de l'Europe et assure donc la coordination entre les partis communistes européens. Dans les 21 conditions auxquelles doivent se soumettre les partis souhaitant adhérer à la III internationale, il est notamment évoqué la nécessité pour les partis communistes de s'armer. [...]
[...] D'ailleurs, dans le document Benito Mussolini rappelle que selon lui la violence fasciste n'est pas grand-chose à côté de celles des communistes : comparée à celle des bolcheviques de Russie, ou deux millions de personnes ont été exécutées et/ou deux autres millions d'individus gisent en prison, notre violence est un jeu d'enfant La violence de l'anticommunisme se traduit aussi sous forme visuelle à travers les affiches : par exemple on peut voir une caricature de Staline avec un couteau ensanglanté entre les dents commenté du slogan contre les valets de Staline : votez national Une gauche également virulente contre le danger fasciste La violence dans la vie politique est aussi pratiquée par la gauche, en particulier par les communistes dans les principaux pays européens. Pour lutter contre le fascisme, objectif très présent dans les mouvements communistes, on observe paradoxalement une imitation des méthodes, des pratiques fascistes. [...]
[...] La Pologne aussi est soumise à une dictature après mai 1926 avec à sa tête le maréchal Pilsudski. L'Espagne est aux mains du Général Franco tandis que le Portugal est dirigé par le dictateur Salazar dès 1928. Les Traits communs de ces régimes : ils ont été généralement instaurés suite de putschs militaires, ils sont anticommunistes et antiparlementaires même si souvent ils conservent pourtant l'aspect formel d'une démocratie. La marche vers la guerre Les démocraties européennes (en particulier la France et le Royaume-Uni), empreintes de pacifisme, cèdent aux ambitions d'Hitler qui pourtant se prépare manifestement à une nouvelle guerre. [...]
[...] Pourtant, le gros des troupes n'avait pas l'intention de renverser le régime : seule action française, solidarité française et les jeunes patriotes provoquèrent volontairement des émeutes sanglantes. On observe également le développement en Europe centrale et orientale de partis fascistes : par exemple la Garde de fer de Corneliu Codreanu en Roumanie. Quant au Le Royaume-Uni et aux pays du nord de L'Europe, ils semblent à première vue épargnés. Il est vrai que la violence dans la vie politique de ces pays est moins manifeste. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture