Allemagne nazie, nazisme, fascisme, Seconde guerre mondiale, résistance, mouvements féministes, émancipation, femme, dictature, violence, idéologie
La place des femmes dans l'Allemagne de Hitler et de l'Italie de Mussolini a été négligée sur le plan historique ou a bénéficié d'une indulgence : en raison du désintérêt politique manifesté à leur égard par les régimes totalitaires, mais aussi des violences subies par elles pendant la guerre, les femmes ont avant tout été considérées comme de simples victimes. Cette vérité est à nuancer. Les femmes ont en réalité occupé une place ambivalente : en Allemagne, le IIIe Reich a dû reconsidérer sa position à l'égard des femmes avec l'entrée en guerre en 1939 et la mobilisation des hommes, certaines femmes ont aussi sciemment participé à l'application de l'idéologie raciale par conviction et intérêt personnel. En Italie, le régime est demeuré résolument machiste et n'a offert qu'un rôle mineur à la femme tout au long de la période fasciste, les Italiennes ont davantage refusé de subir la dictature du régime mussolinien et ont résisté activement.
Il conviendra donc de se demander : peut-on nuancer l'idée défendue par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste selon laquelle la place des femmes est d'être au second plan ?
[...] La place dévolue aux femmes par les régimes nazi et fasciste italien Une place définie dès l'enfance Endoctrinement par le sport : camaraderie, sentiment de liberté, brassage social. Ecole et organisations. Exemple : Allemagne, Ligue des jeunes filles allemandes (Bund Deutscher Mädel). Italie : l'Opera Nazionale Balilla. Endoctrinement par la culture, la littérature . Exemple : la revue Hilf mit Apprentissage d'un métier genré : secrétaire, infirmière, institutrice . Contrôle du corps et des mœurs En Allemagne, critères du canon aryen : blonde, grande, svelte, robuste, maquillage et cigarette critiqués. [...]
[...] La place des femmes dans l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste - Introduction, problématique et plan détaillé Benito Mussolini déclarait en 1931 : « La femme doit obéir [ . mon opinion quant à son rôle dans l'État s'oppose à tous les féminismes [ . Dans notre Etat, elle ne doit pas compter. » Cette idée à l'égard des femmes, bien que formulée par un dirigeant italien, a également eu un écho en Allemagne nazie. Les femmes ont en effet occupé malgré elles une place singulière sous le IIIe Reich et dans l'Italie fasciste, en raison de l'idéologie misogyne et paternaliste défendue par leurs dirigeants masculins. [...]
[...] Les italiennes votent pour la première fois le 2 juin 1946 lors du référendum institutionnel et de l'élection de l'Assemblée constituante. Pendant et après la guerre, des viols sont commis par les soldats de l'Armée rouge sur les Allemandes et en Italie, des viols sont perpétrés par des soldats d'Afrique du Nord des armées alliées. Certaines victimes ont été dédommagées après la guerre. Il existe désormais une reconnaissance de ce que fut la place des femmes allemandes et italiennes à travers les témoignages, la littérature, le cinéma. [...]
[...] Les jeunes allemandes veulent servir leur pays. En Allemagne : certaines femmes marquent le régime : Magda Goebbels, Leni Riefenstahl, Hanna Reitsch. Les épouses de gradés, enseignantes, secrétaires ou infirmières ont été témoins ou participantes dans la mise en place de la solution finale. Exemple : Irma Grese à Bergen-Belsen, Herta Oberhausen médecin à Ravensbrück. En Italie, le constat est moins flagrant mais certaines femmes ont occupé des postes importants. Exemple : en 1923, Olga Modigliani, nommée membre du comité chargé de conseiller le premier cabinet de Mussolini sur les questions relatives à la protection maternelle et infantile La résistance des femmes face aux régimes nazi et fasciste italien Une résistance active En Allemagne : les plus connues sont Libertas Schulze-Boysen appartenant au groupe l'Orchestre rouge ou Sophie Scholl de la Rose blanche. [...]
[...] La résistance italienne se fait à la fois dans les actions armées et dans les actions de logistique de guérilla (staffette, vivandiere). Exemple de résistantes : Tina Anselmi, Carla Capponi, Teresa Noce. Résistance civile de Maria Montessori Les mouvements féministes Nouveau féminisme sous le fascisme : réclamation de droits pour les femmes pour leur rôle maternel. En Italie, certaines féministes sont tentées par l'aventure fasciste mais il s'agit de trouver une sociabilisation et une camaraderie entre femmes, une forme autonome d'expression féminine. [...]
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