Les Lumières opposent raison à tradition. On prône le libre-arbitre, l'autonomie de la raison. Cela n'implique pas toujours un rejet du christianisme, mais le rejet du fait que la vérité soit une propriété cléricale. La tradition, c'est un système selon lequel le fondement des choses repose dans le passé. Les Lumières introduisent la notion de progrès, une nouvelle conception de l'homme et du temps.
Le temps est vu comme progressif (dans la religion, le temps est eschatologique, mène au salut; dans l'antiquité, le temps était vu comme cyclique). Avant, l'homme était naturellement enclin au mal (péché originel), c'est pour cela que dans la tradition chrétienne on a donné des chefs à l'homme. Avec les Lumières, l'intérêt individuel, si on le laisse libre, aboutit à l'intérêt collectif (...)
[...] Un homme ouvert et dynamique qui refuse conformisme et habitude Le philosophe des Lumières s'attaque aux superstitions, soumet toute croyance à la raison et condamne tout ce qui s'oppose à la réflexion et à l'action. C'est ainsi que l'introduction d'un regard étranger chez Voltaire (Zadig) comme chez Montesquieu (Les Lettres Persanes), permet de remettre en cause des comportements dictés par la tradition. En contestant les idées reçues, le philosophe fait avancer la société qu'il veut éduquer car il a soif de connaissances aussi bien théoriques que pratiques. Voltaire déclare dans une de ses lettres que "le vrai philosophe défriche les champs incultes". [...]
[...] C'est sur l'idée de peuple que les intellectuels du XVIIIème sont divisés. Il y a en effet ce qu'on appelle les Lumières conservatrices, dont Voltaire fait partie. En 1764, Voltaire écrit: "la vérité n'est pas faite pour tout le monde, le gros du peuple en est indigne", "il faut que la lumière descende par degrés, celle du bas-peuple sera toujours fort confuse". Il écrit également à propos de Rousseau: "voilà la philosophie d'un gueux, qui voudrait que les riches soient volés par les pauvres". [...]
[...] Les Lumières introduisent la notion de progrès, une nouvelle conception de l'homme et du temps. Le temps est vu comme progressif (dans la religion, le temps est eschatologique, mène au salut; dans l'antiquité, le temps était vu comme cyclique). Avant, l'homme était naturellement enclin au mal (péché originel), c'est pour cela que dans la tradition chrétienne on a donné des chefs à l'homme. Avec les Lumières, l'intérêt individuel, si on le laisse libre, aboutit à l'intérêt collectif. (économie, libéralisme avant l'heure avec Adam Smith). [...]
[...] On s'intéresse au droit des gens. En 1713, l'abbé Saint-Pierre, un des négociateurs au traité d'Utrecht, écrit un projet pour rendre la paix perpétuelle. L'idée de paix perpétuelle suppose l'idée d'un intérêt supérieur à celui des souverains, qui eux ont intérêt à la guerre. L'idée que les individus ont des droits propres, de base, apparaît. On s'appuie antre autres sur l'Habeas Corpus, tradition britannique, pour l'adapter au peuple. Les peuples ont droit à la paix, ont le droit d'être consultés. [...]
[...] Diderot, par exemple, est soutenu par Malesherbes et la favorite de Louis XV, la marquise de Pompadour. Mais, politiquement, les philosophes des Lumières peuvent être défenseurs du peuple, comme Rousseau, ou plus conservateurs, comme Voltaire, qui affiche un certain mépris pour le peuple vérité n'est pas faite pour tout le monde, le gros du peuple en est indigne", "il faut que la lumière descende par degrés, celle du bas-peuple sera toujours fort confuse"). Rousseau est le seul à revendiquer avec constance l'égalité politique, qui deviendra par la suite un idéal révolutionnaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture