Peut-on parler d’un déclin des Etats-Unis depuis le début des années 1960 ?

Thèmes abordés

Déclin des Etats-Unis, début des années 1960, désindustrialisation, valeurs américaines, responsabilités mondiales, crise actuelle

Résumé du document

Déclin : notion forte, qui suppose un recul progressif. En terme absolu, non justifié pour les EU. Mais en termes relatifs, avec la notion de pente, d'un ébranlement des fondements de la société américaine et des EU.
Notion de déclin n'est pas étrangère aux Etats-Unis, elle revient régulièrement.
− A la fin des années 50, avec Spoutnik, essentiel sur le plan militaire, permet à l'URSS, grâce aux fusées intercontinentales, de frapper le territoire américain. Fin de l'asymétrie militaire. L'URSS ne pouvait pas toucher le coeur du territoire américain. Supériorité américaine absolue disparaît, premier temps de doute pour les EU. Kennedy se fait élire sur cette inquiétude de perte de leadership.
− Milieu des années 60, avec le problème noir, et en même temps le Vietnam.
− 1975, crise du Watergate et défaite au Vietnam, première défaite des EU.
− Fin de la présidence Carter, 1979-80, prise d'otage à Téhéran, incapacité des EU à libérer leurs otages. Sentiment d'une présidence faible, ce qu'il faut partiellement nuancer, avec la relance du thème des droits de l'Homme, prétention battue en brèche par la guerre du Vietnam, élément qui contribue à la chute de l'URSS.

Extraits

[...] On peut parler d'un empire américain dans le secteur des services et de la haute technologie. Les grandes firmes américaines dominent la finance, l'information, le design etc. Soft power, qui repose sur : Le rêve américain qui séduit, attire le monde entier. Lié à un modèle capitaliste démocratique libéral qui rend possible ce soft power américain. American way of life. Puissance intellectuelle et culturelle des EU : grandes universités américaines (Harvard présidents des EU prix nobels). Ils ont la moitié des prix Nobels d'économie. [...]

[...] Les EU ont toutes les formes de pouvoir, on parle alors d'hyperpuissance. Hard power, réalisent 45% des dépenses mondiales d'armement milliards de dollars en milliards de dollars pour l'ensemble des services de renseignement. Puissance nucléaire en fait une puissance exceptionnelle, domination sur mer et dans les airs. Armée axée sur la haute technologie, groupe de hackers capables de mener une cyber-guerre. Gold power, pouvoir financier qui s'appuie sur le pouvoir économique : Dollar continue à donner aux EU le privilège du déficit sans pleurs (Rueff). [...]

[...] Or, la nouvelle économie est caractérisée par une forte croissance dans les années 1980-90, et culmine dans les années 2000 à près de 5%/an ( forte création d'emplois (20 millions sous Clinton), très faible taux de chômage (moins de 1980-90). Job machine américaine, grand succès qui permet aux Etats-Unis de donner des leçons au monde. Par ailleurs, cette Job machine est au cœur du rêve américain, élément clé du Soft Power. Constitution : droit à la liberté, à la sureté et droit à la recherche du bonheur (premièrement propriété, donc bonheur matériel) qui va dans le sens de l'égalité des chances et donc passe par le plein emploi. [...]

[...] Doute aussi sur le système économique, l'interrogation sur l'efficacité, sur la compétitivité, sur la morale de la loi du profit. En 1968, enquête est faite auprès des jeunes de 20 ans, qui révèle qu'ils ne croient pas aux vertus traditionnelles, au self-made man et qu'ils aspirent à travailler comme salariés dans une grande entreprise. Défaite américaine au Vietnam : Est-ce que l'action des Etats-Unis est juste ? Pays persuadé d'avoir une mission, définie comme la nation indispensable pour le bien, pour beaucoup d'Américains, une mission inspirée par Dieu. [...]

[...] Contrôle sur l'information mondiale par les grandes agences, les grandes chaînes par internet, l'attribution de noms de domaine est soumise à l'INCAM qui dépend du secrétaire américain des 12 serveurs racines d'internet sont américain. Est- ce que ça peut être un moyen de manipulation de l'information ? Orienter l'information. Soft power capital pour les EU, il attire, en particulier des cerveaux : 30000 étudiants par an séjournent aux EU, aujourd'hui environ. Plus de la moitié des doctorats d'ingénierie aux EU sont passés par des étudiants étrangers. Il existe des visas particuliers pour les travailleurs qualifiés, le H1B, environ par an (forte baisse). [...]