Crise des démocraties, entre deux guerres, Etats-Unis, France, Royaume-Uni
Les Républiques française et américaine ainsi que le régime monarchique britannique sont pour le monde des modèles de démocraties dont les politiques démocratiques sont presque sans inflexions depuis la fin du XIXe siècle. Mais la Première Guerre mondiale voit apparaître des « dictatures de guerre », mais surtout l'entre-deux-guerres laisse planer le doute sur le modèle de la démocratie libérale, tant au niveau politique qu'économique.
[...] Alors que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont adopté le droit de vote pour les femmes avant la Grande Guerre, les Françaises n'ont toujours pas ce droit civique - en plus de droits sociaux non accordés - pourtant fondamental en démocratie. Ce climat social favorable durant les années vingt cache pourtant un malaise qui semble donc paradoxal. Plusieurs lois et choix politiques font que la prospérité ne profite pas à tout le monde et des minorités sont discriminées. Aux Etats-Unis, le monde agricole se trouve ainsi oublié, les redistributions des fruits de la croissance revenant aux industries. [...]
[...] Cette crise révèle un système économique mondial dans lequel tus les pays sont imbriqués et donc impliqués. Cela montre aux démocraties que préserver une économie saine c'est aussi une garantie de paix entre les Etats. La volonté d'oppresser l'Allemagne s'avère donc être une erreur. Mais si la crise est violence, elle n'affecte que relativement les régimes politiques puisqu'autant le Royaume-Uni que la France ont choisi des gouvernements d'Union nationale, donc consensuels dans l'opinion. Quant aux Etats-Unis, l'arrivée de Franklin Delano Roosevelt au pouvoir ne présage pas un risque pour la démocratie. [...]
[...] Leur objectif est essentiellement un retour à la monnaie forte. cela s'effectue aux dépens de la croissance économique pour les anglais qui retrouvent la valeur de la livre de 1914 en 1925. Les gouvernements français préfèrent coordonner tant une politique de relance qu'une politique d'austérité afin de «sauver le Franc». C'est finalement Raymond Poincaré qui, après son retour pour enrayer la chute du Franc due à une spéculation anglo-saxonne, réussit à rétablir la monnaie en créant le «Franc Poincaré». Au-delà de l'obsession monétaire, la politique économique des Français et Britanniques se lit dans le traité de Versailles, non ratifié par les américains et dénoncé par l'économiste John Meynard Keynes dans son ouvrage Les conséquences économiques de la paix. [...]
[...] Conclusion Ainsi, ces trois Etats qui étaient érigés en modèles depuis deux siècles se sont retrouvés, l'espace de vingt ans, menacés à la fois économiquement et politiquement. La France n'en sort pas indemne avec le régime de Vichy, instauré dès juillet 1940. Mais Grande-Bretagne et Etats- Unis tentent eux de réparer leurs erreurs en participant activement à la Seconde Guerre Mondiale. Les erreurs de 1918 ne se reproduisent finalement pas en 1945, grâce à une volonté «wilsonienne» de garantir la paix, notamment sur une base économique. [...]
[...] l'échec diplomatique de ces trois grandes démocraties a ainsi débouché sur une nouvelle guerre totale. Alors que les gouvernements américains - autant les Républicains que Roosevelt - ont pratiqué l'isolationnisme - pour relatif qu'il soit - les Français et Britanniques ont fait preuve de laxisme devant l'Allemagne nazie. Franklin D. Roosevelt tente de critiquer l'Allemagne lors de son discours de la «quarantaine» en 1937 mais l'opinion américaine, pacifiste, ne fut pas réceptive. Ceci représente, en quelque sorte, une entrave à la doctrine Monroe, modifiée par Théodore Roosevelt en 1904, qui voudrait que les Etats- Unis défendent la démocratie partout où elle se trouve menacée. [...]
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