Toute la vie du regretté fondateur de la congrégation des missionnaires du sacré-coeur peut se résumer en cette devise qu'il les a légué :
« Aimer soit partout le sacré-coeur de Jésus ; à jamais ! »
Chaque vocation est un appel. Dieu appelle pour fortifier son alliance et son amitié avec telIe personne, en la consacrant à son service. Mais Dieu appelle aussi pour une mission définie, un service particulier. Les deux aspects de l'appel sont inséparables.
Jules Chevalier a compris que Dieu l'appelait pour une mission précise : celle de dire aux hommes et aux femmes de son temps que Dieu les aime.
Le révérend père Chevalier, en la fondant, n'eut point d'autre vocation que de former des apôtres consumés du désir de faire connaître toujours plus les ineffables trésors de miséricorde que renferme ce Divin Coeur. De là nous voudrions entrer dans la vie intime du père Fondateur, analyser la trempe de ce noble caractère pour mieux comprendre cet homme de Dieu. Une approche rapide de sa vie et de ses travaux nous permettra de souligner les traits caractéristiques de son âme d'apôtre (...)
[...] Peu après l'archevêché de Bourge lui faisait connaître sa nouvelle destination : il était nommé, contre toute attente, vicaire d'Issoudun. Son premier acte fut un hymne de reconnaissance. Nommé vicaire à la paroisse d'Issoudun le 15 octobre 1854, Jules chevalier chercha comment réaliser une idée qu'il avait déjà conçu dans son cœur depuis qu'il n'était encore que séminariste: fonder une société missionnaire qui aurait pour mission d'annoncer l'amour compatissant et miséricordieux de Dieu aux êtres humains comme remède aux maux qui affligeaient la société.[15] Il fut part de son idée à l'une de ses compagnons de séminaire, le père Maugeneste, nommé vicaire comme lui à Issoudun. [...]
[...] Il sait ce qu'il veut et il le veut avec une opiniâtre sans égale. A son père qui se réjouit déjà de sa future profession, il lui répond : Si je me fais prêtre c'est pour être au service de Dieu et non de ma famille, c'est pour gagner des âmes à Jésus- Christ et non pour enrichir les miens. Sa vocation au sacerdoce Après avoir passé quatre longues années d'épreuve, le divin ouvrier de Nazareth fit naître une occasion favorable pour retirer de l'humble atelier le pieux jeune homme destiné, par sa divine miséricorde à devenir l'apôtre de son sacré-cœur. [...]
[...] Bien que ses professeurs ne voyaient pas en lui les qualités brillantes qui promettent pour l'avenir des succès éclatants. Cependant Jules chevalier avait terminé le cours de ses études ; le 14 juin 1851 samedi des quatre printemps il fut ordonné prêtre.[14] Il est aisé de concevoir ses dispositions au moment solennel qui réalisait les aspirations de sa vie entière. Depuis de longues années le père Jules chevalier s'était offert sans réserve à Dieu pour se dévouer à son service ; en ce jour l'holocauste était consommé. Il est devenu prêtre pour l'éternité ! [...]
[...] Ce jeune vicaire d'Issoudun le père Jules Chevalier veut fonder une communauté de missionnaire. Le marasme religieux de son pays lui fait pitié. Il veut être missionnaire lui-même, et s'entourer d'autre missionnaire pour convertir son cher Berry et le monde entier à l'amour du sacré-cœur. Le 8 décembre 1854, le jeune prêtre diocésain, Jules chevalier, et son confrère le père Maugeneste décidèrent de faire une neuvaine à Notre Dame.[16] Cette neuvaine se terminait par une grande messe célébrée en l'église paroissiale d'Issoudun, à l'occasion de la proclamation du dogme de l'Immaculée conception. [...]
[...] Là s'approchant de l'image de la mère de Dieu, elle posa vivement l'enfant à ses pieds, disant : Tenez, ma bonne vierge s'il doit toujours me causer autant de peines qu'aujourd'hui vous pouvez en prendre et en faire ce que vous voudrez, je vous l'abondonne. Elle s'éloigna laissant l'enfant sur la garde de la reine du ciel. Devenue calme, et confuse de ce mouvement de désespoir, elle revint au saint lieu, elle rentra consolée et résignée dans sa maison. C'est depuis ce moment Jules Chevalier aimait d'une affection peu commune la sainte vierge. [...]
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