Les souvenirs et les images que l'on garde des grandes guerres illustrent très souvent la désolation et la mort engendrées par des batailles dont les noms sont devenus symboliques. Ainsi, depuis des millénaires, les lieux des grands affrontements sont indissociables de l'histoire des hommes. Troie, Austerlitz, Verdun ou Stalingrad : autant de repères ancrés dans la mémoire collective, comme pour nous rappeler constamment l'abomination créée par les luttes entre les peuples.
Lorsque l'on parle de la Seconde Guerre mondiale, on cite souvent Stalingrad, le Débarquement, Pearl Harbour ou encore Dunkerque. Ce sont les repères les plus connus du massacre lié à ce conflit mondial. Pourtant, durant l'été 1944, après le plus grand assaut maritime que l'histoire ait connu – le Débarquement de Normandie -, se déroula une des batailles les plus sanglantes et les plus haletantes de la guerre, dont le nom fut éclipsé par l'opération qui la précéda. En effet, la plupart des gens pensent qu'après le Jour J du 6 juin 1944, le plus dur avait été fait et que ce qui s'en suivit s'est résumé à quelques combats isolés en Normandie. Au contraire, la bataille de Normandie et ses multiples assauts ont été des combats acharnés et décisifs pour le sort de tous les Européens se trouvant sous le joug nazi. Parmi ces assauts, on peut citer la percée Cobra, qui fut réalisée par les Américains à la fin du mois de juillet, plus d'un mois et demi après le débarquement. Cette attaque américaine à l'ouest de Saint-Lô permit aux Alliés canadiens, britanniques, américains et polonais de se réunir près de Falaise et d'encercler la cinquième et la septième armées allemandes.
Cette longue bataille qui devait, selon les plans des Alliés, ne durer que quelques semaines, dura au total près de trois mois, détruisit la plupart des villes et villages normands, causa d'innombrables pertes humaines et réduisit en miettes la plupart des troupes allemandes présentes en Normandie, affaiblissant considérablement l'Allemagne nazie. Cette période de la Seconde Guerre mondiale étant doublement importante, du point de vue militaire et du point de vue social, il me semble nécessaire de relater quelques-uns des assauts qui changèrent le cours de la guerre, plus particulièrement la Percée Cobra.
[...] Les Britanniques se replient sur ordre de Montgomery et laissent les forces de l'Axe reprendre des positions clés. Le bilan de l'opération Epsom est catastrophique. Les Britanniques comptent plus de 4'000 tués ou blessés en cinq jours. Ils ont réussi à avancer de 10 km mais la situation reste très critique et leurs positions ne sont pas solidement tenues. Le seul point positif de l'opération Epsom est d'avoir attiré les forces blindées allemandes, ce qui a facilité la prise du Cotentin par les Américains et a empêché l'attaque de grosse envergure voulue par Hitler sur Bayeux et Arromanches. [...]
[...] Le bocage est composé de champs, de parcelles de terrains entourés par d'immenses haies d'arbres, elles-mêmes bordées de chemins creux et de petits ruisseaux. Les Allemands se cachent derrière ces remparts naturels et y installent leurs mitrailleuses. De plus, ces murailles sont difficilement franchissables pour les chars américains, qui sont les proies faciles du moindre fantassin allemand armé d'un Panzerfaust[12]. Le 3 juillet, la 90ème division américaine compte 600 tués pour une progression de 900 mètres ! Un soldat allemand sur le front près de Saint-Lô écrit à un ami : [ ] Ensuite, les tanks sont arrivés. Leurs mouvements sont difficiles. [...]
[...] Le lundi 5 juin, alors que l'état-major est en réunion, le chef de l'équipe de météorologie annonce une légère accalmie imprévue dans la nuit du 5 au 6. Eisenhower décide alors que le débarquement aura lieu le 6 juin Le Débarquement allié a. La prise des plages Alors que les bombardiers sont en train de couper du monde la Normandie, les quelques 7000 embarcations de l'armada alliée sont en route vers les plages. A 0h20, les premières troupes aéroportées sont larguées à l'est de l'embouchure de l'Orne. [...]
[...] Mais leur retrait est assez rapide et, en la seule journée du 17 août, le tiers des forces allemandes est sorti du chaudron de Chambois. Le 21 août, la poche de Falaise est définitivement bouclée. Le spectacle qui s'offre aux yeux des Polonais, des Américains, des Canadiens et des Britanniques est apocalyptique. Des milliers de cadavres, de véhicules et de chevaux s'amoncellent sur les routes, dans les rivières, dans les champs. Le bilan pour les Allemands est catastrophique, mais aurait pu être pire. [...]
[...] Ici débute la dure bataille que vont se livrer les Nazis et les Alliés durant près de trois mois. b. La consolidation de la tête de pont Les dix jours suivants, les Alliés s'efforcent de consolider la tête de pont et de la rendre continue des rivages du Cotentin à l'embouchure de l'Orne. Le 7 juin, Eisenhower, Bradley et Montgomery font le point : à Omaha, la situation, bien qu'encore difficile, se décante. Le 8 juin, la tête de pont américaine atteint 10 km de profondeur. [...]
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