Les rapports entre le PCF et la IVème République se caractérisent par un apparent paradoxe : une formation politique qui rassemble un quart de l'électorat est à l'écart du pouvoir pendant la majeure partie des douze années que dure le régime. Parti puissant au sortir de la guerre, le PCF fait une courte expérience du pouvoir, mais connaît surtout l'isolement dans l'opposition
[...] Ainsi, la Charte du tripartisme est signé le 23 janvier 1946. Felix Gouin remplace De Gaulle et prend six ministres communistes dans son Gouvernement : Laurent Casanova rejoint les cinq ministres déjà présents sous De Gaulle. A quoi s'ajoutent deux sous- secrétaires d'Etat, Marius Patinaud au Travail et Auguste Lecoeur à la Production industrielle. Au lendemain des élections législatives du 10 novembre 1946, Blum forme un éphémère cabinet socialiste homogène, après que Thorez eût échoué à la candidature à la présidence du Conseil. [...]
[...] Le PCF et la Quatrième République Introduction Je garderai la vieille maison pendant que d'autres courent à l'aventure. Cette phrase prononcée par Léon Blum le 25 décembre 1920 lors du Congrès de Tours illustre la scission au sein de la SFIO, parti crée par Jean Jaurès en 1905. La majorité choisit en effet d'adhérer à la III° Internationale, constituée à Moscou en 1919 sous l'impulsion des Soviets, donnant ainsi naissance à la SFIC, Section française de l'Internationale communiste, ancêtre du Parti communiste français. [...]
[...] La diffusion de journaux est un autre relais du PCF. En 1938, L'Humanité tirait à 390.619 exemplaires par mois en moyenne. En mars exemplaires sont imprimés. Par ailleurs, la presse communiste se diversifie avec notamment le quotidien Ce soir, l'hebdomadaire France nouvelle, ainsi que de nombreux journaux locaux. Enfin, le PCF dispose du concours de nombreux intellectuels. Le PCF se présente comme le parti de l'intelligentsia et tente d'encadrer fortement les intellectuels proches de ses idées. Certains acceptent cette fidélité, comme Louis Aragon, Paul Eluard, Pablo Picasso, Frédéric Joliot-Curie. [...]
[...] Conclusion Le PCF a-t-il causé la mort de la République ? Selon Jacques Chapsal, la est victime d'un contexte peu favorable, notamment au niveau international, mais aussi de contradictions internes qui ont causé sa perte. Il dénombre cinq problèmes : l'écart observable entre les institutions et leur pratique, l'instabilité interne des nombreux partis du marais un mode de scrutin incapable de dégager une majorité claire, un personnel politique stable mais vilipendé par l'opinion, et enfin l'existence de deux partis rigoureusement opposés au régime. [...]
[...] Son but ultime n'est pas d'accéder au pouvoir, mais de le conquérir pour établir un nouveau système. A la Libération, la crainte de voir le Parti, fort des groupes armés issus de la Résistance, tenter de prendre le pouvoir parcourt une partie de l'opinion. Mais Maurice Thorez lui-même ordonne de rendre les armes. La raison de ce revirement de stratégie est le fait de l'URSS, qui n'est alors pas en mesure de faire face à une réaction du camp occidental si le PCF tente de s'emparer du pouvoir en France. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture