À la veille de seconde République les campagnes représentent 75 % de la population française et le monde rural reste prépondérant puisqu'au début des années 1910, c'est encore 56 % de la population française qui vit dans des communes de moins de 2 000 habitants. Ce poids démographique a donc des conséquences sur la vie politique française.
Le terme « Paysans » désigne les hommes et les femmes vivant à la campagne et s'occupant des travaux des champs. Or on peut déjà relever dans cette définition assez généraliste une ambigüité vu qu'on n'aborde pas la question de la propriété de la terre. Le terme « Paysans » regroupe donc l'ouvrier agricole sans terres que les paysans propriétaires, ce qui offre déjà une disparité des situations, avec des comportements, des attentes et donc intrinsèquement des interprétations politiques différentes. Le terme « République » lui aussi soulève des ambigüités. Du latin respublica, c'est un régime (politique) où le pouvoir et la puissance ne sont pas détenus par un seul, et dans lequel le Chef de l'Etat n'est pas héréditaire. Néanmoins on peut trouver une autre acception de République qui s'appuie davantage sur les racines grecques de ce mot qui désignent la chose publique. En 1848 cette seconde république, est d'abord une manifestation des urbains, qu'ils soient prolétaires ou de l'embryonnaire classe moyenne à la haute bourgeoisie. Ce concept né à Paris montre que la capitale reste un ilot d'expériences politiques, et est l'élément central qui va diriger le reste du territoire français. Bref la vie politique nationale se fait à Paris, du Palais Bourbon au quartier populeux de l'Est parisien en passant par l'Hôtel de Ville symbole des insurrections et de la Révolution française.
Comment la paysannerie française a-t-elle adhéré à la République ? Et inversement comment le concept républicain, parisien du moins urbain a-t-il accepté les paysans de 1848-1914 ?
[...] Maintenant que le châtelain est déchu, c'est autour des ecclésiastiques de quitter peu à peu leur rôle politique dans les campagnes françaises, laissant place à une nouvelle religion que sont la République et ses valeurs. Même si l'application de la loi Rouvier est difficile, il n'en demeure pas moins c'est un pas qui substitue la République à l'Ancien Régime dans les mœurs Les élections de 1906 où la gauche conforte sa majorité absolue avec 400 sièges. Clémenceau par sa figure autoritaire est un gage de stabilité. Mais autoritarisme fort dans le Midi contre une crise viticole, peu de législations pour le social. [...]
[...] Symbole de la force du courant républicain dans certaines campagnes. Paradoxe vu que ce sont les urbains qui restent indifférents au coup d'Etat du 2 décembre, et que ce sont les campagnes qui défendent au prix de leurs vies la République. Opposition confirmée au SU du 20-21 décembre où certes victoire LNB, mais elle n'est pas digne avec 30% d'opposition et abstention véritable million sur 9,6 millions). Pression administrations révélées dans les campagnes L'Histoire du 2nd Empire est l'Histoire de l'émancipation progressive du SU (Manuel) Promulgation par plébiscite irréfutable 21-22 novembre 1852, mais on observe déjà une forte abstention environ 2 millions contre 1,7 en décembre 51. [...]
[...] Elle n'est plus un concept parisien, mais bien un consensus national et dont les paysans en sont la base. Certes cette base s'affaisse lentement mais surement, mais à la veille de 1914 elle reste déterminante dans la vie politique française vu sa supériorité numérique. Bien qu'il y'au eu des disparités, des régionalismes, l'extrême majorité des paysans français est en 1914 au même point d'arrivée, ils sont tous devenus citoyens à part entière devant la loi. Les Paysans et la République 1848-1914. [...]
[...] D'où coup d'E légitimité. Bilan de la seconde République qui a eu donné la possibilité à l'émancipation politique des paysans sur les autorités anciennes. C. Du coup d'Etat de Napoléon le Petit à la chute de l'Empire, l'heure où la République est endormie 1. Tandis que le peuple de Paris, fort de son héritage révolutionnaire est totalement indifférent, jacqueries attachées à la République se manifeste. Attachement aux articles 68 et 110 de la Constitution. La seule défense des paysans reste le droit. [...]
[...] Les villes tombent et les campagnes tremblent ? LNB commence à perdre appui des paysans avec la loi militaire, votée, mais jamais appliquée, ni applicable en vue des moyens se révèle très impopulaire. Elections de 1869 avec renaissance de la presse depuis 1868. Résultats amplifient ascendants républicains dans les villes, mais reste fortement majoritaires dans campagnes où seulement 25 députés sur 292 républicains ce qui montre déjà fragmentation entre modérés (droite), radicaux (centre) et révolutionnaires (gauche). Mais majorité pas acquise aux bonapartistes, mais ce sont bien des conservateurs ancrés à droite de l'échiquier politique français. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture