Le paysan est celui qui vit à la campagne du travail de la terre, de l'élevage, il renvoie à toute une culture parfois nommée « paysannerie » correspondant à l'ensemble des traditions distinguant les terroirs. Les paysans ne sont pas une population homogène bien que des caractéristiques communes comme leurs habitudes de vie existent, on dénombre de grandes disparités entre les différentes régions françaises et les différentes époques. Les plus modestes d'entre les paysans ont très peu de biens propres et travaillent donc pour autrui, comme métayers ( qui cèdent au propriétaire une partie de leur récolte) ou comme ouvriers agricoles, les fermiers ( qui versent au propriétaire un loyer en argent) bénéficiant pour leur part d'une condition et de revenus supérieurs.
La France est, pendant tout le XIXème siècle, une nation originale sur le continent européen. Elle a hérité des siècles précédents une population nombreuse, majoritairement catholique et rurale, des élites riches, cultivées et sociables.
Mais la rupture révolutionnaire et la reconstruction napoléonienne qui marquent le passage du XVIIIème au XIXème siècle, ont entrainé l'émergence de nouveaux principes politiques et de nouvelles références collectives, et un renforcement des pouvoirs de la bourgeoisie aux dépends de l'aristocratie.
L'urbanisation et l'industrialisation, le développement des classes moyennes et l'apparition d'une classe ouvrière ne doivent pas faire oublier que la France de ce siècle est l'image d'un double héritage : paysanne et bourgeoise, peuplée et malthusienne, bien pensante et libérale. Les conséquences de cette époque ne vont pas sans faiblesses, la situation démographique est mauvaise, il y a un déclassement industriel par rapport à l'Allemagne et aux Etats-Unis, les conditions de vie restent dures pour le plus grand nombre.
En fait, c'est l'originalité de la vie politique qui singularise le plus fortement le pays des coups d'état et des révolutions aux yeux de ses voisins, et c'est cette prééminence du politique dans le XIXème siècle en France qui est la base de notre analyse sur la catégorie sociale la plus nombreuse à cette époque : les paysans.
Les paysans sont-ils les perdants de l'évolution de la société française au cours du XIXème siècle ? Dans une première partie, nous montrerons que les paysans sont indispensables à la révolution industrielle, la colonisation et la guerre car ils fournissent la main d'œuvre. Puis dans une seconde, qu'ils sont essentiels au rayonnement de la France au XIXème siècle à travers les nouveaux courants artistiques et littéraires, la naissance d'un nouveau modèle : la République et son ancrage dans la société. Pour finir, nous verrons que, si les paysans sont à la base des nombreuses mutations de ce siècle charnière, ils n'en ont que très peu profité.
[...] Ils se retrouvent peu à peu soumis au marché, à la distribution et aux prix des industriels. En 1914, les grandes exploitations modernes sont largement minoritaires et concentrées dans le Nord, et si certains domaines se voient privilégiés comme la viticulture, la majorité des petits fermiers a du mal à s'en sortir car elle a oublié de maximiser les profits tirés de la terre pour acquérir des biens fonciers entraînant souvent l'endettement. On a vu donc qu'il y a eu modernisation du travail de la terre même insuffisante car plus lente que la modernisation industrielle qui a modifié les habitudes de consommation et suscitée un attrait nouveau pour le milieu urbain. [...]
[...] Il marque le trait d'union entre le romantisme et l'impressionnisme. Ainsi les paysans deviennent les sujets de toutes les attentions, permettant aux peintres (Courbet, Corot, Millet) de s'intéresser à la nature, non plus comme la nature consolatrice et torturée du romantisme, mais à la beauté de la nature simple et quotidienne. Millet avec son célèbre tableau des Glaneuses permet de montrer une certaine beauté et nostalgie de la vie quotidienne à la campagne malgré toutes ses difficultés et ses épreuves. [...]
[...] Les paysans sont-ils les perdants de l'évolution de la société française au cours du XIXème siècle ? Dans une première partie, nous montrerons que les paysans sont indispensables à la révolution industrielle, la colonisation et la guerre car ils fournissent la main d'œuvre. Puis dans une seconde, qu'ils sont essentiels au rayonnement de la France au XIXème siècle à travers les nouveaux courants artistiques et littéraires, la naissance d'un nouveau modèle : la République et son ancrage dans la société. [...]
[...] Avec l'essor de la ville on voit se développer petit à petit un complexe d'infériorité rurale en France. Mais qu'en est-il de la modernisation du milieu rural ? II- Du fermier au métayer, ils sèment pour la France mais n'en récoltent que peu les fruits ! . progrès techniques et prospérité de l'agriculture ? Si le perfectionnement des transports désenclave les campagnes et leur permet de se spécialiser, il permet aussi l'élargissement des marchés et donc la concurrence d'abord intra nationale puis avec les pays neufs. [...]
[...] Les paysans peuvent donc faire alphabétiser leurs enfants et c'est l'apparition de la presse à un sou dans les années 1860. Mais l'enseignement supérieur reste très élitiste et les phénomènes d'avant-garde culturelle ( mode, peinture, théâtre ) reste le privilège de la haute société parisienne. De plus, l'exode rural, les départs pour l'armée et les missions coloniales ont dépeuplé les campagnes françaises, les privant de sa matière crise et contribuant au sentiment d'une paysannerie vieillie . acteurs importants de l'ancrage du modèle républicain Les paysans et la population rurale en générale ne forme pas une masse homogène et uniforme. [...]
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