À la veille de la Première Guerre mondiale, les paysans sont dominants dans ma société française. Ils restent très nombreux, leur poids économique au niveau international n'est pas exceptionnel, car malgré quelques progrès, l'agriculture française reste très en retard par rapport à celle de l'Angleterre et de multiples archaïsmes persistent encore, pourtant, il est à noter que leur nombre leur permet de jouer un rôle notable dans la vie politique.
Leur attachement progressif à la République favorise une transformation de leur mentalité et de leur sentiment quant à la conscription.
[...] Ils ont aussi un rôle politique. La République est un régime solide auquel les paysans vont progressivement s'attacher. On observe une républicanisation du décor Agulhon) : chaque village à sa mairie, son école et ses statuts de Marianne, symbole de la République. Peu à peu les paysans attachés à leurs terres sont devenus des citoyens français comme l'exprime bien Weber dans son livre Peasants into Frenchmen. Le suffrage universel, instauré en 1848, leur donne un poids politique. Du fait de leur nombre, ils constituent un groupe d'électeurs potentiels très important, il faut donc prendre en compte leurs demandes. [...]
[...] On essaie alors de réduire les salaires des ouvriers agricoles, mais cela entraîne la Révolte de 1907. Elle prend très vite de l'ampleur, ses dirigeants Marcellin Albert puis Lucien Ferroul organisent des meetings le dimanche dans les villes. Même si elle se solde par une fusillade morts), l'arrestation de Ferroul et la discréditation totale d'Albert, elle permet aux viticulteurs d'obtenir une réglementation sur le vin qui facilite la lutte contre la fraude. Cependant, la Révolte n'est pas l'unique moyen pour les paysans de prendre la parole. [...]
[...] Cette pluriactivité rurale s'est beaucoup développée en France à la fin du 19e siècle, bien moins en Angleterre. Cependant, certaines activités subissent de violentes crises : c'est le cas de la viticulture. Les viticulteurs du Midi voient leurs vignes attaquées par de multiples maladies, l'oïdium, dans les années 1863 ; le mildiou à la fin des années 1870 et surtout le phylloxera vers 1880-1890. Pour les deux premières maladies, même si elles sont couteuses et difficiles à appliquer des solutions existent. [...]
[...] Aussi, la faucille subsistera pendant très longtemps. Tous les nouveaux instruments éprouvaient des difficultés à s'imposer. Ces retards, ces archaïsmes expliquent la faiblesse des rendements qui augmentent cependant d'un tiers après 1860. On pratique essentiellement une polyculture de subsistance et toute la famille participe aux travaux. Cette agriculture est peu rentable, plutôt fermée puisqu'on ne peut que vendre les surplus sur les marchés voisins et cela ne rapporte pas beaucoup. Pourtant, les paysans restent très attachés à la propriété. Le statut de propriétaire a toujours été très valorisant en France . [...]
[...] Les paysans français à la veille de la Première Guerre mondiale À la veille de la Première Guerre mondiale, les paysans sont dominants dans ma société française. Ils restent très nombreux, leur poids économique au niveau international n'est pas exceptionnel, car malgré quelques progrès, l'agriculture française reste très en retard par rapport à celle de l'Angleterre et de multiples archaïsmes persistent encore, pourtant, il est à noter que leur nombre leur permet de jouer un rôle notable dans la vie politique. [...]
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