Aujourd'hui la France est le deuxième exportateur mondial de produits agricoles. L'agriculture est donc au cœur de l'économie française. Pour y arriver, les paysans ont dû faire face à de nombreuses mutations qui ont modifié le secteur agricole de 1870 jusqu'à la fin du XXe siècle. Durant cette période, les paysans comme le reste des Français connaissent de nombreux bouleversements avec, entre autres, deux guerres mondiales de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945 et des crises économiques comme celle qui frappe les Etats-Unis puis le reste du monde en 1929. Pendant cet intervalle, l'économie est aussi bouleversée avec l'ouverture des frontières et la mise en place d'un marché mondial.
L'année 1992 clôture les changements qu'a connus le monde paysan de 1870 jusqu'à la fin du XXe siècle avec la réforme de la PAC (politique agricole commune) qui structure l'agriculture européenne depuis le milieu du siècle. Les paysans sont des actifs qui vivent du travail de la terre et de l'élevage. Ils représentent encore plus de la moitié de la population active totale au début du XXe siècle pour atteindre moins de 5% à la fin des années 1990. Les paysans font donc face à des mutations, c'est-à-dire à des changements radicaux et des évolutions profondes, dans différents domaines qui bouleversent leur façon de produire et de vivre. Quelles sont les conséquences des nombreuses évolutions économiques ? De quelle façon les politiques liées à l'agriculture s'adaptent-elles ? De quelle manière ces évolutions se traduisent-elles sur les modes de vie ?
[...] C'est pourquoi sous le régime de Vichy est créée suite à la loi du 2 décembre 1940 la Corporation. Elle a pour but à travers un cadre institutionnel d'amener à l'unité des paysans et de gérer leurs intérêts. Plusieurs autres mesures destinées au mode rural sont prises telles celle du 17 avril 1941 qui prévoit une participation financière de l'Etat pour la restauration de l'habitat rural. L'intervention de l'Etat pour soutenir les paysans se développe donc au début du XXe siècle. [...]
[...] Malgré les efforts constants des paysans pour s'adapter, les campagnes perdent donc leurs habitants et leur vitalité face à toutes les mutations qu'a connues la paysannerie tout au long du XXe siècle. De 1870 à 1992, les transformations économiques et les crises qui ont touché les paysans les ont mis dans l'obligation de moderniser et de modifier leurs exploitations. La paysannerie a aussi dû apprendre à faire entendre sa voix à travers différents moyens pour défendre leurs intérêts auprès des pouvoirs publics et de l'opinion. [...]
[...] Quelles sont les conséquences des nombreuses évolutions économiques ? De quelle façon les politiques liées à l'agriculture s'adaptent elles ? De quelle manière ces évolutions se traduisent-elles sur les modes de vie ? Les mutations économiques imposent de nombreux changements qui affectent le monde paysan et son organisation de la production. Tout au long de cette période, les paysans doivent aussi s'adapter aux politiques agricoles successives menées par les gouvernements. Enfin, les différentes évolutions entrainent un changement radical dans le quotidien de la vie paysanne. [...]
[...] De cette manière, les paysans souhaitent faire évoluer l'activité économique de manière à favoriser leurs intérêts. Ce mouvement se poursuit dans les années suivantes avec la création en 1946 de la Fédération Nationale des Syndicats Exploitants Agricoles qui est aujourd'hui le syndicat majoritaire chez les agriculteurs. Ce syndicat dominant est un groupe de pression qui peut faire infléchir les décisions prises par les autorités. Les paysans ont donc trouvé dans les syndicats un moyen pour faire entendre leurs voix. Mais ils continuent à la faire entendre par des manifestations qui traduisent une forte capacité de réaction du monde paysan. [...]
[...] Le 5 novembre 1874, les futures sociétés de Crédit Agricole bénéficient d'un statut spécial qui leur permet d'avoir des avantages fiscaux. Cette démarche vise à encourager les prêts fiscaux favorables à l'investissement dans de nouvelles machines. Cependant, l'endettement agricole pour la modernisation a des limites. Après la guerre de 14-18, la pénurie participe à l'augmentation de l'inflation des produits agricoles qui est bénéfique aux paysans. Leur épargne est en hausse, mais elle reste très peu utilisée pour les prêts. Les paysans conservent un comportement d'épargnant. Ils hésitent toujours à s'endetter pour moderniser leur exploitation. [...]
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