Les pays en transition d'un régime socialiste au capitalisme

Résumé du document

Une économie socialiste se définit principalement par la propriété collective des moyens de production et par la planification de la production, de la répartition des revenus, de la consommation et de l'investissement, le but global à atteindre étant la satisfaction des besoins de la société. Le marché, lieu de régulation de l'activité humaine, et le profit, moteur de l'activité, ne peuvent être intégrés à un tel système car ce sont des éléments inhérents à l'économie capitaliste.
L'objectif implicite de ce type de modèle est d'aboutir au règlement de problèmes prioritaires (industrialisation, révolution agricole) dans un contexte de retard économique, avec des moyens entièrement soumis au but à atteindre. Le rôle prééminent du Parti communiste, inscrit dans la Constitution de chacun des pays ayant adopté ce type de société, se traduit par le fait qu'un petit groupe d'hommes parle au nom du peuple et prend seul les décisions.

Extraits

[...] Ces réformes économiques ont été accompagnées de réformes institutionnelles, dans le domaine juridique et bancaire, et de réformes relatives à la fiscalité et à la protection sociale. Le secteur public est progressivement privatisé dans sa quasi-totalité. Théoriquement, aux difficultés inévitables (diminution de la production industrielle, chômage, perte du pouvoir d'achat, pauvreté) qu'entraîne cette remise à niveau des anciennes économies planifiées doit succéder une forte période de croissance, lorsque ces économies pourront exploiter leurs avantages comparatifs sur les marchés mondiaux. En pratique, toutefois, plusieurs obstacles demeurent. [...]

[...] Les retraités et l'armée en font les frais, ainsi que les fonctionnaires, qui ont donc recours à la corruption. Les principes de l'Etat de droit étant peu respectés, les agents hésitent à investir; la croissance stagne, alors que les firmes étrangères, grâce auxquelles l'activité locale aurait pu être relancée, hésitent à investir en Russie, préférant des pays proches comme la Finlande ou la Pologne. Dans l'impasse politique (échec de nombreuses tentatives de réformes bloquées par le Parlement russe, à majorité communiste), la Russie a connu lors de l'été 1998 sa plus grave crise économique après avoir annoncé un moratoire sur le remboursement de sa dette, la Russie a dû se résoudre à dévaluer sa monnaie pour enrayer la fuite des capitaux. [...]

[...] Mais les pays socialistes n'échappent pas à la crise mondiale. Dès le début des années 1970, la situation se dégrade en URSS et en Europe de l'Est, ce qui entraîne un ralentissement de la croissance de la production et de la productivité. Le problème n'est bientôt plus celui du rattrapage, mais celui de la lutte contre une récession catastrophique. Les pays socialistes s'ouvrent alors à l'économie mondiale. Ils importent des biens d'équipement pour se moderniser, s'endettent, créent des entreprises multinationales pour accroître leurs parts de marché et se procurer des capitaux. [...]

[...] En Asie Le système socialiste est toujours en vigueur dans certains pays d'Asie ou d'Amérique latine économiquement très en retard, comme le Viêtnam ou Cuba. C'est aussi celui dont se réclame toujours la Chine, qui l'a cependant adapté. En Asie, la Chine exerce une influence prépondérante. Dès les années 1950, ce pays a affirmé sa volonté d'instaurer un modèle de développement différent de celui de l'Union soviétique le modèle chinois, fondé sur un équilibre entre industrie et agriculture, industries lourde et légère, et sur un volontarisme économique qui touche même les régions les plus reculées du pays (création de communes populaires, aciéries villageoises, etc.). [...]

[...] Les pays en transition 1. Les économies socialistes Une économie socialiste se définit principalement par la propriété collective des moyens de production et par la planification de la production, de la répartition des revenus, de la consommation et de l'investissement, le but global à atteindre étant la satisfaction des besoins de la société. Le marché, lieu de régulation de l'activité humaine, et le profit, moteur de l'activité, ne peuvent être intégrés à un tel système, car ce sont des éléments inhérents à l'économie capitaliste. [...]